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12/11/2024
Narada est une figure emblématique de la tradition hindoue, reconnu comme un barde védique légendaire dont l'influence s'étend à travers les âges. Sa renommée découle de sa contribution majeure à la littérature sacrée des Védas, où ses hymnes sont vénérés pour leur profondeur spirituelle et leur poésie envoûtante. En tant que fidèle dévoué de Vishnou, la divinité suprême de l'Ordre de l'Univers, Narada incarne l'idéal de la dévotion et de la loyauté.
Son rôle transcende celui d'un simple poète ; il est le messager divin, celui qui relie les mondes céleste et terrestre par sa musique enchanteresse et ses chants sacrés. Sa quête de vérité et de connaissance le conduit à poser des questions existentielles profondes, telles que la nature de la Mâyâ, l'illusion qui voile la réalité de ce monde.
Par son parcours tumultueux et initiatique, Narada illustre la complexité de l'existence humaine et la recherche constante de sens. Sa vie est jalonnée d'épreuves, de sacrifices et de rebondissements qui mettent en lumière sa force intérieure et sa capacité à transcender les limites de l'ordinaire.
Dans l'hindouisme, le concept de Mâyâ occupe une place centrale. La Mâyâ représente l'illusion de l'existence de ce monde matériel, une réalité temporaire qui masque la véritable nature de l'Univers. C'est un voile mystique qui empêche les individus de percevoir la réalité ultime et les maintient dans un état d'ignorance. Cette illusion est considérée comme le résultat de l'ignorance et de l'attachement aux apparences.
Vishnou, en tant que divinité de l'Ordre de l'Univers, joue un rôle crucial dans la compréhension et la gestion de la Mâyâ. En tant que protecteur et préservateur de l'harmonie cosmique, Vishnou incarne l'ordre et la stabilité dans l'Univers. Sa capacité à maintenir l'équilibre entre les forces cosmiques contraste avec l'illusion de la Mâyâ qui perturbe cette harmonie.
Lorsque Narada, le fidèle barde védique, interroge Vishnou sur la nature de la Mâyâ, il soulève une question profonde sur la perception de la réalité et la quête de la vérité. La réponse de Vishnou, bien que teintée d'humour, met en lumière l'importance de la compréhension de la Mâyâ pour accéder à une connaissance plus profonde de l'Univers et de soi-même.
La Quête du Verre d'Eau met en lumière un événement crucial dans la vie de Narada, le barde védique légendaire. Lorsque Vishnou lui demande d'aller lui chercher de l'eau, cela marque le début d'une aventure extraordinaire et pleine d'enseignements. Ce simple geste en apparence anodin cache en réalité une leçon profonde sur la nature de la vie et de l'existence.
La demande en apparence banale de Vishnou à Narada révèle un aspect essentiel de la relation entre le maître et son disciple. En lui demandant un verre d'eau, Vishnou met en mouvement une série d'événements qui vont transformer la vie de Narada de manière inattendue. Cette quête symbolique d'eau devient le catalyseur d'une série d'épreuves et de découvertes pour Narada.
Cette quête d'eau peut être interprétée comme une métaphore de la recherche de la connaissance et de la vérité. Narada, en se lançant dans cette mission en apparence simple, se retrouve confronté à des défis et des situations qui le poussent à réfléchir sur le sens de son existence et sur les mystères de l'univers.
À travers cette quête, Narada expérimente la dualité de la vie, passant de la joie du sauvetage de la jeune femme à la tragédie de la perte de sa famille et de ses biens. Cette succession d'événements met en lumière la fragilité de l'existence humaine et la complexité des choix auxquels nous sommes confrontés.
La Quête du Verre d'Eau illustre également la notion de karma et de destin. Chaque action de Narada, chaque décision prise, semble influencer le cours de sa vie de manière inéluctable. Ses actes héroïques et ses erreurs le conduisent sur des chemins inattendus, révélant ainsi la force des liens entre nos actions passées et notre réalité présente.
Après avoir quitté la présence de Vishnou pour chercher de l'eau, Narada se retrouve au bord d'un grand fleuve où il assiste à une scène dramatique : une barque en détresse avec une jeune femme et un homme en difficulté. Sans hésiter, Narada plonge dans le fleuve pour porter secours aux naufragés. Malgré ses efforts, il ne parvient qu'à sauver la jeune femme, la ramenant saine et sauve sur la berge. Cet acte héroïque ne passe pas inaperçu, et le village tout entier accueille chaleureusement Narada et la jeune femme.
La communauté reconnaissante célèbre l'acte de bravoure de Narada par une cérémonie en son honneur, témoignant ainsi de leur gratitude envers le barde védique. Narada, touché par cet accueil sincère, trouve un nouveau foyer parmi ces villageois bienveillants. Il s'intègre progressivement à la vie du village, partageant les tâches quotidiennes et s'impliquant dans la communauté.
La rencontre de Narada avec la fille du chef du village fut un moment charnière dans sa vie. Ce coup de foudre inattendu bouleversa son existence et le plongea dans une nouvelle dimension de l'Amour. C'est dans cet élan passionné qu'ils décidèrent de sceller leur destin par le mariage, symbole d'engagement et d'union sacrée.
Intégré dans la communauté en tant que tisserand, Narada embrassa pleinement son rôle et contribua activement à la prospérité du village. En exerçant ce métier ancestral, il tissa des liens solides avec les habitants, tissant ainsi un réseau de solidarité et de confiance.
La période de prospérité de Narada en tant que chef du village fut marquée par une croissance florissante de la communauté. Sous sa direction, le village connut une période de stabilité et de développement économique. Les récoltes étaient abondantes, les habitants vivaient en harmonie et la renommée de Narada en tant que leader bienveillant se répandait dans la région.
Cependant, cette période faste fut brutalement interrompue par l'attaque dévastatrice des voleurs. Ce tragique événement bouleversa le cours de la vie de Narada et de toute la communauté. Les voleurs semèrent la terreur, causant la perte de nombreuses vies et la destruction des biens précieux du village.
Face à cette tragédie, Narada dut faire preuve de courage et de résilience pour protéger les siens et reconstruire ce qui avait été détruit. Son leadership fut mis à l'épreuve dans les moments les plus sombres, et sa détermination à surmonter cette épreuve devint un exemple pour tous.
La dualité entre la prospérité et le désastre illustrée par l'histoire de Narada souligne la fragilité de la vie et la nécessité d'être préparé à affronter les défis imprévus. C'est dans les moments de crise que se révèle le véritable caractère d'un individu, et c'est en surmontant les épreuves que l'on forge sa force intérieure.
Pendant sa période d'errance, Narada a traversé des épreuves d'une intensité inouïe, confronté à des tragédies personnelles déchirantes qui ont mis à l'épreuve son courage et sa résilience. La perte de sa famille, notamment la maladie et la mort de ses enfants ainsi que de sa femme bien-aimée, a marqué un tournant poignant dans sa vie. Ces événements ont plongé Narada dans un abîme de douleur et de solitude, le forçant à affronter l'adversité avec une force intérieure hors du commun.
La souffrance de Narada lors de ces épreuves a été profonde et déchirante, le confrontant à la fragilité de l'existence et à la cruauté du destin. Son parcours tumultueux l'a conduit à expérimenter les extrêmes de la condition humaine, oscillant entre désespoir et espoir, perte et renaissance.
Cette période d'errance a façonné la personnalité de Narada, le forgeant dans le creuset de l'adversité et de la perte. Ses expériences tragiques ont gravé en lui une sagesse profonde, une compréhension aiguë de la nature éphémère de la vie et de la nécessité d'accepter les vicissitudes du destin avec résilience et humilité.
La vie de mendiant et brigand de Narada illustre un profond cheminement spirituel et moral, marqué par des épreuves et des dilemmes existentiels. Après avoir connu la prospérité en tant que chef de tribu, Narada se retrouve plongé dans une spirale descendante qui le conduit à la misère et à la criminalité. Sa transformation en mendiant puis en brigand soulève des questions fondamentales sur la nature humaine et les choix qui déterminent notre destin.
En devenant mendiant, Narada expérimente la vulnérabilité et la précarité de la condition humaine. Contraint de subvenir à ses besoins les plus basiques, il découvre la dure réalité de la survie au quotidien, loin des fastes de sa vie passée. Cette période de dénuement le confronte à ses propres limites et le pousse à réévaluer ses valeurs et ses priorités.
La transition vers la criminalité, en se joignant à des brigands, met en lumière les choix moraux complexes auxquels Narada est confronté. Pris entre la nécessité de survivre et les principes éthiques qui le guidaient autrefois, il se trouve plongé dans un dilemme moral poignant. Les actions qu'il pose dans sa quête de survie remettent en question sa propre intégrité et sa vision du bien et du mal.
Les épreuves auxquelles Narada est confronté en tant que mendiant et brigand révèlent la fragilité de l'existence humaine et la complexité des chemins spirituels. Sa descente aux enfers le confronte à sa propre nature, à ses désirs et à ses peurs les plus profondes, l'amenant à une profonde réflexion sur le sens de la vie et de la destinée.
Après une série de réincarnations et d'épreuves, Narada parvient enfin à réaliser la nature de l'illusion, la Mâyâ. Cette prise de conscience survient après un long périple marqué par des vicissitudes et des transformations profondes de son être.
La Réalisation de la Mâyâ pour Narada représente un moment crucial où la vérité se révèle à lui de manière éclatante. À travers ses multiples vies et expériences, il a pu observer les rouages subtils de l'existence et comprendre la nature éphémère et illusoire de ce monde matériel.
Cette prise de conscience s'accompagne d'une profonde transformation intérieure. Narada, ayant traversé les affres de la vie et de la mort à maintes reprises, acquiert une sagesse inégalée. Il devient le témoin lucide des jeux de l'illusion et de la réalité, percevant au-delà des apparences.
La Réalisation de la Mâyâ pour Narada symbolise la libération de l'attachement aux phénomènes transitoires de ce monde. Il accède à une compréhension profonde de la nature de l'existence et de la véritable essence de l'être.
Ce récit mythologique illustre magistralement le cheminement spirituel de l'âme en quête de vérité et de libération. La quête de Narada, ponctuée de défis et d'épreuves, aboutit à une illumination intérieure qui transcende les limites de la perception ordinaire.
Après avoir vécu une série d'épreuves et de péripéties, Narada revient finalement à Vishnou avec le verre d'eau tant demandé. Ce retour symbolise non seulement un acte de dévotion envers son Seigneur, mais aussi la culmination d'un voyage initiatique riche en enseignements.
En apportant le verre d'eau, Narada réalise que la réponse à sa question sur la nature de la Mâyâ ne se trouve pas uniquement dans les mots ou les explications, mais dans l'expérience même de la vie. Il a compris que la Mâyâ, l'illusion de ce monde, réside dans les multiples facettes de l'existence humaine, des joies éphémères aux souffrances inévitables.
Ce retour à Vishnou marque également la fin d'un cycle pour Narada. Il a parcouru un chemin tortueux, fait d'épreuves et de transformations, pour enfin saisir la profondeur de l'enseignement caché derrière la demande en apparence anodine d'un verre d'eau.
