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Yoga tantra et vie dans le monde

17/01/2024

Yoga tantra et vie dans le monde

 

 

L'individu et son environnement

 

Historiquement, depuis toujours, l’homme s’est questionné sur la relation de l’individu avec son environnement. Cette dualité entre l’individu et le monde a créé de profondes divergences et points de vue différents sur la manière d’appréhender la Réalité. En effet nous avons d’un côté l’individu doué de conscience et de l’autre des forces naturelles qui conditionnent favorablement ou défavorablement le sujet de l’expérience. Cette dualité est inévitablement source de conflits, de heurts et de souffrances mais elle est également pourvoyeuse de plaisirs, d’émerveillements et de jouissance.

 
La confrontation entre les besoins du corps et ceux de l’esprit a conduit inévitablement à des approches différentes. En effet les besoins du corps semblent en contradiction avec ceux de l’esprit. Les premiers se rattachent aux plaisirs de la chair alors que les seconds aspirent à une autonomie de l’âme. Le plaisir des sens engendre une plénitude incomparable ainsi qu’une réalisation véritable alors que la pureté de l’esprit s’affranchit des liens matériels et libère l’individu de toutes conditions en devenir.

 
Comment réconcilier ainsi l’individu et l’univers, comment rendre à l’individu sa liberté ? Telle a été la question centrale des grandes philosophies humaines.


De l’inefficience des théories matérialistes
 
 
En philosophie, le matérialisme est la doctrine selon laquelle il n'existe d'autre substance que la matière (terre, eau, feu et air). Cārvāka le penseur indien, prônait déjà le matérialisme au IV siècle avant notre ère. Selon son système de pensée connu également sous le nom de Lokāyata, le monde (loka) est la seule chose qui existe véritablement. Il s'agit d'une philosophie matérialiste, sceptique, athée et hédoniste qui refuse les doctrines traditionnelles (comme celles de la réincarnation, des Vedas, des rituels etc…). Cette philosophie moniste admet uniquement la perception, c’est-à-dire ce qui est tangible et mesurable, comme seul moyen de connaissance.

Comme on peut le soupçonner, il existe des problèmes avec la théorie matérialiste. Pour commencer, si la conscience est un sous-produit de la matière, comment cela est-il établi ?

Le moi ou la conscience n'est pas perçu à travers la perception des sens, il semble donc que son existence est déduite d'autres faits. Cependant, les matérialistes nient la validité des inférences en tant que moyen de connaissance valide. De même, si la conscience n’est pas vécue sans un corps matériel, cela ne veut pas dire qu’elle est un sous-produit de la matière.

Si la Conscience est une propriété du corps, il ne pourrait y avoir de conscience du corps, car la conscience ne peut être une propriété de cela dont on est conscient. En d’autres termes,dans toute expérience, le sujet ne peut être confondu avec l’objet perçu, il ne peut être réduit à l’objet ou à sa seule propriété.
 
De la déficience des théories Bouddhistes
 
 
A l’inverse des thèses matérialistes se trouvent des philosophies qui nient la réalité objective de la matière.
- Śūnyatā (la vacuité) signifie qu'aucune chose n'a d'existence propre, les phénomènes semblent exister uniquement par interdépendance. (le chaud par rapport au froid …)
- Anātman (absence de soi, impersonnalité) : il n'y a rien dans le monde qui ait une existence indépendante et réelle en soi, donc aucune âme (ātman), aucun soi, mais une simple agrégation de phénomènes conditionnés.
- Anitya (impermanence) : tout est constamment changeant dans les phénomènes, on ne peut absolument rien y trouver de permanent.
- Duḥkha (souffrance) : aucun phénomène ne peut nous satisfaire de manière ultime et définitive.

De ce point de vue la réalité phénoménale est identique à un rêve. Le Soi n’existe pas, il n’y a pas d’individualité, il n’existe qu’une impermanence des phénomènes apparaissant dans une claire lumière. Sur le plan de la vérité absolue le Bouddhisme professe la vacuité, (śūnyatā), sur le plan de la vérité relative, il déclare que tous les phénomènes sont illusoires.

Cependant le bouddhisme admet le cycle de la naissance et de la mort, comme étant le Samsara et donc de la réincarnation infinie dans la roue du devenir. Par contre on ne comprend pas bien ce qui peut transmigrer en l’absence de monade individuelle ou de Soi.
D’un point de vue historique, il est reporté que le Bouddha lui-même n’ait pas nié systématiquement le Soi, il lui semblait plus simple de nier toute réalité individuelle pour combattre le conditionnement de l’ego chez ses contemporains. (Jeter le bébé avec l’eau du bain)
De plus, il existe dans le Bouddhisme différents courants, les uns sont purement athées et d’autres ont réintégrés l’existence d’une hiérarchie céleste (Bouddhisme Tibétain). Il n’y a donc pas un bouddhisme mais bien plusieurs bouddhismes…

