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yoga
Bien-être
Spiritualité
Hanumanasana posture de hanuman (roi des singes)
21/07/2020
Adaptez les séances et/ou exercices et positions que nous vous proposons dans cette rubrique, à votre rythme. N'oubliez-pas de pratiquer avec régularité et à heures régulières. le yoga est sans effort, ni violent. les progrès de la pratique sont graduels et constants. Pratiquez Hanumanasana de préférence le matin et/ou en soirée.
Prenez appui sur le genou gauche, avancez le pied droit devant (trente centimètres) le genou gauche. Placez les deux mains de chaque côté du pied droit. Faites glisser le pied droit devant vous, étirez la jambe droite puis la jambe gauche derrière (en supportant le poids du corps et l'effort sur les mains). Fermez les yeux, inspirez, redressez le dos et rejoignez les deux mains sur la poitrine. Conservez la position, respirez calmement.

Les bienfaits de la position:
La pratique régulière de Hanumanasana assouplit les jambes, améliore la circulation dans les jambes et les hanches, et tonifie les muscles abdominaux. La pratique régulière tonifie les muscles des jambes.
Asso YOG'ART
laissez parler les sâdhus
15/06/2020
J'utiliserai ici les données recueillies au cours de mes six premiers mois de travail sur le terrain pour décrire l'approche ascétique du hatha yoga et des pratiques de yoga. Évidemment, il s'agit d'une analyse préliminaire car je rentre juste du travail sur le terrain, mais je pense qu'elle peut déjà fournir des informations intéressantes car elle représente l'opinion des ascètes appartenant aux principaux sampradâyas liés à la pratique du yoga : Dashanâmis, Râmânandïs, Nâths et aussi certains vairâgï du Râmânûjï sampradâya.
La compréhension émique du Hatha yoga
Hatha yoga chez les ascètes peut avoir plusieurs significations :
Le Hatha yoga est strictement lié au tapasyâ.
Le Hatha yoga est étroitement lié au prânàyâma.
Le Hatha yoga signifie l'union du soleil et de la lune.
• L'union du soleil et de la lune
Seuls 3 ascètes sur 48 m'ont expliqué le mot hatha en faisant référence à la signification ésotérique de ha - le soleil et de tha - la lune. L'un d'entre eux était un Nâth, Ram Nâth, engagé dans les activités de la maison d'édition du temple Gorakhnâth à Gorakhpur ; il possédait donc une connaissance plus « théorique » du hatha yoga que celle des ascètes de son sampradâya. L'autre était un yogi, Sanjay Rajgor Yogi, appartenant au Swami Narayan sampradâya, qui avait étudié le yoga dans plusieurs centres modernes, et le troisième était un pratiquant du Kaula Marga, Shyam Ânand Nâth, qui avait étudié tout seul des textes de yoga.
• La rétention de souffle (prânâyâma)
Le hatha yoga au sens de manipulation et de rétention des souffles (vayu) a été évoqué par 5 ascètes sur 48. Cette conception du hatha yoga était particulièrement affirmée par Mahant Garud Dâs jï Mahârâjjï, gourou et yogi expérimenté du Râmânûjï sampradâya. Il a souligné que l'objectif du hatha yoga est d'atteindre le kevala kumbhaka (suspension du souffle spontanée), puis d'entrer en samâdhi. Mais cela signifie que le hatha yogi atteint un stade où il ne va plus respirer s'il ne le veut pas et, ce faisant, il peut entraîner son corps dans la mort. Par conséquent, l'étape finale du hatha yoga est pour lui la mort du yogi qui reste en samâdhi. C'est pour cette raison qu'il n'apprécie pas le hatha yoga.