La leçon tirée de cette aventure est que la quête de connaissance et de vérité peut prendre des chemins inattendus. Parfois, c'est en vivant pleinement les situations qui se présentent à nous que nous parvenons à saisir la réalité profonde des choses.
Narada, en revenant vers Vishnou, reconnaît que la réponse à sa question était inscrite dans chaque moment de sa vie tumultueuse. Il réalise que la compréhension de la Mâyâ ne réside pas dans une explication intellectuelle, mais dans la capacité à traverser les épreuves avec sagesse et discernement.
La légende de Narada offre de précieuses leçons spirituelles qui résonnent à travers les âges, nous invitant à réfléchir sur des concepts profonds tels que la réincarnation, l'éveil et la quête de notre véritable tâche dans l'existence.
La notion de réincarnation, illustrée par les multiples vies de Narada, souligne la croyance en la continuité de l'âme à travers différentes existences. Cette idée nous pousse à considérer nos actions présentes comme des graines semées pour notre futur, incitant à la responsabilité et à la conscience de nos choix.
L'éveil, symbolisé par le moment où Narada se réveille à sa véritable tâche, renvoie à la prise de conscience soudaine de notre mission profonde dans la vie. Cet éveil spirituel nous invite à nous interroger sur notre propre chemin, à écouter les appels de notre âme et à agir en accord avec notre essence la plus authentique.
La recherche de la véritable tâche, mise en lumière par la quête initiale de Narada pour comprendre la nature de la Mâyâ, souligne l'importance de trouver notre dessein ultime, notre contribution unique au monde. Cela nous encourage à explorer nos talents, nos passions et à œuvrer pour un dessein plus grand que nous-mêmes.
En conclusion, l'histoire de Narada résonne comme une parabole intemporelle, nous invitant à réfléchir sur les concepts de dévotion, d'illusion et d'éveil spirituel. À travers les épreuves et les transformations de Narada, nous sommes confrontés à des vérités universelles sur la nature de l'existence et la quête de sens. Que la ballade de Narada nous inspire à chercher notre propre véritable tâche et à embrasser la lumière de la connaissance, tout comme Narada l'a fait après son périple épique. Puissions-nous tous trouver la clarté et la sagesse dans notre propre voyage spirituel, à l'image de ce barde védique légendaire.
ASSO YOG'ART
02/11/2024
La célébration de Mahā Shivarātri trouve ses origines dans l'histoire et la spiritualité profonde de la tradition hindoue. Cette nuit sacrée est un moment de connexion intense avec la conscience de Shiva, le destructeur bienveillant de la Trinité hindoue. Les dévots se rassemblent pour apporter des offrandes, prier, méditer et chanter des mantras, cherchant à atteindre un état de transcendance spirituelle.
La signification de cette célébration réside dans la dualité de Shiva en tant que destructeur et reconstructeur. Shiva est vénéré pour sa capacité à détruire l'ignorance et les illusions, ouvrant ainsi la voie à la renaissance et à la régénération. Cette nuit spéciale symbolise le cycle éternel de la vie, de la mort et de la renaissance, invitant les fidèles à méditer sur l'impermanence de l'existence et la nécessité du renouveau.
La pratique du jeûne et de la veille durant Mahā Shivarātri a une valeur symbolique profonde. Le jeûne purifie le corps et l'esprit, permettant aux dévots de se concentrer pleinement sur leur dévotion envers Shiva. La veille toute la nuit symbolise la vigilance spirituelle et l'attente de l'aube, représentant la lumière qui dissipe les ténèbres de l'ignorance.
Les offrandes rituelles faites sur le lingam de Shiva revêtent une importance symbolique majeure. Chaque élément de l'offrande, des feuilles de bilimbi à la pâte de vermillon, est chargé de sens et de vertu, visant à honorer et apaiser la divinité. Ces pratiques ancestrales renforcent le lien spirituel entre les dévots et Shiva, créant une atmosphère de dévotion et de respect profond.
La Trinité hindoue est un concept central dans la religion hindoue, composée de trois divinités principales : Brahma, Vishnu et Shiva. Chacun de ces dieux représente une fonction primordiale dans l'univers et joue un rôle spécifique dans le cycle de la vie, de la création à la destruction.
Brahma est le créateur de l'univers, responsable de donner naissance à toute forme de vie et de matière. Il incarne le commencement, la genèse de toute existence. Vishnu, quant à lui, est le protecteur et le préservateur de l'ordre cosmique. Il veille à maintenir l'harmonie et l'équilibre dans l'univers en intervenant lorsque cela est nécessaire.
Au sein de cette trinité, Shiva occupe une place unique en tant que destructeur et régénérateur. Contrairement à Brahma et Vishnu, dont les rôles sont plus positifs, Shiva est associé à la destruction, à la transformation et au renouveau. Sa fonction est essentielle pour permettre le cycle de la vie et de la mort, la fin d'un cycle pour en initier un nouveau.
Shiva incarne la dualité de la vie, symbolisant à la fois la mort et la régénération. Sa capacité à détruire est intimement liée à sa capacité à recréer, à permettre de nouvelles opportunités et de nouveaux départs. C'est pourquoi il est vénéré pour sa capacité à purifier et à transformer, à libérer des attachements pour mieux renaître.
Par ses attributs tels que le trident et le lingam, Shiva représente la force de la destruction nécessaire pour permettre la création et la renaissance. Son rôle de destructeur n'est pas perçu de manière négative, mais comme une étape incontournable du cycle de la vie, où la mort conduit à une nouvelle naissance.
Selon la légende, un pauvre homme et grand dévot de Lord Shiva cherchait du bois de chauffage dans une forêt. Lorsque la nuit tomba, il n’y avait pas de lune et il ne retrouva pas son chemin pour rentrer chez lui. Durant la nuit, il entendit le cri de tigres. Effrayé, il grimpa dans l’arbre le plus proche (un bilimbi, considéré comme arbre sacré de Shiva) afin de se mettre en sécurité et d’attendre le lever du jour. Affamé et assoiffé, l’homme pleurait sur son triste sort en pensant à sa femme et son fils qu’il avait laissés seuls pour la nuit. Pour faire passer le temps, il cueillit les feuilles de l’arbre et les laissa tomber à terre en chantant le nom de Shiva.
Au petit matin, lorsqu’il descendit de son arbre, le pauvre homme découvrit que ses larmes et les feuilles étaient tombées sur un lingam de Shiva. Lord Shiva prit les feuilles pour une archana (offrande de fleurs), les larmes de l’homme pour une abhisheka (bain sacré) et les chants pour un appel à l’aide. Sans le savoir, l’homme avait vénéré le Seigneur Shiva. Pour le remercier, Shiva offrit à l’homme de retrouver son chemin et d’être réincarné en un roi riche, bon et puissant dans sa prochaine vie. Depuis cette histoire, chaque année, à la même date du calendrier hindou, on célèbre Maha Shivaratri, la nuit de Shiva.
La légende du dévot et l'arbre sacré est un récit emblématique de la dévotion et de la grâce divine dans la tradition hindoue. Elle met en lumière la puissance de la foi et la bienveillance de Shiva envers ses fidèles: le pauvre homme, cherchant du bois de chauffage dans l'obscurité de la nuit sans lune, illustre la quête spirituelle souvent semée d'embûches. Sa détresse et sa dévotion sincère le conduisent à vénérer involontairement Shiva, démontrant ainsi que la connexion avec la divinité peut se manifester dans les moments les plus inattendus et modestes de la vie quotidienne.
Cet épisode souligne également la notion de karma et de rétribution divine. Par sa pureté d'intention et son acte de dévotion spontané, l'homme est béni par Shiva, qui lui accorde une nouvelle vie empreinte de richesse et de pouvoir, symbolisant la récompense pour sa foi inébranlable.
La célébration annuelle de Maha Shivaratri, inspirée de cette légende, devient ainsi un rituel de gratitude envers Shiva et une occasion pour les fidèles de renouveler leur engagement spirituel. C'est un moment de recueillement, de méditation et de jeûne pour honorer la divinité et se connecter à sa conscience suprême.
Parvati, l'épouse de Lord Shiva, joue un rôle crucial dans la célébration de Shivaratri. Selon la légende, Parvati a prié et médité toute la journée de Shivaratri pour assurer la sécurité et le bien-être de son mari pendant cette nuit spéciale dédiée à Shiva. Son dévouement et sa dévotion envers Shiva sont exemplaires, symbolisant l'amour et la protection conjugale.
Cet acte de Parvati influence profondément les pratiques des femmes pendant Shivaratri. Les femmes mariées voient en Parvati un modèle de dévotion et de soutien envers leur propre mari. Elles prient pour la santé, la longévité et la prospérité de leur conjoint, suivant ainsi l'exemple de Parvati qui veille sur Shiva.
De plus, les femmes célibataires considèrent Shivaratri comme une occasion propice pour prier en vue d'obtenir un mari idéal, à l'image de Shiva. Elles cherchent à s'inspirer de la relation sacrée entre Parvati et Shiva, espérant trouver un partenaire compatible et protecteur.
La dévotion de Parvati lors de Shivaratri souligne l'importance de l'union sacrée et de la protection conjugale dans la tradition hindoue. Les femmes, qu'elles soient mariées ou célibataires, trouvent en Parvati une figure emblématique de la force féminine, de la dévotion et de la prière pour le bien-être de leur famille et de leur futur.
Les rituels de jeûne et de veille lors de la célébration de Mahā Shivarātri revêtent une importance capitale dans la pratique des dévots. Le jeûne, observé tout au long de la journée précédant la nuit de Shivaratri, symbolise le sacrifice et la purification de l'âme. En s'abstenant de nourriture, les fidèles montrent leur dévotion et leur volonté de se connecter pleinement à la spiritualité de l'événement.
La veille nocturne, qui accompagne le jeûne, est un moment de méditation intense et de connexion profonde avec l'énergie de Shiva. Les dévots se rassemblent dans les temples pour prier, méditer et chanter des mantras toute la nuit. Cette pratique vise à atteindre un état de conscience supérieur, à se libérer des attachements terrestres et à se rapprocher de la divinité.
Le jeûne et la veille symbolisent également la lutte contre les forces négatives et la recherche de purification intérieure. En s'abstenant de nourriture et en restant éveillés toute la nuit, les dévots renforcent leur détermination et leur connexion spirituelle. C'est un moment propice pour se recentrer, se purifier et renouveler son engagement envers la spiritualité.
Par ces pratiques rigoureuses, les dévots cherchent à transcender les limites du corps et de l'esprit, à se libérer des entraves matérielles et à atteindre un état de béatitude et de communion avec Shiva. Le jeûne et la veille sont des moments d'introspection profonde et de transformation spirituelle, offrant aux participants l'opportunité de se purifier, de se renouveler et de se rapprocher de la conscience divine.