De l’absolutisme du Vedanta
 
Vedanta signifie fin ou aboutissement des Vedas. Sa branche philosophique la plus brillante et la plus connue est l’advaïta vedanta ou philosophie de la non-dualité. Son principe fondamental affirme la non différenciation de l'individualité ou l'âme individuelle (jīvātman) et de l’âme universelle ou seule Réalité appelée Brahman.Le Brahman est la cause du monde. On dit de lui qu'il est la connaissance la plus pure et qu'il resplendit comme une source de lumière infinie. En dehors du Brahman, rien d'autre, y compris Dieu, l'univers, les objets matériels et les individus, n'est vrai. La Māyā est ce pouvoir illusoire et mystérieux du Brahman qui a pour conséquence de le rendre comme perceptible dans le monde matériel distinct. Māyā a deux fonctions principales : la première est de devoir cacher le Brahman aux esprits humains, et l'autre est de devoir présenter le monde matériel comme réel. La Māyā est indescriptible, elle est ni complètement réelle ni complètement fausse, donc ineffable. Sous l'influence de Māyā, Brahman est perceptible comme étant Īśvara, présent à travers l’usage des sens et de l’expérience du monde.
Le Seigneur Suprême (Īśvara) est vrai seulement dans le niveau pragmatique, sa véritable forme dans la sphère transcendantale est l'Esprit Cosmique. (Brahman)

Quand le reflet de l’Ātman tombe sur Avidyā (l'ignorance), l'Ātman devient jīva — un être vivant, avec un corps et des sens. Chaque jīva se sent comme s'il avait son propre Ātman, unique et distinct, appelé jīvātman, "âme individuelle". Le concept de jīva est vrai seulement au niveau pragmatique. Au niveau transcendantal, seul l'unique Ātman, égal à Brahman, est vrai.
Le monde est ainsi identique à un rêve et à proprement parler, il n’a pas de réalité intrinsèque, Il est le « reflet » de l'Esprit Cosmique sur le miroir de la Māyā.

Cependant on ne comprend pas bien, quelle est la nature de Māyā, elle reste incompréhensible et mystérieuse. De plus prôner l’irréalité du monde, ne permet pas de supprimer la douleur ni la souffrance du corps dans le devenir humain.

Du dualisme du Samkhya
 
 
Le Samkhya semble être l’un des systèmes philosophiques les plus anciens de l'Inde. Il signifie énumération ou dénombrement des principes créateurs du monde (tattva). Il établit 25 principes élémentaires avec à leur source, deux principes élémentaires la Personne individuelle et la Nature naturante.

Le Samkhya classe ainsi la réalité en 25 catégories. Le 25ème est Puruṣa, il est la personne indestructible qui n'est pas sujette au changement. Les 24 autres proviennent toutes de Prakṛti ou la Nature et sont sujets à la modification et au changement.

Le caractère le plus remarquable du Samkhya est qu'il établit ainsi un système pluraliste qui peut se ramener plus simplement à un système dualiste. D'une part, on trouve une nature unique qui tantôt se déploie dans la multiplicité de la manifestation et tantôt se résorbe exactement dans l'ordre inverse de son apparition. D’autre part résident une multitude d'esprits qui, dans leur essence sont en fait identiques. Cette essence n'est jamais affectée par le changement et garde toujours une liberté parfaite et sans attache.

Le premier principe est l'esprit, le plan, Puruṣa. Ce principe est vu comme masculin, le sujet de la représentation, l'individualité. Le deuxième principe est l'énergie, la réalisatrice Prakṛti. Ce principe est vu comme féminin, auto-engendré et sans cause.

Il est important de s'attarder sur ce dualisme élémentaire, car il est le sens profond de l'explication théorique du Samkhya. La nature primordiale en perpétuel mouvement recommence toujours à se déployer parce que l'ordre du monde n'est pas seulement naturel mais intelligent. L'énergie libre et spontanée agit pour que les esprits puissent réaliser leur autonomie et qu'enfin l'esprit individuel se libère des attaches de l'apparence et obtienne la libération dans la prise de conscience de Soi. La conclusion du Samkhya, acceptée comme prémisse par le yoga et par tous les autres courants spirituels de l’hindouisme, est que la cause de la souffrance et de la misère de l’être humain est l’ignorance (avidyā) de sa propre nature faite Conscience du spectateur.

Le yoga-samkhya de Patanjali cherche ainsi à se réfugier dans une sorte de citadelle ou tour d’Ivoire, dans laquelle le yogi ne se trouve plus affecté ni par les changements extérieurs ni par les tourments de son esprit. Le but du yoga-samkhya est principalement la maîtrise des sens et du mental par l’asséchement des désirs et des attaches envers le monde. Dans cette philosophie, l’on ne comprend pas bien l’interaction véritable entre le Puruṣa et la Prakṛti. Alors même qu’ils sont présentés comme deux principes distincts et autonomes, ils se trouvent toujours associés et reliés l’un à l’autre. De plus il existe une contradiction dans le rôle de Buddhi, l’intellect qui est produit par la Prakṛti alors même qu’il est l’instrument de la libération. On ne comprend pas bien comment le Puruṣa peut se refléter dans la Buddhi alors qu’il lui est un principe transcendant et séparé.

Le Tantra réintègre le Monde
 
Le Tantra est auto-révélé. Le Tantra est un système basé sur la Grâce. La Grâce est à la fois la cause, le moyen et le but de ce qu’il convient de connaître ; car l’être est gracieux en son essence et le révéler ne lui coute qu’une infime tendance à la résorption et qui pour finir, se produira, non par la perte de Soi mais bien par le repos en Soi.

Le Tantra réintègre le monde dans la Conscience Divine.
Le Monde, l’univers est bien réel, il est le corps d’Īśvara, le Souverain.
Il est le corps du Seigneur tout puissant, son expression manifeste.