Les offrandes faites à Shiva lors de Mahā Shivarātri revêtent une importance spirituelle profonde, chacune ayant un symbolisme particulier. Parmi ces offrandes, les feuilles de bilimbi jouent un rôle crucial. Ces feuilles, considérées comme apaisantes pour la divinité au sang chaud, symbolisent la purification de l'âme et la connexion avec la nature.
La pâte de vermillon, utilisée lors de la puja offerte au Seigneur Shiva, représente la vertu et la pureté. En l'appliquant sur le lingam, les dévots expriment leur aspiration à la spiritualité et à la transcendance des désirs terrestres.
Les offrandes alimentaires, destinées à la longévité et à la satisfaction des désirs, incarnent la gratitude envers la divinité pour ses bienfaits et sa protection. Elles symbolisent également l'abondance et la prospérité dans la vie des fidèles.
L'encens, offert lors de la célébration, est un symbole d'abondance et de purification. Sa fumée parfumée embaume l'atmosphère et crée une ambiance propice à la méditation et à la connexion spirituelle.
Enfin, la lampe allumée, représentant l'acquisition du savoir, éclaire le chemin des dévots vers la sagesse et la connaissance. Elle incarne la lumière divine qui dissipe les ténèbres de l'ignorance.
Les feuilles de bétel, témoignant de la satisfaction des plaisirs profanes, rappellent aux fidèles l'équilibre entre les plaisirs terrestres et la quête spirituelle. Elles symbolisent l'harmonie entre le matériel et le spirituel dans la vie quotidienne des dévots.
Les femmes jouent un rôle essentiel lors de la célébration de Shivaratri. Leur participation active dans les rituels démontre leur dévotion et leur engagement envers la famille et la tradition. Pendant cette journée sacrée, les femmes prient avec ferveur pour le bien-être de leur mari et de leurs fils, suivant ainsi une pratique ancestrale transmise de génération en génération.
La prière des femmes pendant Shivaratri est empreinte de significations profondes. Elles implorent la protection et la santé de leur famille, cherchant à attirer les bénédictions divines pour assurer l'harmonie et la prospérité au sein du foyer. Leur dévotion sincère se manifeste à travers des gestes symboliques et des offrandes rituelles, renforçant ainsi les liens familiaux et spirituels.
Parvati, l'épouse de Shiva, incarne l'archétype de la femme dévouée et protectrice. Les femmes s'inspirent de sa force et de sa détermination pour affronter les défis de la vie quotidienne et pour soutenir leurs proches dans les moments difficiles. Elles trouvent en Parvati un modèle de grâce et de compassion, les guidant dans leur rôle de piliers de la famille.
La tradition de prier pour un mari parfait ou pour un fils digne de Shiva reflète l'idéal de stabilité et de pureté recherché par les femmes hindoues. En se connectant à l'énergie divine de Shiva à travers la méditation et les rituels, les femmes renforcent leur propre spiritualité et leur lien intime avec la tradition shivaïte.
Exploration de la connexion entre les pratiques de Shivaratri et le yoga révèle une profonde interrelation entre ces deux traditions anciennes. Le yoga, une discipline millénaire visant à l'union du corps, de l'esprit et de l'âme, trouve en Shivaratri une occasion privilégiée de renforcer sa dimension spirituelle.
Le jeûne et la méditation pratiqués lors de Shivaratri sont en parfaite harmonie avec les principes du yoga. Le jeûne purifie le corps et l'âme, favorisant ainsi la concentration et la connexion intérieure. La méditation, quant à elle, permet d'approfondir la conscience de soi et d'entrer en contact avec des dimensions supérieures de l'existence.
La nuit entière passée en prières, méditations et chants de mantras pendant Shivaratri représente une immersion totale dans la spiritualité, une pratique intense qui rappelle les séances prolongées de méditation et de yoga visant à l'élévation de la conscience.
La symbolique du lingam, associé à Shiva, trouve également un écho dans le yoga. Le lingam représente la force créatrice de l'univers, l'énergie primordiale qui anime toute chose. Dans la pratique du yoga, cette énergie est canalisée à travers les postures (asanas) et la respiration (pranayama) pour éveiller la force vitale (kundalini) et atteindre l'union avec le divin.
En combinant les rituels sacrés de Shivaratri avec les pratiques yogiques, les dévots peuvent intensifier leur quête spirituelle, se connecter plus profondément avec leur essence divine et progresser sur le chemin de la réalisation de soi.
Dans le shivaisme contemporain, la célébration de Shivaratri revêt une importance capitale. Cette fête traditionnelle joue un rôle essentiel dans la préservation des anciennes pratiques et croyances liées à Shiva. En effet, en honorant Shiva lors de la grande nuit de Shivaratri, les adeptes perpétuent les rituels et les enseignements transmis depuis des générations, assurant ainsi la pérennité de la tradition shivaïte.
La célébration de Shivaratri dans le shivaisme moderne est également un moment privilégié pour approfondir la compréhension des enseignements de Shiva et pour renforcer la connexion spirituelle avec cette divinité majeure de l'hindouisme. Les pratiques méditatives, les chants de mantras et les offrandes effectuées lors de cette nuit spéciale permettent aux fidèles de se recentrer sur les valeurs et les principes véhiculés par Shiva, favorisant ainsi une transformation intérieure profonde.
De nos jours, Shivaratri est également l'occasion pour les adeptes du shivaisme de se rassembler, d'échanger et de partager leur dévotion envers Shiva. Cette communion spirituelle renforce le sentiment d'appartenance à une communauté religieuse et favorise l'échange de connaissances et d'expériences entre les pratiquants.
Shivaratri est un événement d'une grande importance dans l'astrologie hindoue. Cette célébration est étroitement liée aux positions planétaires et à l'influence des astres sur la vie des individus. Selon les croyances, la nuit de Shivaratri est considérée comme particulièrement propice pour effectuer des rituels spirituels et des pratiques de méditation visant à attirer les bénédictions et la protection de Shiva.
Les pratiquants de l'astrologie voient en Shivaratri une occasion unique pour renforcer leur connexion avec les énergies cosmiques et aligner leur karma avec les forces universelles. Certains astrologues recommandent des mantras spécifiques à réciter pendant cette nuit sacrée pour bénéficier pleinement des vibrations célestes et des influences planétaires positives.
De plus, dans l'astrologie védique, Shivaratri est associée à la planète Mercure (Budha) et à la maison astrologique du Soleil (Surya). Cette connexion cosmique est interprétée comme une opportunité de purification des énergies et de transformation intérieure profonde.
Les pratiques spirituelles actuelles lors de Shivaratri intègrent souvent des consultations astrologiques pour orienter les dévots dans leurs démarches spirituelles et les aider à comprendre les implications astrologiques de leurs actions et de leurs prières pendant cette période sacrée.
En conclusion, Mahā Shivarātri demeure un pilier essentiel de la spiritualité hindoue, offrant aux fidèles une occasion précieuse de se connecter à la conscience de Shiva et de renouveler leur dévotion envers cette divinité majeure. Les légendes associées à Shivaratri, les pratiques rituelles observées et l'impact de cette célébration sur la spiritualité moderne soulignent l'importance continue de cet événement dans la vie des adeptes du yoga et de l'hindouisme. Que la lumière de Shiva illumine votre chemin dans cette quête spirituelle.
ASSO YOG'ART
31/10/2024
Dans la mythologie hindoue, Brahmâ occupe une place primordiale en tant que créateur de l'univers et maître des dieux. Il est vénéré comme le dieu de la création, responsable de donner naissance à tout ce qui existe. Brahmâ est souvent représenté avec quatre visages, symbolisant les quatre Vedas, les textes sacrés de l'hindouisme, dont il est le gardien et le protecteur.
Son rôle de créateur le distingue des autres divinités hindoues, car il incarne le pouvoir de donner vie et forme à l'univers. Dans la légende, Brahmâ décide de retirer le pouvoir divin aux hommes pour les protéger de leur propre arrogance. Cette décision met en lumière sa sagesse et sa capacité à agir pour le bien de l'humanité, même si cela implique des sacrifices.
La symbolique associée à Brahmâ réside dans sa capacité à créer l'harmonie et l'équilibre dans l'univers. Son rôle de maître des dieux lui confère une autorité suprême, mais aussi la responsabilité de veiller à ce que l'ordre cosmique soit préservé. Les récits mythologiques mettent en avant sa sagesse et sa clairvoyance, faisant de lui un guide spirituel pour les croyants.
Dans la culture hindoue, les contes et légendes occupent une place centrale en tant que véhicules de transmission de la sagesse et des valeurs spirituelles. Ces récits ancestraux sont bien plus que de simples histoires ; ils sont des enseignements profonds qui permettent de transmettre des connaissances essentielles sur la vie, la morale et la spiritualité.
Les contes et légendes hindous sont imprégnés de symboles et de significations qui guident les croyants sur le chemin de la compréhension de l'univers et d'eux-mêmes. Chaque récit renferme des leçons morales et des principes spirituels qui aident à forger l'identité et la conduite des individus au sein de la société.
En explorant ces récits, les hindous peuvent approfondir leur connaissance des divinités, des cycles de la vie, de la mort et de la renaissance, ainsi que des valeurs telles que la compassion, la vérité et la justice. Les contes et légendes offrent un miroir dans lequel chacun peut se reconnaître et trouver des réponses aux questionnements existentiels.
Dans la perspective de la légende hindoue, l'idée fondamentale que chaque individu porte en lui une parcelle de divinité soulève des questionnements profonds sur la nature de l'humanité. Cette croyance ancestrale suggère que la puissance divine est intrinsèquement liée à l'être humain, mais demeure dissimulée, attendant d'être révélée par une introspection profonde.
La notion de divinité enfouie en chacun de nous invite à réfléchir sur la responsabilité et la conscience de soi. En reconnaissant cette part divine, l'homme est appelé à cultiver des valeurs telles que la bienveillance, la compassion et la sagesse, afin de manifester pleinement sa nature sacrée.
Cette perspective souligne également l'importance de l'exploration intérieure et du développement personnel. En se tournant vers son intériorité, l'homme peut accéder à des niveaux de conscience supérieurs et révéler progressivement sa véritable essence divine.
Par conséquent, la quête de la divinité intérieure devient un voyage spirituel et philosophique, où la connaissance de soi et la recherche de l'élévation spirituelle occupent une place centrale. C'est en se connectant à sa propre divinité que l'homme peut trouver un sens profond à son existence et s'épanouir pleinement dans sa quête de transcendance.
Les dieux mineurs ont proposé différentes solutions pour cacher la divinité de l'homme, mais Brahmâ les a toutes rejetées. La première idée était d'enterrer la divinité dans la terre, mais Brahmâ a jugé que l'homme la trouverait facilement en creusant. Ensuite, l'idée de la cacher dans les profondeurs des océans a été évoquée, mais Brahmâ a estimé que tôt ou tard, l'homme explorerait les océans et la retrouverait. Ces propositions montrent la réflexion des dieux mineurs sur des lieux inaccessibles, mais Brahmâ a souligné la capacité de l'homme à les atteindre.
Finalement, la décision de cacher la divinité au plus profond de l'homme lui-même a été prise. Brahmâ a expliqué que c'était le seul endroit où l'homme ne penserait jamais à chercher. Cette stratégie souligne l'importance de l'introspection et de la connaissance de soi pour découvrir sa propre divinité. Ainsi, la légende met en lumière la quête intérieure de l'homme pour retrouver sa nature divine, un voyage spirituel au cœur de soi-même.
La décision de Brahmâ de cacher la divinité au plus profond de l'homme révèle une profonde réflexion sur la nature humaine et sa quête de transcendance. En choisissant de dissimuler ce pouvoir divin à l'intérieur de chaque individu, Brahmâ souligne la capacité intrinsèque de l'homme à trouver la divinité en lui-même, plutôt que de la chercher à l'extérieur.
Cette décision soulève des implications philosophiques majeures. Elle invite à une introspection profonde, incitant chacun à explorer son être intérieur pour découvrir sa propre essence divine. En cachant la divinité au plus profond de l'homme, Brahmâ met en lumière la nécessité de se tourner vers soi-même pour trouver la véritable source de pouvoir et de sagesse.
Cette approche symbolique souligne également l'importance de la connaissance de soi et de la spiritualité dans la quête de sens et d'épanouissement. En se concentrant sur la recherche intérieure, l'homme peut accéder à un niveau de compréhension et de connexion avec l'univers qui transcende les limites de la perception matérielle.
Dans le contexte de la spiritualité contemporaine, la légende hindoue évoquée souligne l'importance de la quête intérieure et de la découverte de soi. Cette quête, ancrée dans des pratiques millénaires telles que le yoga et la méditation, trouve un écho particulier dans notre société en quête de sens et d'équilibre. En s'inspirant de cette légende, les adeptes de ces disciplines cherchent à explorer les profondeurs de leur être, à la recherche de cette divinité cachée en chacun.
Le yoga, par exemple, offre un chemin vers la connaissance de soi à travers la pratique physique, la respiration et la méditation. En se connectant à son corps et à son esprit, le pratiquant se rapproche de sa nature profonde, découvrant des aspects insoupçonnés de lui-même. De même, la méditation, en invitant à l'observation et au lâcher-prise, permet d'explorer les méandres de la conscience et d'accéder à une compréhension plus profonde de son être intérieur.
Cette démarche introspective n'est pas seulement une quête individuelle, mais aussi un moyen de se relier à quelque chose de plus grand que soi. Dans un monde souvent matérialiste et superficiel, la spiritualité contemporaine offre un refuge, une oasis de calme et de réflexion où l'individu peut se retrouver et se reconnecter à sa dimension spirituelle.
L'homme, dans sa quête incessante de sens et de pouvoir, se retrouve souvent confronté à ses propres limites. Malgré les progrès technologiques et scientifiques qui ont repoussé les frontières de l'exploration, il semble persister dans sa recherche à l'extérieur de lui-même, ignorant parfois ce qui réside au plus profond de son être.
Cette tendance à chercher à l'extérieur ce qui se trouve en lui-même peut être observée à différents niveaux de la vie quotidienne. Par exemple, dans la recherche du bonheur et de l'épanouissement personnel, l'homme a souvent tendance à se tourner vers des possessions matérielles, des succès extérieurs ou des relations sociales pour combler un vide intérieur. Cependant, les leçons des anciennes légendes nous rappellent que la véritable plénitude réside en nous, dans la connaissance de soi et l'acceptation de nos propres limites.
En explorant les profondeurs de son âme et en se confrontant à ses peurs et ses désirs les plus profonds, l'homme peut découvrir un trésor caché en lui-même, une source de force et de sagesse insoupçonnée. Cette introspection profonde, loin des artifices du monde extérieur, peut lui permettre de transcender ses limites apparentes et de se connecter à sa véritable essence divine.
La légende hindoue nous offre une profonde réflexion sur la nature humaine et la quête de soi. Pour intégrer sa sagesse dans notre vie quotidienne, il est essentiel de comprendre que la divinité réside en chacun de nous, au plus profond de notre être. Cela nous rappelle l'importance de cultiver l'introspection et de chercher la vérité en nous-mêmes plutôt que de la rechercher à l'extérieur.
En appliquant les enseignements de cette légende, nous pouvons développer notre bien-être personnel en adoptant une attitude de respect envers nous-mêmes et envers les autres. La recherche de la divinité intérieure nous invite à la méditation, à la pratique de la gratitude et à la bienveillance envers tout être vivant.
Se connecter à sa propre divinité intérieure peut également nous aider à surmonter les défis de la vie quotidienne. En cultivant la confiance en soi et en écoutant notre intuition, nous sommes mieux équipés pour prendre des décisions éclairées et pour faire face aux obstacles avec sagesse et calme.
Dans l'histoire de l'humanité, plusieurs personnalités et maîtres spirituels ont incarné les principes de la légende hindoue qui évoque le pouvoir divin caché au plus profond de l'homme. Ces figures inspirantes ont marqué leur parcours de vie par une quête intérieure et une recherche de la divinité de l'homme en eux-mêmes.
Ces figures exceptionnelles, à travers leurs actions et leurs enseignements, ont incarné la sagesse de la légende hindoue en cherchant la divinité au plus profond d'eux-mêmes, inspirant ainsi des générations entières à cultiver les valeurs de l'humanité et de la spiritualité.
En conclusion, la légende du pouvoir divin cache en son sein des enseignements précieux sur la quête de soi et la découverte de notre propre divinité intérieure. En intégrant ces leçons dans notre quotidien et en nous inspirant des figures emblématiques qui ont incarné ces principes, nous pouvons aspirer à une vie plus éclairée et épanouissante. Que cette légende nous rappelle toujours que la plus grande des richesses se trouve en nous, attendant d'être découverte et embrassée.
ASSO YOG'ART
04/10/2023
Prana énergie de vie, où et comment la générer ?
Nous avons vu dans le feuillet 1 que le Prāna est la force qui sous-tend la Vie. Le prana a pour fonction principale de nous maintenir en vie. Cependant, si nous naissons avec un capital prāna, nous en consommons tout au long de notre vie. Il nous faut donc aussi en fabriquer ou en trouver quelque part…
Où ? Comment ? Comment créer, gérer, stocker, utiliser à bon escient le Prana pour notre santé ?
C’est ce que nous allons voir dans ce feuillet 3.
Note importante - 1er mai 2020
Si j'ai pu dire dans de précédents articles que le Prana était inconnu des médecins et des scientifiques en général, et bien les choses ont évolué : Mr Nassim Haramein, physicien de haut vol depuis sa plus tendre enfance, chercheur autodidacte et rigoureux, esprit ouvert à tous les possibles, a bel et bien démontré l'existence du Prana (Qi en médecine chinoise), l'énergie du Cosmos, ainsi qu'une multitude de choses fascinantes qui se groupent dans une théorie : l'Univers Unifié. Théorie qu'il démontre et expérimente quotidiennement, théorie qui est aussi la Vie vécue des yogis, bouddhistes, soufis et autres êtres qui vivent leur spiritualité.
Je reviendrai donc sur ce sujet car si les découvertes de Nassim Haramein ne sont pas réellement nouvelles (il paraît que certains scientifiques avaient avancé ces idées il y a 100 ans mais nous n'étions pas prêts !) il se trouve que l'évolution de nos consciences aidant, nous commençons à devenir capables de les appréhender, de les recevoir et... de les intégrer... Ce qui ne manquera pas de bouleverser nos conceptions du monde dans lequel nous vivons, et donc aussi nos comportements etc. Nous en reparlerons donc d'ici peu... Pour le moment revenons à la gestion de cette énergie que les yogis appellent Prana.
Où trouver le Prana?
Le Prana est présent au sein de toute parcelle de la création. Pour générer du prāna et nous maintenir en vie, nous devons donc soit extraire du prāna depuis d’autres parcelles de la création, par exemple de fruits, légumes, eau, air, terre… soit en créer.
Nassim Haramein démontre également que le prana peut être reçu... de l'espace, "éther" le cinquième élément... Qui loin d'être vide, est en fait plein de conscience et d'énergie... Sujet éminemment passionnant...
Si de nombreuses activités, pensées, émotions consomment notre prana, de nombreuses activités, pensées, émotions peuvent aussi en fabriquer ! Elles ne seront évidemment pas de même nature !
Enfin, de même qu’un moteur tournera mieux avec un carburant de qualité, notre corps (à tous les niveaux) fonctionnera mieux avec un prāna de qualité. Nous privilégierons donc, pour notre santé et notre bien-être en général, un mode de vie qui créé au moins autant de prana qu'il en consomme, voire plus. Et ce prana devra être de belle qualité. Voyons.
Ce qui consomme du prana
Activités, mode de vie, alimentation, émotions
Toute activité (ou karma) consomme du prāna.
Par « activité » nous entendons mouvement, parole, pensée et émotion.
On ne peut donc pas vivre sans consommer du prana. Mais comme évoqué plus haut, la "qualité" de nos activités influera sur la "qualité" du prana et/ou sur la quantité consommée.
Activités physiques:
Le sport consomme du prana (mais par ailleurs génère des endorphines qui créent de la joie qui elle-même crée du prana), le tout est de modérer. Le yoga (postures) est une des rares activités physiques qui crée du prana.
Un mode de vie erratique comme se coucher tard, se lever tard, rester longtemps sur les écrans, la vie en ville en général consomme beaucoup de prana. Le peu de prana qui nous reste est de mauvaise qualité, risqué pour la santé.
Une alimentation malsaine évidemment affecte directement le prana, nourriture industrielle, alcool, excitants etc. Nous croyons nous alimenter, alors que nous puisons sur nos réserves. Et un jour, nous le payons par des maladies...
L’inquiétude, la détresse émotionnelle, l’anxiété, la dépression, et globalement toutes les émotions dites négatives, épuisent nos réserves de prāna, elles nous laissent vides, éreintés.
Ce qui génère du prana
Activités, mode de vie, alimentation, émotions
Activités physiques:
Le yoga, le taichi, chi gong, danse consciente, action en conscience, sema (danse des derviches tourneurs) et certainement d'autres formes d'exercice physique subtils, créent du prana.
D'autres activités physiques en créent indirectement : elles en consomment "physiquement" (sport, jardinage, escalade, danse, marche etc.) mais la joie ressentie en les pratiquant crée du prana. Le tout est de rester dans la modération.
Mode de vie
Nos choix de vie déterminent la qualité de notre vie. Ainsi le lieu, le type d'habitat, l'environnement, le voisinage, auront une énorme influence sur la qualité et la quantité du prana.
On dit que les océans et les forêts sont les lieux les plus chargés en prana (tant qu'ils ne sont pas pollués bien sûr: Un habitat écologique, feng shui, traditionnel sera beaucoup plus fort en prana qu'un bloc de béton... évident!)