La perception du monde est engendrée par le jeu de miroir de Shiva et Shakti : les phénomènes extérieurs possèdent tous un pendant intérieur, ils sont produits par le reflet intérieur de Shiva sur Lui-même et par le reflet extérieur de la Shakti sur Elle-même. De par cette double réflexion, l’objet perçu n’est pas différent du sujet qui le perçoit. Exemple le Soleil : L’être possède un désir ardent à l‘intérieur de lui-même, dans l’aventure de sa propre connaissance, il désire passionnément se mirer à ses propres yeux. Il fait naître le Soleil qui éclaire le monde, il exprime ainsi la forme qui est en Lui à travers la diversité des paysages terrestres. Cela est proprement subjuguant et exprime l’ardeur et la passion de l’Être envers Lui-même.

La Nature de la Conscience est de « se savoir Être », sa principale propriété, cause première de toute la manifestation, est de se réfléchir sur elle-même (svatantrya) . Le monde sensible est ainsi le dictionnaire amoureux de Shiva-Shakti, appelée science pure ou véritable śuddhavidyā. À chaque état intérieur correspond un phénomène extérieur, mais en réalité, il ne s’agit que de la prise de conscience de l’être envers Lui-même. Cela est la vérité auto-révélée du Tantra. De par cette cause subtile, le monde sensible est notre propre corps, notre propre connaissance, l’expression de notre être. À chaque changement d’état dans notre environnement immédiat correspond un toucher intérieur qui nous donne la sensation de notre propre réalité, de notre propre Nature. C’est ainsi que lorsque nous mangeons, nous avons le gout de nous-même, lorsque nous voyons un coucher de soleil, nous réalisons la beauté et la vastitude de notre être, lorsque nous entendons le bruissement du vent dans les feuilles, nous avons la sensation de l’espace intérieur qui nous habite et qui est notre propre nature et il en va ainsi de tous les sens et de tous les touchers. Nous nous connaissons à travers les autres, et à travers le monde. L’observation de la voute céleste et des étoiles, à travers les télescopes les plus puissants et celui-là même comme Hubble installé dans l’espace, n’a jamais pu donner une limite objective à ce monde. C’est tout simplement parce que l’Univers est le reflet de notre être intérieur. Ce reflet est produit par l’énergie de la prise de conscience, la connaissance de l’être envers Lui-même, soit l’Amour de Shiva et Shakti. Combien mesure l’Amour Cosmique, quelle est sa dimension, quelle est sa masse ? Ces questions ne peuvent s’appliquer à la subjectivité de l’Être. Le Samsara est identique au Nirvana, en vérité il n’y a qu’une seule personne, qu’un seul être, qu’un seul Soi. C’est pourquoi nous nous sentons paradoxalement toujours seul dans la multitude, car en vérité il n’y a qu’une seule conscience, qu’un seul Être, qu’un seul Soi. Le monde est le corps d’Īśvara, notre corps est de même nature que le monde. Il est créé, préservé et détruit par la Shakti de Shiva.
A ce titre le monde est bien réel, car il est fait d’énergie et de vibration.

Māyā le pouvoir d’illusion
 

Le monde apparaît comme étant séparé de soi et des êtres, comme étant multiple et différencié. Cela est dû au pouvoir d’illusion de la Māyā. Mais contrairement au Vedanta, la Conscience ne se reflète pas dans la Māyā. Au contraire, la Māyā émane de la conscience, elle représente la volonté de l’Être de se cacher à lui-même et de s’oublier pour faire naître la sensation d’une vie aventureuse pleine de dangers, de promesses, de pertes et de gains.

Par l’aventure de sa propre connaissance, découvrant à l’instant même sa puissance native, la conscience l’oriente aussitôt du point de vue de son ressenti intérieur. Pour ce faire, se découvrant libre et autonome et grâce à son pouvoir d’illusion, elle assujettit l’énergie de sa propre prise de conscience à son seul sentiment. Ce double terme n’est valable que pour les besoins de l’explication car en réalité seule la conscience le réalise.

Māyā est ainsi le pouvoir qui va façonner l’état brut du joyau de la conscience en un spectacle éblouissant, seul capable d’y refléter son ressenti intérieur, seul apte à éprouver ce qu’elle ressent intensément en elle : Cela je le suis, Je suis cela, Je suis, « Je ».

Māyā va ainsi faire apparaître de l’informe la forme désirée, d’autant plus facilement qu’elle se trouve au départ et à l’arrivée de la sensation. À travers la combinaison des qualités de son énergie, elle va recréer la réalité, la reformuler et ce, différemment selon les espèces. Telle condensation sera recouverte de telle inertie et prendra telle sorte d’activité en dépendance d’autres condensations et d’autres inerties... La conscience participe à un jeu d’ombres et de lumières.

Le spectacle toujours renouvelé que l’homme perçoit sous la forme des êtres et de l’univers est un montage illusoire de Māyā qui dessine, avec le pinceau des qualités de l’énergie sur la toile de la conscience. Cette proposition ne veut pas dire que le monde est irréel, il est simplement factice car représenté en des formes et des sensations particulières qui ne valent plus lorsque l’on saute d’une espèce à une autre, d’un monde à un autre. En ce sens, la représentation de la réalité n’est qu’une apparence formelle, volatile et passagère, destinée à une connaissance et une action particulière. C’est ainsi qu’il ne faut pas confondre une donnée purement énergétique et vibratoire avec sa représentation formelle et particulière. Nous dirons donc que la réalité existe bien en tant qu’énergie vibratoire mais illusoire en tant que représentation formelle.
Mais ceci n’est pas suffisant, Māyā y ajoute l’oeuvre du Seigneur en sa vie véritable qui est l’aventure amoureuse ou le devenir cosmique. La conscience, à ce moment-là, se contracte, s’exacerbe et se saisit elle-même si puissamment, avec un tel élan, qu’elle prend les formes d’un conditionnement limité, engendrant devenir et souffrance. C’est ainsi que l’individu se perçoit non seulement de manière fragmentée, parcellaire, s’identifiant complètement à son corps et à ses objets de possession, mais c’est également à cause de Māyā que les individus entrent en devenir limité.