Alimentation
Idéalement une nourriture fraîche, du marché ou du jardin, des boissons saines, sont la base d'une bonne santé et apportent beaucoup de prana. On peut d'ailleurs "voir" la santé d'un légume ou d'un fruit à son allure. S'il est flétri, gris, terne, il vaut mieux ne pas l'acheter. Un bon fruit ou légume doit "rayonner" son prana. Certains personnes peuvent percevoir ce niveau d'énergie, et il est mesurable par certains instruments (comme l'aura)
Sommeil
Se coucher tôt (maxi 22h) et se lever tôt (lever du soleil ou avant !) génère du prana, permet la vitalité.
Emotions, pensées
Les émotions d’amour et de compassion fabriquent du prāna.
De même qu’aider, partager, créer, avoir des pensées élevées.
A mon niveau, je ne peux que le constater, mais pas l'expliquer. Peut-être les recherches de Nassim Haramein l'expliquent-elles par la présence de l'énergie dans l'éther ? Et comme l'amour, la compassion, l'entraide etc. créent aussi de l'éther, il semble 'logique' qu'elles créent du prana...
Un mot sur le Sommeil & La Méditation
Le sommeil profond et la méditation sont les deux meilleures façons de générer le prāna.
Là encore, cela est probablement lié à la présence de prana dans l'Ether auquel nous nous 'connectons' pendant les méditations et le sommeil profond...
Un bémol cependant : dans notre mode de vie occidental, nous nous couchons souvent tard, la tête remplie de pensées compliquées et des soucis de la journée, les yeux clignotant des images des écrans, et finalement notre sommeil, loin d’être récupérateur d’énergie, en consomme : il est agité, coupé, ponctué d'insomnies, et au final, nous nous réveillons le matin, plus fatigués que la veille!
Or il y a des remèdes à cela: le plus simple est la MÉDITATION
- Une dizaine de minutes de pratique méditative le soir avant de se coucher permet de vider le mental des impressions de la journée, alors les perturbations dans le sommeil sont largement diminuées, le sommeil est vraiment profond et réparateur.
Pour apprendre, vous pouvez rejoindre le cours du lundi soir 19h - 19h30 (gratuit en ligne et en live) : contactez-moi
- La méditation relaxation « yoga nidra » pratiquée à l’endormissement est royale. Elle dissout les insomnies les plus coriaces, et permet à toutes nos tensions mentales (bien plus dérangeantes que les tensions physiques) de se relâcher, voire de disparaître. Et si toutefois on se réveille en milieu de nuit et qu’on a du mal à se rendormir, alors avoir son enregistrement de yoga nidra et le faire à nouveau sera le remède.
En conclusion
Pour une vie pleine d'énergie et de santé, les clés:
Se coucher tôt, manger sain, vivre dans un habitat sain,
BIEN DORMIR et pratiquer la MÉDITATION
Cela paraît évident... Pourtant... Force est de constater que notre mode de vie occidental est à l'envers de ces bases !
Mais rien ne nous empêche, nous, de vivre autrement. A bientôt pour la suite !
Avec l'aimable autorisation de Mirabelle Forsythia
19/09/2022
2022 : L’année du tigre d’eau !
En ce début février commence l’année chinoise du Tigre d'eau. Venez découvrir ce qu’elle nous réserve, signe par signe! L’association du tigre, animal solaire Yang, prédateur, couleur feu, associé au trigramme masculin, dynamique, combatif, ascendant, et de l’eau, énergie lunaire yin, froide, de couleur bleu-noire, intériorisée et descendante, augure ici d’une étrange contradiction.
Il faudra que ce tigre apprenne à nager dans des eaux parfois insaisissables, émotionnelles, qui le laisseront souvent désarçonné et l’obligeront à une grande adaptabilité. Le tigre a besoin de s’opposer, d’agir vite mais il attaque de façon imprévisible en ayant au préalable un calcul mesuré. L’eau est un élément de sensibilité de lucidité et d’intelligence, voire de retenue face à l’action. Nous pourrions assister cette année à de réels problèmes sociaux, politiques, de soulèvements, de luttes, entre les nations.
Les années tigre sont associées à des années de déclaration de guerre (Hitler et l’envahissement de la Pologne) et le signe à de grands hommes politiques dont le nom ne s’efface pas car ils ont fait des choix cruciaux (indépendance de l’Algérie). L’année est donc reliée à l’engagement et au choix.
L’eau, quant à elle, indique au niveau écologique des périodes de débordement (inondations, tsunamis) ou de sécheresse dans certaines régions du globe, ce qui pourrait entraîner des mouvements de masse migratoire qui s’accentueraient. L’agriculture et les océans seront sous vigilance extrême.
Le tigre, dans son aspect positif, est humaniste, charismatique, fraternel et protecteur des enfants. De nouvelles lois concernant l’éducation et la protection pourraient être votées ou améliorées. Enfin, son intelligence toujours à la recherche du nouveau, permettra de nouvelles découvertes astronomiques et scientifiques.
Une année complexe où il faudra rester en vigilance, sur ses gardes, faire ses choix et ne pas sentir désarmé mais aussi savoir constamment s’adapter.
Mois forts de l’année : mars avril août octobre.
Le rat et l’année du tigre : Il sera un peu désemparé, virevoltant d’une décision à l’autre et devra faire des choix sans se laisser influencer par son entourage en se tournant vers ses vrais besoins.
Le buffle et l’année du tigre : Ils ne se comprennent pas toujours mais apprécient leur stratégie mutuelle. Des rivalités au travail, des joies avec les enfants, un grand désir de prendre du bon temps parfois en opposition avec l’activité haletante de l’année.
Le tigre et l’année du tigre : le voila dans son élément ; il lui faudra faire des choix de vie : professionnels, sentimentaux… c’est l’année du tournant et des grandes remises en question.
Le lièvre et l’année du tigre : Bien malin qui l’attrapera !Il prévoit longtemps à l’avance et planifie tout. Malgré tout, ses peurs profondes et inconscientes de sécurité peuvent induire des états de malaise ou de nervosité.
Le dragon et l’année du tigre : Il reprend ses ailes cette année et s’accorde une vision plus large face à sa vie. L’impétuosité du tigre lui permet de se réinventer et surtout de concrétiser son inventivité et ses projets.
Le serpent et l’année du tigre : D’habitude son intelligence lui permet de composer et d’attendre le bon moment mais il devra passer à l’action cette année ; le tigre le booste et lui envoie l’impulsion nécessaire pour sortir de son cocon spiralé. Le sport lui sera particulièrement bénéfique.
Le cheval et l’année du tigre : C’est normalement une alliance d’excellence , à condition que rivalité et impatience ne jouent pas trop de tours à notre pur-sang si sensible au jugement d’autrui ! De belles réalisations sont possibles et du succès !
La chèvre et l’année du tigre : Ils jouent au chat et à la souris tous les deux !Des moments de grande excitation et des périodes plus intériorisées sont à prévoir. Le tigre rend la chèvre plus audacieuse et plus assurée, prête à l’action. C’est une année de choix où elle se lance dans la réalisation de ses entreprises.
Le singe et l’année du tigre : Il s’organise pour ne pas être à la merci du prédateur, du haut de son arbre ! Réflexion, recul, analyse, organisation, adaptation lui permettront de voir venir et de vivre son année avec moins d’inquiétude, en appréciant mieux chaque instant avec zénitude !
Le coq et l’année du tigre : Ils sont tous les deux des champions dans leur genre qui ne cèdent en rien !Ce ne sera pas si facile…Beaucoup de combativité, d’ambition et de rivalité dans plusieurs domaines. Il faudra peut être parfois accepter de lâcher du lest…pour mieux triompher, naturellement !
Le chien et l’année du tigre : C’est un ami de longue date pour le chien, surtout dans le domaine amical et professionnel. L’hyperactivité de l’année pourrait occasionner des moments de fatigue intense et une fougue démesurée .Il faut arrêter de trop vouloir faire, prendre des temps de pause,se calmer.
Le cochon et l’année du tigre : Pas forcément évident ! Le tigre l’énerve et lui demande de sortir d’habitudes casanières ; il l’incite à retrouver une motivation de vie, à explorer de nouveaux rêves, à se poser d’ autres challenges, à sortir des routines, à oser l’imprévu.
Marina Knerr
Avec l'aimable autorisation de Sagesse ancienne
Praticienne en astrologie chinoise, morpho-chirologie et énergétique aromatique, enseignante et poète, conférencière, elle exerce avec d'autres thérapeutes à Nîmes. Ses rencontres avec son maître de sagesse, écrivain, sinologue, Jean-Michel de Kermadec puis Michèle Flu-Bouilllon ( psychothérapeute, morpho-chirologue), Nelly Grosjean (aromathérapeute), Mantak Chia (énergétique taoïste), Léo Paquette, chaman et maître yogi, l'ont amené à proposer des soins spécifiques, dans une recherche permanente de gestion du stress et d'ouverture de conscience, en utilisant le meilleur de toutes les philosophies holistiques.
01/01/2022
Maharishi Mahesh Yogi
Maharishi Mahesh Yogi était probablement le gourou du yoga le plus connu et le plus influent de l’Inde au cours des 50 dernières années, avec des millions de pratiquants dans toutes les parties du monde. Ses enseignements fondés sur la méditation ont eu un impact énorme, y compris sur certains des esprits et des personnalités les plus instruits, les plus riches et les plus éminents de l’Orient et de l’Occident. L’influence de Maharishi a été considérable en Inde, où il a redéfini l’image du gourou et le corpus de connaissances qu’il était censé représenter. Il a fait revivre, remodelé et modernisé les profondes traditions yogiques et thérapeutiques de l’Inde et les a portées sur la scène mondiale avec respect et élégance, en les considérant comme utiles et applicables à tous. Maharishi est devenu une figure emblématique en Occident – le visage médiatique du yogi, du maître de mantra et du maître de méditation.
Pourtant, malgré l’adulation dont il a fait l’objet, il n’a encouragé aucun culte de la personnalité autour de sa personne. Au contraire, il mettait l’accent sur la “connaissance” supérieure qui est impersonnelle par nature. Il a été capable d’articuler l’ancienne tradition de la connaissance védique et yogique dans toutes ses branches pour que l’esprit moderne puisse l’apprécier et la respecter.
Maharshi a peut-être été le premier gourou important à utiliser avec succès les médias modernes et les méthodes de marketing, y compris la télévision et la vidéo. Il a remarquablement repris les enseignements des anciens pandits de l’Inde – qui étaient méprisés dans leur propre pays comme des pièces de musée d’une autre époque – et, grâce à sa reformulation habile, les a fait respecter dans le monde entier en leur fournissant les clés intérieures de la conscience universelle, les dernières avancées de la science et de la médecine, et l’évolution future de l’humanité.
Maharshi était profondément préoccupé par l’état du monde et de l’humanité. Il a élaboré des projets visionnaires pour de nouvelles institutions éducatives, de nouvelles communautés et de nouvelles villes. Il a cherché comment introduire les valeurs védiques et les principes du Dharma dans la gouvernance mondiale, y compris comment protéger la nature, la Terre et son écologie. Fidèle à sa nature universelle, il a pu attirer dans son organisation des personnes de tous les pays, de tous les groupes d’âge, de toutes les religions et de toutes les cultures.
Maharishi a constitué une organisation mondiale très importante, dotée de fonds énormes et de projets précis. Naturellement, la présence d’une telle personnalité sur la scène mondiale, en particulier dans un pays arriéré et non chrétien comme l’Inde, a suscité de nombreuses controverses. Sa notoriété et ses nombreux adeptes remettaient en question les points de vue existants de la religion et de la science concernant la nature de la conscience. Il n’est pas surprenant que certaines autorités politiques et religieuses se soient senties menacées par son influence, en particulier sur les jeunes. Il est probable qu’aucun gourou indien n’ait eu un tel impact sur le monde, ni n’ait été confronté à une surveillance aussi implacable.
L’histoire de la vie de Maharishi fournit peu de détails. Il est né à Jabalpur, aujourd’hui dans le Madhya Pradesh, alors dans les provinces centrales de l’Inde britannique, sous le nom de Mahesh. Il était issu de la caste érudite des Kayastha. Il a étudié la physique à l’université d’Allahabad et a obtenu son diplôme en 1942.
Swami Brahamanda Saraswati, le maître de Maharishi
Maharishi suit l’inspiration de son gourou, le vénérable Swami Brahmananda Saraswati, Shankaracharya de JoshiMath dans l’Himalaya, qui est l’un des plus grands maîtres illuminés de l’Inde moderne. Il a rencontré son gourou pendant ses années d’université. Il est rapidement devenu le disciple proche et le secrétaire de confiance de son gourou, un honneur et une responsabilité extraordinaires qui lui ont donné accès à la sagesse insondable du gourou, une relation qui s’est poursuivie jusqu’au décès de Brahmananda en 1953.
En 1955, Maharishi a commencé à enseigner la méditation telle qu’il l’avait apprise de son gourou, qu’il a affinée en techniques pratiques simples et accessibles à tous. Ses disciples l’ont rapidement honoré du nom de “Maharishi” ou “grand voyant”. Non content d’enseigner en Inde, il décida de s’adresser au monde entier, alors que peu de professeurs indiens se rendaient à l’étranger. De sa première tournée mondiale en 1958 à sa rencontre avec les Beatles en 1967, ses enseignements ont explosé sur la scène mondiale. Sa renommée s’étend rapidement au Royaume-Uni, aux États-Unis, puis aux quatre coins du monde. Il a rapidement développé une organisation mondiale pour représenter ses enseignements. De 1991 à sa mort en 2008, il a vécu aux Pays-Bas et a communiqué avec ses disciples par le biais de la télévision par satellite, et son impact principal s’est déplacé en Europe.
On pourrait continuer pendant des pages avec les noms des personnes célèbres qui l’ont suivi, à commencer par les Beatles et les Beach Boys dans les années 1960, dont il a initié la génération de la contre-culture à la méditation et au mantra. Il a inspiré de grands enseignants et écrivains, notamment Sri Sri Ravi Shankar, qui a une stature mondiale et poursuit un travail similaire, et Deepak Chopra, qui est longtemps resté l’écrivain le plus populaire dans le domaine de la spiritualité et de la guérison en Occident. Son impact a été fort sur Hollywood, notamment sur le cinéaste novateur David Lynch et l’actrice Goldie Hawn. Pourtant, pour être fidèle à la vision de Maharishi, examinons les voies de la connaissance qui constituaient son principal engagement.
David Lynch et Russel Brand - Méditation de groupe
Yoga, méditation et mantra
Si le yoga est aujourd’hui principalement connu comme une tradition d’asanas, notamment en Occident, il est apparu dans le monde moderne comme une pratique spirituelle, à commencer par Swami Vivekananda à la fin du XIXe siècle, qui a associé le yoga à la grande philosophie du Vedanta, visant la réalisation de Soi. Maharishi, en tant que yogi au sens supérieur du terme, comme Vivekananda, a mis l’accent sur le yoga de la méditation, notamment le mantra yoga et le raja yoga de Patanjali. Il n’a pas gardé le yoga confiné dans des limites physiques mais l’a ouvert aux domaines les plus élevés de la conscience, le restaurant comme une science de la méditation. Sur cette base, il a élargi les enseignements védiques et yogiques pour montrer leur pertinence pour tous les aspects de la vie et toutes les branches du savoir. La renommée de Maharishi a commencé avec son enseignement de la méditation dans le monde entier. Il a fait la promotion de la Méditation transcendantale (MT) en Occident à une époque où le terme “méditation” était peu connu et où de nombreux groupes religieux s’y opposaient.
Aujourd’hui, des décennies plus tard, la méditation, sous de nombreux noms, formes et traditions, est mise en avant dans le monde entier. Maharishi a été le principal pionnier qui a mis ce processus en marche. Comme son approche de la méditation MT repose sur l’utilisation de mantras spéciaux, Maharishi a fait du terme mantra un mot courant dans le vocabulaire mondial. Il a simplifié et rationalisé la méditation mantra par des bija mantras spéciaux qui ont changé la vie de millions de personnes.
Ayurveda
Dr Triguna, Dwivedi et Balraj Maharshi
Trois parmi les médecins ayurvédiques les plus renommés de l’Inde
L’Ayurveda était presque inconnu en Occident lorsque Maharshi l’a introduit dans les années 1980. Il se morfondait en Inde, avec peu de soutien, comme un système de médecine arriéré, voire primitif. Aujourd’hui, l’Ayurveda s’est répandu dans le monde entier comme un système avant-gardiste de santé et de bien-être basé sur l’esprit, le corps et la conscience, tel que Maharishi l’a révélé. De nombreux gourous indiens du yoga possèdent aujourd’hui leurs propres centres et produits ayurvédiques. Cela n’aurait pas été possible sans la promotion mondiale de Maharishi.
Diagnostic par le pouls - Un trésor de l’Ayurveda remis en valeur par Maharishi
Jyotish, astrologie védique, Vastu et architecture védique
Si l’on défend la cause de l’astrologie dans les cercles intellectuels, on risque d’être dénigré comme étant superstitieux. Maharshi a redonné reconnaissance et dignité à la pratique de l’astrologie védique. Il a donné l’impulsion nécessaire pour faire du jyotish un mouvement mondial, comme il l’a fait pour l’ayurveda.
Le jyotish est maintenant pratiqué avec le yoga et l’ayurveda dans le monde entier.
Correspondance des planètes dans l’astrologie védique avec les aires du cerveau
Le vastu est la science védique de l’architecture et des influences directionnelles qui était également largement oubliée. Maharishi l’a remise au goût du jour, notamment dans le cadre de ses nombreux projets de construction.
Influence de l’orientation des habitations
Enseignements védiques
Maharishi avec des pandits (érudits) des Vedas
Maharshi a fait remonter ses enseignements au Rigveda, le plus ancien texte védique, expliquant ses mantras énigmatiques comme des clés de la connaissance cosmique, ce que peu de gourous modernes ont fait. Son soutien à l’Inde et au monde entier pour qu’ils se réapproprient leur héritage védique a été crucial et a changé l’image des Vedas, qui sont passés du culte de la nature à la révélation de l’intelligence cosmique.
Tout en élargissant la vision védique vers le futur, la science védique et la physique moderne, la gestion védique, Maharshi était un exposant de l’Advaita ou Vedanta non-dualiste, que son gourou enseignait. Il a montré comment le Vedanta est intimement lié à toutes les sciences védiques. La pensée védique et la physique moderne postulent toutes deux un champ de conscience unique pour expliquer les lois de la nature. Maharishi a montré la concordance entre les deux. Dans l’étude du cerveau, Maharishi a révélé comment les mantras védiques interagissent avec les fonctions cérébrales et peuvent aider à développer les potentiels cérébraux supérieurs. Maharshi a introduit les principes védiques dans la gestion des affaires, en détaillant comment le Dharma supérieur peut élever le domaine des entreprises et créer un nouveau système d’économie basé sur le Dharma. Il a démontré la pertinence de la connaissance védique dans tous les domaines de la vie et à tous les niveaux du discours social et intellectuel.
Écoles et pandits védiques, héritage de l’éducation
Les jeunes pandits apprennent à réciter les Vedas
Maharshi a créé de nombreuses écoles et universités, notamment l’Université internationale Maharishi (MIU) aux États-Unis, rebaptisée Université Maharishi de Management (MUM), et l’Institut européen de recherche Maharishi (MERU) aux Pays-Bas, ainsi que plusieurs universités en Inde avec le soutien du gouvernement. Il a développé une formation spéciale pour valoriser les pandits védiques en Inde. Ses écoles ont mené des recherches scientifiques sur les bienfaits de la méditation qui sont largement étudiées et citées.
Méditation de groupe à Maharishi International University, Fairfield, Iowa, USA
Méditation de groupe dans le dome de MIU (Maharishi International University), Fairfield, Iowa, USA
L’expansion du monde védique
Certains peuvent reprocher à Maharishi d’utiliser les médias et le marketing pour promouvoir les enseignements yogiques. Il était certainement un orateur impressionnant lorsque cela était nécessaire. Certains de ses projets étaient spectaculaires, comme son programme de vol yogique visant à enseigner aux gens comment léviter. Mais ils ont permis d’attirer l’attention sur les enseignements qu’il espérait.
L’immense quantité de richesses et de biens acquis par son organisation a été remise en question, et tous ses projets ou centres n’ont pas prospéré. Mais si l’on examine la manière dont il a utilisé les immenses ressources à sa disposition, on constate qu’il s’est toujours focalisé sur la connaissance. D’autres ont critiqué sa façon de nommer les enseignements védiques “Ayurveda Maharishi”, “Jyotish Maharishi” et ainsi de suite, comme si son organisation était propriétaire de ces anciennes traditions. Mais il ne faut pas oublier que sans sa validation moderne, de nombreuses personnes n’auraient peut-être pas été disposées à étudier ces enseignements ésotériques de l’Inde ancienne. Certains de ses disciples ont trouvé son organisation rigide et ont fini par suivre leur propre voie, parfois avec sa bénédiction. Pourtant, sa capacité à maintenir une telle organisation mondiale doit être admirée.
La renaissance spirituelle en Inde et dans le monde d’aujourd’hui a été rendue possible dans une large mesure par les efforts inlassables de Maharishi Mahesh Yogi dans de nombreux domaines des connaissances supérieures. Il a créé un public pour les enseignants et les médecins indiens qui voyagent en Occident et dont beaucoup ont bénéficié. Il nous a donné une vision élargie du yoga, fondée sur les Vedas, les mantras et la méditation, qui demeure complète, convaincante et transformatrice.
Maharishi a fait de la connaissance védique un enseignement d’une perspective pour le future et d’une compréhension cosmique respecté dans le monde entier. Son nom, son image et sa mission sont largement reconnus et resteront probablement proéminents pour les décennies à venir. Maharishi a marqué une nouvelle ère dans la manière de présenter la sagesse la plus profonde de l’Inde, le yoga de la conscience, et la façon dont elle peut guider l’humanité vers un nouvel âge d’illumination.
Sources
Article paru en anglais le 28 décembre 2021 dans India Today Magazine
David Frawley est certainement le plus grand érudit et enseignant des sciences védiques occidental. Il est médecin ayurvédique, astrologue, expert en yoga et plusieurs branches de la littérature védique.