Māyā devient alors l’inspiration divine du Seigneur, l’expression de son coeur, l’aventure de sa propre existence. N’ayant au départ que l’énergie de sa seule prise de conscience (Śakti), en lui-même il l’éprouve (Śiva) de manière tangible et véritable en s’inventant des épreuves qui le conditionne et le limite jusqu’à arriver à ce point où il devient un être asservi et ignorant (paśu). À ce niveau, le créateur devient victime de son oeuvre, il en pâtit et en ressent pleinement tous les effets, par là même il s’oublie, et joue le drame de la perte de sa toute puissance et de sa liberté native. Il est comme ce Roi tout puissant qui, secrètement, s’engage comme simple soldat dans sa propre armée pour mieux apprécier sa grandeur et en vérifier toute sa puissance. Enrôlé par sa propre volonté, il est à ce point contraint et conditionné, fou de sa propre aventure qu’il en oublie sa condition de Majesté et de Roi, allant au bout de son initiative jusqu’à jouer son rôle de simple soldat au plus bas de l’échelle.

L’individu perd alors l’intuition de sa souveraineté et se voile d’ignorance. À ce niveau de la conscience, l’individu se considère en situation de devenir, livré à lui-même, il appréhende sa vie comme pleine d’incertitudes et de risques. Cette fonction divine est très importante car elle donne une valeur prééminente à la vie de l’individu, quel qu’en soit le devenir, c’est à dire en situation de se sentir être, comme étant le seul sujet digne d’intérêt véritable, d’être bien la seule réalité patente, d’être bien devenu comme le prisonnier de lui-même.

Ce jeu amène alors l’individu à ressentir un manque de complétude, ce manque tient à la constitution de l’ego et ce dernier, par les noeuds qu’il ne cesse de resserrer sur lui-même, tient également à ce manque. L’individu ne perçoit plus directement l’unicité de la réalité et la majesté de sa condition. Au contraire, il la perçoit de manière détournée, prenant la réalité comme autant de supports formels et son attachement à ses formes comme autant de sentiments particuliers à leurs égards. L’individu asservi n’est autre que sa Majesté prise dans le jeu de sa toute puissance et de sa propre liberté, il s’attache à lui-même d’une manière formelle et particulière, n’hésitant pas, sous l’emprise de l’ignorance et l’ivresse engendrée, à poursuivre les désirs les plus fous et les plus absurdes. Pourtant, il est remarquable de noter qu’au bout de cette aventure, la conscience est à la fois celle qui détient (le sujet) et celle qui est détenue (l’objet), l’effet engendré retourne au centre de la conscience, en son cœur d’où elle se mire comme dans un reflet, toute émerveillée d’une telle connaissance. Lorsque le Sujet, par sa seule prise de conscience et l’énergie qui en émane devient son propre Objet, il s’exerce une activité objective et formelle relative à un état d’être subjectif et absolu, il y a bien ainsi acte de conscience ou conscience en acte et cela est ressenti comme suprême activité. Ceci est le cœur du Tantra, l’individu limité et conditionné est le cœur du Tantra, l’individu asservi par les mécanismes des lois de la Nature est le cœur du Tantra.

En toute stupéfaction et grande lucidité, faisant ainsi coïncider Shakti et Shiva en lui-même, le tantrika reçoit alors en son cœur une énergie si haute et si dévorante d'Amour, qu'il atteint à la réussite et comprend sans détour la conviction profonde du Maître de l'Énergie. L'Être se dévore Lui-même et par ce seul acte de Gloire, accomplit le sacrifice de la Vie. Tout ce qui existe et désire exister en ce monde est motivé par une seule et même énergie, la plus haute que rien ne peut enfreindre et à laquelle nul n’est soustrait, il s’agit de la sensation de Soi comme étant celle d’une condition sans limite, véritablement infinie, que seul le sacrifice immédiat à l’instant exigé de toutes les autres, comble incessamment en un perpétuel flot sans fin.

De cette énergie naît le sentiment le plus essentiel de toute la création, de la manifestation des 118 mondes, de tous les multivers, qui s’étagent dans la hiérarchie céleste depuis les mondes infernaux (naraka) jusqu’aux paradis célestes (svarga), ce qui est plus précieux que le précieux, au-dessus de tout, au-delà de ce qui est suprême, il s’agit du sentiment de l’Être : « Cela je le suis, Je suis Cela, Je suis Je »

La réalité est ainsi contenu dans ce reflet « Je suis Je », et qui y a-t-il dans ce « je » ?
Je est identique à la Conscience Divine, Paramashiva, Nirguna Brahman, Maha Bindu.

Paramashiva
 

Svatantrya est la libre énergie du Seigneur, qui assume tous les devenirs, et toutes les existences. Elle est l’infinie variété des penchants pour les formes prises par l’énergie, qui lui est inséparable et qui lui révèle sa propre personne. Cette liberté suscite l’oubli ou la perte de la seule sensation de soi comme étant le tout. Cet oubli est lui-même comblé dans une nouvelle connaissance, celle qui se trouve être dans sa parfaite identité à l’énergie. Possédant cette infinie liberté, et de par l’énergie de sa propre prise de conscience, il jouit de sa personne comme il l’entend, s’inventant pour sensation la forme et le devenir. Il engendre alors la manifestation sous formes de sujets et d’objets comme dépourvus de véritable connaissance. Dans le devenir de cette divine liberté, les êtres pâtissant de cette volonté maintiennent fermement à leur insu la séparation du sujet et de l’objet. De cette épreuve en sa seule intimité, le Maître se mire à satiété, dans le miroir formé par son cœur.

Seul le Yogi parvenu à la Science pure sait maintenir unis le sujet et l’objet : remontant à sa source, il produit alors dans son corps des émanations de beauté et d’extase. Il s’agit de l’union du Linga représentant l’aspect statique de l’éternel Shiva, et de la Yoni ou la matrice qui l’enserre ou la Roue des énergies, représentant l’aspect dynamique. De cette union la conscience s’applique essentiellement à se glorifier tout en dévorant le temps.

Dans le Tantrisme, ce qui est attachement devient libérateur, le Tantrika retire l’objet en devenir des énergies de création, pour en retrouver le goût original de la beauté, du plaisir et du sacré. Reconnaissant en lui ses énergies cognitives et sensibles comme autant d’appuis, il s’élance vers l’invisible avec le cœur pour cible, il voit le véritable enjeu de son existence comme étant la reconquête de la totalité de son être, pour participer à son tour et de manière spontanée à la présence du Maître à qui il offre le fruit de tous ses actes. Le Yogi découvre l’implantation étrangère, de la forme de son corps à la forme de ses pensées jusqu’à la forme de ses tendances les plus enfouies. Cette forme lui est étrange non seulement parce qu’il la reconnaît comme libre et autonome, mais aussi car elle lui apparaît anecdotique et passagère. Il se dégage enfin de l’erreur qui consiste à identifier les états psycho-mentaux produits par les actions passées et à venir comme étant sa véritable conscience. Supprimant la confusion ontologique du Moi et du Soi, il regagne l’unité perdue. Reconnaissant en lui, ce qui est impersonnel, immuable, et voyant l’univers comme la pure dépendance du Sujet à l’égard de lui-même, il atteint la cessation des activités mentales, et s’identifie alors au Tout.
Paramashiva est la Conscience Divine dans laquelle se résolvent tous les paradoxes :

La plénitude du vide,
L’immobilité dans le mouvement,
Le rien qui devient le tout,
L’un dans le multiple,
La résolution de la dualité se produit lorsque l’adepte ressent que son Être est vide, la substance de l’être étant effectivement Vide.
La nature de l’être est de savoir Être,
La nature de l’être est Soi-même, le Soi,
La nature du Soi est faite Conscience
La nature de la conscience est Vide.
Le reflet de l’être sur Lui-même fulgure ainsi dans le Vide.
De fait l’expression de l’Être (Bindu), par la pile cosmique de l’énergie (Visarga), créé une mesure entre le plus et le moins, le chaud et le froid, le masculin et le féminin, … de sorte que la somme de tout ce qui est produit reste toujours nulle.
N’existe en réalité que la prise de conscience de l’Être envers lui-même, et cet Être est essentiellement Vide, il a forme du sentiment de l’existence en l’expression de Soi « Je ».
 
Lorsque le Yogi a la sensation de n’être posé plus nulle part, c’est que son corps est devenu le tout, il ne lui reste plus alors qu’à reposer dans le vide, il réside au centre de la roue des énergies, qui sans cesse le glorifie. S’étant reconnu comme étant le Soi universel, il n’a aucune cause, aucune action, aucune possession, aucun but et pourtant c’est bien de Lui que proviennent tous les effets et toutes les manifestations. En ce lieu si propice, il est permis de jouer en toute liberté, d’y prendre toutes les attitudes afin d’y révéler spontanément sa propre nature. C’est bien à Lui qu’appartient en toute connaissance de ceindre sur sa tête la couronne de sa propre Souveraineté.

Du plus profond que le profond, selon le don au noir parfait,
de l’ombre jaillit la lumière et ce qui est en bas est en haut.
Om Hamsa Shiva Soham Svaha
Avec l'aimable autorisation de

"La source inexploitée de facultés  qui se trouve en vous"

01/01/2024

"La source inexploitée de facultés  qui se trouve en vous"

"L'être humain partage la responsabilité de la vie du cosmos tout entier. L'Univers entier est présent dans chaque l'individu. L'existence cosmique fait partie de l'existence individuelle. La vie cosmique s'appuie sur la vie individuelle, et la vie individuelle s'étend jusqu'à la vie cosmique.


L'individu et le cosmos sont interdépendants. Aucun d'eux n'est indépendant de l'autre. Chaque mouvement de l'individu fait vibrer le cosmos entier. L'univers réagit à l'action individuelle. Chaque individu a cette force qui fait vibrer l'univers, et qui fait vibrer et sauve les dieux et les anges dans le monde céleste. L'homme possède en lui cette force qui soutient l'univers. L'individu, par chacune de ses actions, sert l'univers, et l'immense puissance de la nature est prête à servir l'individu, si celui-ci influence l'univers pour le progrès du processus d'évolution. La création, par son existence même, est en perpétuelle transformation, en suivant les étapes de l'évolution.