Il est fondateur de l’American Institute of Vedic Studies à Santa Fe, Nouveau-Mexique, États-Unis.
Note : Cet hommage à Maharishi est d’autant plus remarquable qu’il est un point de vue extérieur. David Frawley, à ma connaissance, n’a ni étudié les science védiques par Maharishi, ni pratiqué la Méditation Transcendantale qui sont le cœur de son enseignement. Bravo. Pourtant, David Frawley a oublié de mentionner l’Effet Maharishi qui prouve scientifiquement que la technologie de la conscience développée par Maharishi a le pouvoir d’arrêter les guerres instantanément et de créer très rapidement une société idéale pour toute l’humanité.
Plus sur l’Effet Maharishi
Avec l'aimable autorisation de Sagesse Védique
Catégorie(s) : Maharishi, Méditation Transcendantale, Sciences védiques, Veda, Yoga - Méditation
Étiqueté : David Frawley, Maharishi Mahesh Yogi
Bertrand Canac (administrateur du blog et professeur de méditation transcendantale)
23/12/2021
Les bîjas sont des phonèmes mono syllabiques. Ils sont de véritables germes de pouvoir présents au sein de la conscience. Ces germes sont autant de caractéristiques résidant en latence dans la conscience. Ce sont toutes les catégories de la conscience représentées par toutes les lettres du langage. C’est pourquoi on associe volontiers le pouvoir de la conscience à celui du verbe créateur, car lorsque ces formes archétypales entrent en vibration, elles engendrent toute la manifestation et gouvernent toute la réalité observable. Les bîjas les plus couramment utilisés sont Om, So, Ham, Sa, Yam, Ram, Hrim, etc. ... chacun possède une énergie particulière. Ils sont couramment employés dans la pratique en fonction de la séquence et de l'effet recherché. Il est à noter que parmi tous les bîjas, le phonème Om est dit « Pranava », c'est à dire, contenant à lui seul tous les autres. Son énonciation dans les pratiques est donc toujours appropriée.
Bîja du souffle dans la colonne : Soh (inspir) Ham (expir)
Bîja du souffle dans le cœur : Ham (inspir) Sa (expir)
Bîja de l’énergie : Aim, Hrim, Shrim,
Bîja de l’espace : Ha, Kha, Ksha
Bîja de la terre : Lam, Gam, Phat
Bîja du désir : Klim, Kam
Etc...
Les mantras sont des formules multi syllabiques. Ils sont souvent associes à des divinités du panthéon hindou. Les mantras constituent des techniques simples mais réputées pour leurs efficacités. La répétition d’un mantra (japa) a pour effet de substituer le dialogue intérieur ordinaire par une structuration mentale possédant sa propre efficience. Les mantras sont innombrables et constituent une science à part entière (śabda yoga).
Associé à Ganesh : Om Shri Ganeshaya Namah
Associé à Kâli : Om Krim Kâliké Svaha
Associé à Shiva : Om Namah Shivaya
Etc...
Les mantras sont traditionnellement répétés à l’aide d’un mâlâ ou chapelet indien. Dans le Nâtha Yoga les mâlâs sont généralement constitués de graine de Rudraksha, un arbre sacré qui pousse en Asie (Elaeocarpus ganitrus). Le mâlâ compte 108 graines plus une grosse graine appelée Sumeru, coiffée d’un pompon, le plus souvent de couleur rouge. Le Sumeru représente le Mont Meru, une montagne mythique considérée comme l'axe du monde dans les mythologies persane, bouddhiste, jaïne et surtout hindoue. Certains Shakta (adorateurs de la Shakti) et certains Tantrika, (voués au culte des divinités féminines), utilisent un mâlâ en cristal de roche. D’autres voués au culte de Durga ou Vishnu utilisent un mâlâ en bois de santal. Un mâlâ en bois de curcuma est utilisé pour le culte de Bagalamukhi, et en bois de basilic pour le culte de Lakshmi et Krishna. La pratique la plus usuelle est de répéter le mantra à chaque graine du mâlâ. C'est habituellement la main droite qui tient le mâlâ et il faut égrener le mâlâ en ramenant les graines vers soi à l’aide du pouce et du majeur, l'index restant tendu et les autres doigts repliés. Lorsqu'on arrive à la graine principale appelée Sumeru, il faut retourner le mâlâ et recommencer à l'envers et ainsi de suite. Il est à noter que le Sumeru ne peut être franchi, car il représente également dans la tradition shivaïte la dimension infinie du dieu Shiva en sa forme de trait de lumière.
Au-delà de l’aspect formel, la récitation des mantras cherche surtout la vibration et la résonnance engendrée au niveau du corps subtil. Comme nous le savons les nadis qui forment le corps subtil sont sensibles au son (nada) et à la vibration (spanda). Les chakras et les adharas sont également sensibles à la vibration des mantras. L’ensemble du corps subtil peut ainsi être stimulé par les mantras. Dans la tradition, à chacun des 50 pétales des 6 chakras manifestés dans le corps subtil, correspond une lettre de l’alphabet sanskrit. Par exemple au niveau du chakra du front (ājñā) sur le pétale de droite, au niveau à l’hémisphère droit du cerveau, correspond la lettre Ha ou aspirée pure et sur le pétale de gauche, au niveau de l’hémisphère gauche du cerveau, correspond la lettre Kṣa ou première des ligatures du sanskrit.
La récitation des mantras permet également d’influencer le mental de manière très efficace. Le mental contrairement à l’idée reçue est un principe plutôt inerte et immobile. Il coordonne les sens qui sont eux-mêmes en relation directe avec les éléments physiques (mahā bhūta). C’est pour cette qualité en relation avec Tamas que la tradition lui attribue cet aspect statique. C’est seulement parce que le mental est puissamment réactif, que les sensations qu’il reçoit le mettent en agitation. C’est par sa nature fluide, que le mental, au contact des sens ou de leurs souvenirs remontant de la mémoire, entre en agitation. Qu’on le prive des sensations et le mental retrouve son calme et son immobilité naturelle. C’est ainsi que les mantras vont agir sur la plasticité du mental pour le structurer et lui faire prendre des formes neuronales particulières. La diction des mantras résonne de manière harmonieuse et engendre des stimulations toujours positives et favorables. À vrai dire, la pratique des mantras procure beaucoup de satisfaction et de plaisir, le mantra agit comme une nourriture en enrichissant l’esprit et en régénérant le corps.
Néanmoins, la pratique des mantras demande beaucoup de temps pour produire des résultats probants. Il est couramment admis qu’un mantra doit être répété au moins sur 5 mâlâs par jour pendant 20 jours soit environ 11 000 récitations au moins pour produire son effet. Dans cet exemple, l’adepte doit y consacrer environ 1 heure par jour soit une vingtaine d’heures en tout. Au plus le temps consacré par jour est important au plus l’effet recherché sera puissant. De la même manière, au plus le nombre de jour sera élevé au plus le mantra délivrera ses bienfaits sur le corps et l’esprit du pratiquant.
Dans la tradition Nâtha, les mantras sont formulés en sanskrit. Le sanskrit est la langue sacrée du yoga, elle lui est indissociable. Le sanskrit provient des rishis, des sages qui méditaient dans les Himalaya. Les rishis entendirent le cosmos proférer de lui-même le son fondamental et firent passer les phonèmes élémentaires du sans forme au monde manifesté. Le sanskrit fait partie de la Shruti c’est-à-dire d’une connaissance auto-révélée ou encore entendue par les sages des temps anciens. C’est pourquoi, l’élève doit intégrer le plus tôt possible l’apprentissage du sanskrit en même temps que la pratique du yoga.
Le sanskrit est basé sur la théorie de l’alphabet (mātṝkā) ou roue des phonèmes (varna mālā) qui décrit précisément la création du monde manifesté suivant la puissance du verbe créateur. Dans cette théorie, le son et la parole (vāc) sont à l’origine de la manifestation du monde. Toutes les manifestations observables sont engendrées par des fréquences vibratoires suivant une expression orale divine. Shiva assume l’aspect statique de la conscience en laquelle se trouvent toutes les caractéristiques de l’être sous forme de Nexus, c’est-à-dire de germes ou encore de signes contenus en latence au sein de la conscience. Lorsque ces germes entrent en vibration par l’énergie de la prise de conscience, la Shakti, ils deviennent des Plexus, c’est à dire des roues vibrantes capables de manifester toutes les formes observables. Il est possible de prendre en comparaison le mécanisme de la musique jouée à travers un haut-parleur. Enfin cette émission est toujours accompagnée d’extase, elle devient alors Sexus, c’est-à-dire l’union de l’invisible et du visible, du sans forme et de la forme, du statique et du dynamique soit l’union de Shiva et Shakti.
L’alphabet sanskrit est composé usuellement de 48 phonèmes élémentaires auxquels on ajoute traditionnellement deux phonèmes (Li long et Ksha) pour correspondre aux 50 pétales des 6 chakras manifestés. Comme nous l’avons vu précédemment, l’alphabet sanskrit est calqué sur les chakras. À ce titre, le corps subtil de l’être humain est une parfaite reproduction de toute la manifestation, identique à l’univers déployé par le Verbe Créateur divin.
Étant pure conscience, l’Être se sait exister et possède la volonté de se connaitre. De par cette réflexion au sein de la Conscience, naissent tous les éléments créateurs de l’Univers (tattva). C’est ainsi que chaque lettre correspond à un état de conscience et à l’énergie correspondante qui en résulte dans le processus d’éveil de l’Être à lui-même. Le grammairien Pânini a codifié, vers 400 ans avant notre ère, l’alphabet sanskrit tel que nous le connaissons aujourd’hui. Il est composé de 9 voyelles simples + 4 diphtongues + 2 sons accessoires + 33 consonnes. Les voyelles correspondent aux énergies subtiles et à l’évolution intérieure de l’éveil de l’Être à lui-même. Elles sont réputées les plus puissantes car empreintes d’énergie pure. Il est à noter qu’en sanskrit il existe des voyelles courtes (a, i, u …) et longues (ā, ī, ū, etc..), les premières correspondent à des états de conscience qui apparaissent spontanément dans le processus d’éveil de l’Être, les secondes correspondent à une réflexion, soit une prise de conscience de chacun de ces états. À partir de la lettre spéciale ou accessoire deux point l’un sur l’autre ‘ :’ (visarga), sont émises toutes les consonnes qui correspondent à une double évolution à la fois intérieure et extérieure, manifestant ainsi tous les 36 tattvas du monde manifesté tel que nous les connaissons à travers l’expérience sensorielle.
C’est ainsi que le yogin comprend qu’il peut se servir des bîjas et des mantras pour reproduire en son sein la manifestation cosmique. Il se sert des racines sanskrites pour stimuler l’ensemble du corps subtil et réveiller Kundalini Shakti. Pour ce faire le yogin doit retrouver la vibration sacrée, unie à la Conscience, qui déverse son flot de science pure sur tout l’univers. Il doit ressentir en lui cette émotion et cette dimension affective, pour stimuler et mettre en mouvement tous les chakras du corps subtil. En effet pour qu’un mantra puisse être efficient et délivrer sa puissance, il doit être prononcé avec sincérité, ferveur et grande foi envers la divinité. Sans quoi, le mantra deviendrait une diction mécanique, il ne pourrait agir sur les couches profondes du corps subtil et resterait à un niveau purement grossier.
Sur ce sujet la tradition distingue quatre niveaux de la parole :
Vaikhari : C’est le niveau grossier de la parole, il comprend le langage ordinaire, il utilise les lèvres et la langue pour formuler des sons audibles. Il peut être également le niveau de la parole murmurée, voire silencieuse mais avec une activité résiduelle de la langue. Il correspond à l’état de veille.
Madhyamā : C’est le niveau intermédiaire de la parole, il s’agit d’un état purement mental, sans verbalisation, ni sensation physique, sans aucune agitation de la langue ni des lèvres. Il correspond à l’état de rêve.
Paśyantī : C’est le niveau indifférencié de la parole, le son se manifeste comme un sentiment, une idée sans mots ou une visualisation Il s’agit d’un son intuitif dont la nature et au-delà des formes ou des cadres linguistiques définis. Il correspond à l’état de sommeil profond.
Paravak : C’est le niveau suprême de la parole dans lequel n’existe plus aucun son, juste la conscience universelle. Il représente l’état d’absorption dans le samadhi, la méditation profonde sans le souffle. Il correspond au quatrième état transcendant ou Turya.
L’utilisation des mantras peut se faire en groupe, ils sont alors énoncés oralement ou même scandés avec beaucoup de puissance. La répétition des mantras la plus efficace est solitaire et s’effectue de manière purement mentale. La répétition ordinaire du mantra est dite « japa », elle doit être pratiquée de manière insistante et prolongée pour obtenir l’efficience du mantra. Au bout d’un moment de cette pratique, la répétition devient automatique et comme entendue par le pratiquant, elle est dite alors « ajapa japa ».
La pratique des mantras est souvent associée aux divinités du panthéon hindou et notamment aux divinités du Mahâ Vidya Yoga. Combinée avec la visualisation de diagramme (yantra) et de rituels (puja) la pratique peut alors devenir magique dans le sens où elle permet d’établir un lien efficient avec la divinité. Dans cette forme de pratique, les qualités de la divinité se manifestent chez l’adepte qui en reçoit tous les effets aussi bien au niveau matériel que spirituel. Contrairement à la croyance ordinaire, ce niveau de pratique est parfaitement accessible au commun des mortels, il suffit juste de s’y essayer de manière véritable et sincère. Il est tout de même nécessaire d’y consacrer une grande énergie pendant un laps de temps assez important. (Une à deux heures par jour pendant deux à trois années au minimum).
Une des grandes déesses de l’hindouisme, particulièrement vénérée dans le Tantra, est la Grande Déesse du Mahâ Vidya Yoga, Impératrice de Beauté, régnant sur les 3 états, veille, rêve, sommeil et les transcendant en un continuum de conscience, Turya le quatrième état, identique à la Conscience Absolue : sa Majesté Tripura Sundari.
De la Bahvricha Upanishad dédié à la Grande Déesse du Mahâ Vidya, Tripura Sundari :
1- Au tout début de l'univers la déesse était seule. Elle émit l'Oeuf du monde. Elle était alors le son IM et la résonance nasale par quoi OM se prolonge.
2- C'est d'Elle que Brahmâ naquit d'Elle, Vishnu, d'Elle, Rudra, d'Elle, tous les Maruts, en bandes, d'Elle, les Gandharvas, les Apsaras, les Kimnaras et tous les musiciens du Ciel. D'Elle naquit le Désirable et tout ce qui a l'Énergie, d'Elle aussi tous les Êtres qu'ils aient pour origine l'œuf, l'eau, la graine, ou la matrice : les végétaux, les animaux, tous, tant qu'ils sont ! D'Elle aussi les humains...
3- C'est qu'Elle est l'Énergie suprême, la Doctrine apaisante qui consiste en trois mantras : KA É Î LA HRÎM HA SA KÂ HA LA HRÎM SA KÂ LA HRÎM C'est là le secret d'OM car OM a pour support la déesse-Parole !
4- Elle s'est diffusée dans les trois corps, les trois villes, rayonnant sur eux Sa lumière à l'intérieur, à l'extérieur ! Parce qu'Elle est intimement mêlée au temps et à l'espace on dit qu'Elle est la Conscience Intérieure, Mahâ-Tripurâ-Sundarî !
5- Elle seule est l'Ame cosmique car en dehors d'Elle il n'y a que mensonge et non-âme ! Elle est donc le brahman comme Conscience universelle, et réunit en Elle-même à la fois l'Être et le Non-Être ; par Elle on connait la Conscience en tant que brahman sans second comme une vague d'Existence, de Conscience, et de Joie !
Elle est entrée dans tous les êtres, Mahâ-Tripurâ-Sundarî, à l'intérieur, à l'extérieur de chacun d'eux ; et sur chacun Elle rayonne sa lumière !
Ce qui n'est qu'Être seulement, et que Conscience illuminante, ce qu'est l'Amour, ce qu'est la Joie, C'est la déesse créatrice,
Mahâ-Tripurâ-Sundarî !
Divinité universelle elle est tout à la fois et le Toi, et le Moi, et tous les êtres et tout ce qui existe,
Mahâ-Tripurâ-Sundari !
Elle est la seule Vérité, la Nature, Elle : la Charmante,
Mahâ-Tripurâ-Sundarî
en Elle il nous faut reconnaitre le brahman sans second !
6- Détaché des cinq formes et des cinq éléments, seul reste le Mahant, support universel ultime vérité.
En conclusion, il est vivement conseillé aux pratiquants qui seraient encore rebutés par l’apprentissage de la civilisation traditionnelle de l’Inde, de franchir le cap et d’apprendre un peu de sanskrit pour mieux intégrer les sons et la prononciation correcte des bîjas et des mantras. Passées les premières difficultés avec l’assimilation des notions de base, s’ouvrira alors un champ d’investigation tout à fait nouveau et passionnant. En effet la signification ésotérique de l’alphabet sanskrit permet une compréhension totalement nouvelle sur la pratique du yoga.
L’exposé synthétique de la Théorie de l’Alphabet Sanskrit : https://www.yoganet.fr/blog/enseignement-110.html
Sources
Sivasutra et Vimarshini de Kshemarâja Traduction commentaires de Lilian Silburn Shivaïsme du Cachemire le secret Suprême de Swami Lakshman Ji (d’après Tara Michaël il s’agirait plutôt de Swami Lakshman Joo)
Les enseignements oraux directs de Yogi Mastsyendranath qui m’a permis de comprendre réellement tous les aspects subjectifs de la Matrika
Les enseignements d’Hélène Marinetti, sanskritiste de longue date.
De la Bahvricha Upanishad dédié à la Grande Déesse du Mahâ Vidya, Tripura Sundari extrait de "textes sacrés d'Orient" de Marc de Smedt Éditeur : P. Belfond (1 janvier 1976)
Michel Chauvet
11/12/2021
La “présence” n’a RIEN À VOIR avec “être sciemment conscient, et/ou pleinement présent à ce qui est (ici et maintenant)”.
La présence, c’est la présence à soi, au Soi. C’est Samâdhi.
Dans les Yoga Sutra, le texte de référence du Yoga, Pantañjali définit Samâdhi par ces mots : “l’objet d’attention devient comme vide de son contenu et seule la lumière de la conscience demeure”.
Samâdhi est le résultat automatique de Dhyâna (la méditation).
Un quatrième état de conscience
Donc, Présence = la pure conscience = l’état autoréférent de la conscience = l’âme = Samādhi = Transcender le niveau le plus fin des pensées et perceptions, le temps, l’espace et tout le monde relatif = Turiya (quatrième état de conscience – après sommeil, rêve et veille).
Oui, c’est bien une expérience, c’est l’expérience de l’Absolu illimité, non né, dont le goût est la béatitude, et l’expérience que CELA je suis.
C’est L’EXPÉRIENCE à vivre dans cette vie
“Atma vare drishtavya, shrotavya, mantavya, niti dyashitavya”
“Seul cet ātma, le Soi, la forme la plus simple de la conscience, est digne d’être vu, entendu, contemplé et réalisé.”
(Brihad Aranyaka Upanishad)
Cette expérience ne dépend pas de, et ne peut être réalisée par, la volonté, l’intention, la détermination ou l’effort. Elle est le résultat AUTOMATIQUE du raffinement de l’activité mentale dans la Méditation Transcendantale.
L’expérience de la pure conscience échappe complètement à notre contrôle et ne supporte aucun contrôle et aucun effort. C’est seulement l’attrait d’un bonheur croissant qui conduit spontanément l’esprit des niveaux superficiels de la pensée aux niveaux plus fins et finalement à transcender la pensée.
Parce qu’il s’agit d’une expérience concrète, elle a une contrepartie physiologique :
L’Erreur
Est de croire que l’expérience dont parlent Eckhart Tolle ou Nisargadatta pour ne citer que deux personnes qui vivent la présence, signifie “être pleinement conscient de ce qui est…”.
C’est UNIQUEMENT quand le système nerveux s’est familiarisé avec la pure conscience, sans les pensées… que l’expérience de la pure conscience (la présence) peut être vécue d’abord conjointement aux pensées et actions paisibles, puis de plus en plus actives et dynamiques.
Cinquième état de conscience
Quand la pure conscience est maintenue en permanence, nuit et jour, c’est un cinquième état de conscience (Conscience cosmique ou Nirvana). C’est l’état de conscience dont parle Eckhart Tolle.
Il n’y a aucun moyen de savoir dans quel état de conscience se trouve une personne. Mais celui qui est en conscience cosmique, lui le sait.
Le test à l’acide
La conscience ou présence n’est plus perdue, même quand mon corps dort profondément.
Que je parle, que je coure, que je rêve ou que je dorme, je SUIS.
C’est ce que la religion a appelé “la vie éternelle”.
Contrepartie physiologique du cinquième état de conscience
Un très haut niveau de cohérence EEG des ondes Alpha est établi dans le cerveau tout entier non seulement pendant la méditation mais également pendant l’activité.
Ce haut niveau de cohérence EEG n’est plus limité aux ondes Alpha mais apparaît dans toutes les fréquences. Ce qui veut dire que le cerveau tout entier participe à chacune des pensées en fonctionnant d’une façon parfaitement homogène et harmonieuse.
Le résultat est que l’action est spontanément juste parce que l’intelligence qui propulse les pensées n’est plus l’intelligence humaine limitée produite par le fonctionnement d’une partie du cerveau mais du cerveau entier.
Cet état de conscience complètement naturel à l’homme, vécu par des milliers de personnes est LA SEULE SOLUTION aux problèmes de notre société.
Bertrand Canac
Professeur de méditation transcendantale
Avec l'aimable autorisation de Sagesse Védique
07 68 47 01 07