Si l'action de l'individu est conforme au but de la création et au but de l'évolution, alors l'individu sert le but cosmique de la vie, et toutes les grandes lois de la nature servent volontiers le but de l'individu. C'est un processus simple et automatique de réciprocité. Ce que vous semez, vous le récolterez.


Lorsque l'individu se comporte de façon juste, il s'améliore et, ce faisant, contribue à l'amélioration de l'univers tout entier, mais lorsque, consciemment ou inconsciemment, il se comporte mal, il agit à l'encontre du processus d'évolution. Les lois de la nature commencent à réagir contre lui. L'individu reçoit en retour le résultat de ses mauvaises actions. Celui qui pense de manière juste, qui parle bien et qui agit avec sincérité, recevra le soutien de toutes les lois de la nature responsables du processus d'évolution autour de nous. Naturellement, lorsque nous servons le gouvernement, nous bénéficions de tous les avantages des lois du gouvernement, car toutes les lois sont destinées à servir l'intérêt individuel.

 

 

 

 

En tant qu'individus, nous avons une influence sur l'ensemble de l'univers. Chacun d'entre nous influence l'univers entier par chacune de ses petites actions. Évidemment, nous ne le percevons pas, mais à chaque instant, soit nous soutenons, soit nous nuisons à l'univers entier. Il est souhaitable de ne pas oublier notre grande responsabilité que nous pouvons faire et défaire toute la création qui est l'expression du souffle divin, par nos simples erreurs individuelles. Le mal que l'on a fait ne peut être défait. Il nous revient de tous côtés. Tout souffre de notre faute, et nous sommes amenés à souffrir de la souffrance de tous. Tu récolteras les conséquences de tes actes, c'est la politique équitable de Mère Nature.


… La joie de vivre est là. Cela ne dépend que de nous d'utiliser notre pouvoir ou pas, de l'utiliser ou de le perdre. Il est préférable de générer une influence entièrement harmonieuse, nous y parvenons en vertu de notre capacité naturelle à penser, parler et agir correctement.
Notre individualité commandera alors au pouvoir de l'Univers. Utilisez la puissance cosmique de la loi individuelle en faveur de votre désir et utilisez l'énergie vitale cosmique pour la santé et les grands accomplissements dans la vie.


La source illimitée d'énergie vitale cosmique est à notre disposition. Il nous suffit de commencer à l'utiliser. La grande intelligence cosmique est à notre disposition. Il nous suffit de connecter notre esprit individuel à l'intelligence cosmique, à l'esprit universel, pour acquérir une pensée totalement claire, un succès complet dans l'activité, et vivre une vie de liberté éternelle sur Terre.


La grande possibilité pour notre vie individuelle de contacter l'énergie de vie et l'intelligence cosmique universelle est à portée de main ! L'éternité est dans le présent ! L'éternité est toujours dans les mains du présent. Il suffit de le réaliser. Le présent détient la clé pour ouvrir les trésors de l'éternité. Chaque moment de notre vie est enrichi de l'éternité du passé révolu et de ce qui nous attend dans les moments à venir. L'existence éternelle du cosmos illimité est à notre disposition pour notre propre usage…"

 

 

 

Extrait de "La source inexploitée de facultés  qui se trouve en vous"
(Conférence de Maharishi Mahesh Yogi - 1963)

Traduction: Bertrand Canac

 

 

Bertrand Canac

Professeur de méditation transcendantale

 

Avec l'aimable autorisation de

 Sagesse Védique

 

huiles essentielles antivirales

30/12/2023

huiles essentielles antivirales

 

 

Les huiles essentielles agissent efficacement sur tous les virus, alors que la médecine chimique est encore souvent désarmée.

 

Les virus sont très sensibles aux molécules aromatiques. Certaines pathologies virales graves sont très nettement améliorées par les huiles essentielles. De plus, les cellules saines deviennent très résistantes aux virus.

 

Attention!


Certaines huiles essentielles doivent être utilisées avec discernement et précaution. Notamment celles à phénols ne doivent pas être inhalées. Elles peuvent être toxiques pour le foie et très irritantes pour la peau ! Les huiles essentielles ci-dessous sont sûres si vous suivez les conseils d’utilisation.

 

Sélection d’huiles essentielles pour épidémies ORL virales, grippe…


Ravintsara

 

Voie cutanée : 3 gouttes à répartir dans le bas du dos, le long de la colonne vertébrale et sur le thorax, 4 à 5 fois par jour, jusqu’à amélioration.
Voie orale : 1 goutte dans une cuillère à café de miel ou d’huile d’olive ou sur un sucre, 4 fois par jour, jusqu’à amélioration.


SYNERGIE


Réservée aux + de 6 ans. À renouveler 6 fois par jour pendant 2 à 3 jours. Déposer 3 gouttes de ce mélange sur le thorax et sur le haut du dos :

60 gouttes d’huile essentielle de Ravintsara
40 gouttes d’huile essentielle d’Eucalyptus Radiata
20 gouttes d’huile essentielle de Laurier Noble
40 gouttes d’huile essentielle d’Épinette Noire


Eucalyptus Radiata

 

Voie orale, 2 gouttes pures sous la langue, 4 fois par jour pendant 2 jours.
Inhalation, 1 grande inspiration directement au-dessus du flacon ouvert, 4 à 6 fois par jour.


Thym à Thymol

 

Voie cutanée, diluez 1 goutte de Thym à Thymol dans 20 gouttes d’huile végétale à appliquer sur la plante des pieds, 2 à 3 fois par jour pendant 4 à 5 jours.
Voie orale sur avis médical, diluez 1 goutte de Thym à Thymol dans une cuillère de miel, et ingérez 3 fois par jour pendant 5 jours maximum.


Tea Tree

 

Voie cutanée, 1 goutte dans 4 gouttes d’huile végétale à appliquer sur le thorax 4 fois par jour pendant 5 à 7 jours.
Voie cutanée, 1 goutte diluée dans 9 gouttes d’huile végétale à appliquer sur le thorax 4 fois par jour pendant 5 à 7 jours.


Eucalyptus globulus (spécialiste de la sphère ORL)

 

Voie cutanée, 1 goutte diluée dans 4 gouttes d’huile végétale sur le thorax, 3 à 4 fois par jour pendant 5 à 7 jours.


Thym à Thujanol

 

Voie orale, 2 gouttes mélangées à du miel, 3 fois par jour, pendant 3 à 5 jours.
Voie cutanée, diluez 1 goutte dans 9 gouttes d’huile végétale à appliquer sur le thorax et le long de la colonne vertébrale 3 fois par jour pendant 3 à 5 jours.


Niaouli

 

Voie orale, 2 gouttes sur un comprimé neutre, 3 fois par jour pendant 5 jours.
Voie cutanée, diluer 1 goutte dans 9 gouttes d’huile végétale, à masser sur les poignets, le plexus solaire et la plante des pieds.


Pour assainir l’air


Citron ou pamplemousse

 

En diffusion, environ 30 minutes.
SYNERGIE

40 gouttes d’huile essentielle de Pamplemousse
20 gouttes d’huile essentielle de Ravintsara
20 gouttes d’huile essentielle d’Eucalyptus Globulus
20 gouttes d’huile essentielle de Citron


Pour booster l’Immunité


Ravintsara

 

Voie cutanée : 3 gouttes sur les poignets et respirer profondément, en prévention, une fois par jour, pendant les périodes à risques. Faire une pause d’une semaine après trois semaines d’utilisation.


SYNERGIE

 

À renouveler 3 fois par jour entre 1 et 3 semaines. Appliquer en massage 3 gouttes du mélange sur le thorax et 3 gouttes sur le dos :

100 gouttes d’huile essentielle de Ravintsara
30 gouttes d’huile essentielle de Tea Tree
10 gouttes d’huile essentielle de Thym à Thymol
30 gouttes d’huile essentielle de Citron


Appliquer en massage 3 gouttes du mélange sur le thorax et 3 gouttes sur le dos. Renouveler l’application 3 fois par jour entre 1 et 3 semaines.

 

Informations tirées de l’excellent site : compagnie-des-sens.fr

Pour des huiles essentielles de très haute qualité sélectionnées par l’Ayurveda Maharishi : vedaroma.eu

 

 

Bertrand Canac

Professeur de méditation transcendantale

 

Avec l'aimable autorisation de

 sagessevedique

 

Que faire avec mes pensées? – Elles semblent m’empêcher de méditer correctement.

30/12/2023

Que faire avec mes pensées? – Elles semblent m’empêcher de méditer correctement.

 

 

 

C’est la nature de l’esprit à rechercher le bonheur qui amène l’esprit à s’apaiser dans la méditation.

 

Que faire avec mes pensées – Elles semblent m’empêcher de méditer correctement.

 

Vous avez raison d'utiliser le mot "semble".
 
Si les pensées vous empêchent de méditer, c’est parce que vous n’avez pas appris la technique. Oui la méditation ne s’improvise pas. Il existe une confusion très commune dans le yoga et la méditation entre le chemin et le but. Bien que le but de la méditation est l’état complètement apaisé de l’esprit, et donc sans pensées, les pensées sont une partie intégrante de la méditation et ne constituent pas un obstacle. Certains vous dirons : “regarde les pensées passer comme des nuages” ou “imagine que tes pensées vont…”. Ces instructions sont des visualisations. Elles indiquent que la technique en question est une forme de contemplation, et pas de méditation.
 
La méditation est un processus naturel et automatique dans lequel, non seulement aucune visualisation ou imagination n’est nécessaire, mais au contraire entrave le processus et bloque les expériences et les résultats. Toute visualisation est une intervention individuelle. En tant que telle, comparée à la tendance NATURELLE de la vie à évoluer, qui est LE moteur de la méditation, il s’agit d’une forme d’effort, et donc une opposition au processus naturel de la méditation.


C’est la nature de l’esprit à rechercher le bonheur qui amène l’esprit à s’apaiser dans la méditation.


Comment empêcher les pensées lorsque je médite?

 


 
Le mot “empêcher“ est totalement inapproprié en terme de méditation. La méditation est un processus naturel et automatique qui ne supporte ni effort, ni manipulation, ni aucune intervention individuelle.
 
C’est la nature de l’esprit à rechercher le bonheur qui amène l’esprit à s’apaiser, spontanément. Bien que le but de la méditation est la pure conscience (samadhi) qui est l’état complètement apaisé de l’esprit, état qui transcende à la fois l’activité de l’esprit (les pensées) et toutes limites du temps et de l’espace ; la pensée, loin d’être un obstacle peut très bien être LE véhicule qui conduit au but.
 
Deux dictons indiens illustrent cette contradiction apparente :

- Pour enlever une épine, on utilise une deuxième épine.”

- “Pour sortir de la boue, il faut d’abord marcher dans la boue.”


Dans certaines formes de “méditation” on regarde les pensées passer comme des nuages…


C’est bien. Cette attitude de rester observateur des pensées aide l’esprit à s’apaiser. La détente qui s’en suit permet à une bonne quantité de stress d’être éliminés naturellement. Mais pour ce qui est d’atteindre le but de la méditation, la pure conscience, ce n’est pas suffisant. Dans les formes de “méditation” récentes (moins de 2500 ans !!!), la connaissance subtile du fonctionnement de l’esprit et du rôle des pensées a été perdue.
 
A ma connaissance, c’est seulement dans la Méditation Transcendantale, issue en droite ligne de la tradition du Yoga, et totalement en accord avec les textes de référence du Yoga – Yoga Sutra de Patañjali, Yoga Vasishta, Bhagavad Gita ; que la valeur et le rôle profonds des pensées sont précisément et scientifiquement compris, utilisés, et enseignés.

 
La source des pensées est la pure conscience elle-même. Et c’est en suivant le chemin inverse du développement d’une pensée que dans la technique de Méditation Transcendantale, l’esprit, de manière automatique, arrive à la pure conscience.
 
La pensée est la première expression de la vie. Elle exprime le courant de la créativité de la conscience, qu’elle soit orientée vers l’extérieur, pour accomplir quelque chose dans les limites du monde relatif, ou vers l’intérieur, pour réaliser notre véritable nature illimitée et absolue, le Soi, le silence de la pure conscience. Parce que les pensées sont omniprésentes, spontanées et automatiques, et parce qu’elles sont une partie intégrante de la Méditation Transcendantale, cette technique est extrêmement simple et naturelle, et le but de la méditation est atteint dès le début.
 
La pratique régulière n’est pas nécessaire pour atteindre le but mais uniquement pour le stabiliser.

 

 

 

 

Bertrand Canac

Professeur de méditation transcendantale

 

Avec l'aimable autorisation de

 sagessevedique

 

Ayurveda - Science védique de la longévité

22/12/2023

Ayurveda - Science védique de la longévité

 

 

 

Une science complète et parfaite

 

Maharishi Mahesh Yogi a montré que c’est dans la perfection de la structure d’une expression védique qu’on peut en reconnaître la perfection. La structure des textes du Veda et de toutes les branches de la littérature védique suit un même modèle : la totalité de la connaissance y est exprimée dès le premier mot, même dès la première syllabe. Chaque phase de développement du texte est toujours un commentaire ou un développement de la phase précédente. Ce qui signifie que toutes les parties de la connaissance sont toujours reliées à leur source, qui est l’expression de la totalité. Voyons comment on peut vérifier cette perfection dans le cas de l’Ayurveda.

 

Vâta, Pitta, Kapha

 

Au centre de l’Ayurveda sont les trois Doshas : Vāta, Pitta et Kapha. Ils sont les trois courants principaux d’expression de l’intelligence dans le corps.

 

  • Vāta * est cette intelligence qui gère tout ce qui concerne le mouvement, le transport et la communication.
  • Pitta * gère toutes les transformations, la chaleur et le métabolisme.
  • Kapha * gère la structure, la cohésion et la lubrification.

Ils sont appelés Doshas, qui signifie “ce qui abîme” ou détériore, parce que ce sont eux qui, quand déséquilibrés abîment et détériorent les tissus, organes et fonctions du corps. Ils sont donc à la racine des maladies, d’où l’importance de les maintenir équilibrés. Le sanskrit, étant la langue du Veda est une langue parfaite. C’est d’ailleurs la signification du mot saṃskṛta. Contrairement aux autres langues du monde pour lesquelles les mots sont des conventions pour désigner des objets, en sanskrit le mot EST la forme. Le son contient tous les attributs de l’objet. C’est exprimé par la phrase “Yathā nāma tathā guṇa” (tel le nom, telle la qualité).

 

Si ce principe se vérifie, on devrait trouver les caractéristiques principales de la vie, et donc les bases de l’Ayurveda dans le mot Ayu.

 

Analyse du mot Âyu

 

ĀYU est composé des trois voyelles A I U (prononcer ou).

Les voyelles sont la VIE du langage, alors que les consonnes lui donne sa forme.

A I U sont les voyelles fondamentales d’où toutes les autres sont construites. Elles sont comme les couleurs primaires qui permettent de fabriquer les autres couleurs.

 

Le tableau (ci-dessous) montre que dans leur prononciation, symbolisme et énergie, ces trois voyelles résument l'essence de l'Ayurveda.

 

 

 

 

  • Ā représente Soma, le nectar d’immortalité, l’essence de la substance *, le bonheur, et donc Kapha.
  • I représente Agni, le feu, l’énergie, la transformation *, l’intelligence, et donc Pitta.
  • U  représente Vāyu, le vent, l’air, la parole, le mouvement, la communication, et donc Vāta .

 

Ces trois lettres expriment non seulement des qualités, notamment celles des doshas, mais également une séquence.

 

La séquence de leur prononciation:

 

  • de la plus intérieure, gutturale : A
  • par l’intermédiaire, palatale ou cérébrale : I
  • à la plus extérieure, labiale : U

 

La séquence de l’expression des 3 Doshas : 

 

  • Kapha est actif au commencement (de la vie, du jour et de la nuit)
  • Pitta est actif au milieu
  • Vāta à la fin.  

 

 

 

 

Le mot Āyu est donc bien la graine de toute la connaissance de l’Āyurveda, la science védique de la vie.

 

 

Bertrand Canac

Avec l'aimable autorisation de

sagessevedique

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