• L'intention stricte (tapasyâ)
Selon la majorité des ascètes que j'ai interviewés, le hatha yoga n'est pas une technique de yoga, mais une attitude mentale, définie par Ram Priye Dâs (une ascète de la Râmânandî sampradâya) comme une ferme intention (dridh sankalpa) d'atteindre ou d'accomplir un but. Un Nâth m'a dit que le hatha yoga, dans son sampradâya, signifie également suivre les règles et les comportements du sampradâya tout au long de la vie (donc une intention stricte d'être engagé dans la vie ascétique). Par conséquent, l'étiquette hatha yoga peut faire référence à des pratiques et à des comportements, et elle est également comprise de cette manière par les gens ordinaires.
Je vais donner un autre exemple simple tiré de mon travail sur le terrain. Quand j'étais à Varanasi, j'ai rencontré Narayan Dâs, un sadhu qui a passé les dix dernières années assis en lotus (padmâsana) au Lalitâ Ghât. "Il marche toujours pieds nus, il fait ses pèlerinages pieds nus, il est assis dans cette position toute la journée, c'est hatha yoga madame", m'a dit un des laïcs qui l'accompagnait. Quand j'ai parlé avec d'autres sâdhus, cette conception du hatha yoga comme étroitement lié au tapasyâ a toujours été mise en avant. J'en ai eu une autre preuve quand, à Ujjain, je suis allée à la rencontre d'un ûrdhva bâhu sadhu (un sadhu qui tient le bras levé), Bholâ Girï, du âvâhan akhàrâ, car un panneau à l'entrée de son campement indiquait «hatha yogi». Je me suis adressée à lui pour le questionner sur son tapasya et son titre de hatha yogi. Il m'a répondu que comme il pratique le tapasya (depuis 35 ans), il est considéré comme hatha yogi. Selon lui, ceux qui pratiquent le tapasya sont des hatha yogis, car le hatha yoga consiste à prendre une décision et y rester strictement jusqu'à ce que les résultats soient obtenus. Il ne s'intéresse ni aux âsanas ni au prânâyâma que, jamais de sa vie, il n'a pratiqués.
La compréhension émique de tapasya et des âsanas
Chez les ascètes, le sens de tapasya et de hatha yoga se recoupent souvent ; il semble parfois que le tapasya soit une pratique en soi, alors que le hatha yoga est l'approche utilisée pour pratiquer tapasya . Le mot tapasya peut désigner des pratiques spécifiques utilisées à une certaine période de l'année, comme s'asseoir sous le soleil chaud à midi, entouré d'un cercle de bouse de vache en feu (dhuni tapas) en saison chaude, ou rester dans l'eau plusieurs heures par jour en hiver (jala tapas) ; ou encore des austérités qui durent des années, comme se tenir debout, ou de garder le bras en l'air, ou rester silencieux, etc...
Cependant, tapasya est également défini comme ne manger que des fruits ou ne boire que du jus, comportements qui sont compris et donnés également comme exemples de hatha yoga. Quand j'ai demandé aux tapasyins pourquoi ils pratiquaient tapasya, j'ai obtenu ces réponses : les ascètes font tapasya pour montrer aux laïcs que, avec la force de la religion, des résultats incroyables peuvent être obtenus ; d'autres ont répondu qu'ils pratiquaient tapasya « pour le bien-être de la société » (Samâj kâ kalyân). "Si les sadhus ne font pas tapasya, samsâr nahî chalegâ, le monde ne tournera pas. " (Bhole Puri)
Selon de nombreux sadhus, dans ce kali yuga, où les laïcs ont complètement perdu leur dharma, les ascètes ont le devoir de faire ce type de pratiques et de soutenir le monde. Par exemple, un sadhu m'a dit qu'il restait debout (khareshwari) pendant trois ans pour apporter de la pluie à Mumbai. Cependant, un autre croit aussi que l'ascète qui pratique tapasya pendant longtemps en obtient des siddhis spéciaux. Comme tapasya a un objectif social, il est montré en public. En fait, à Ujjain, on pouvait voir plusieurs ascètes faire tapasya (il y avait des khareshwari, ceux qui faisaient du dhuni tapas, etc.) mais presque personne ne faisait d'âsanas. Je n'ai vu qu'une personne en faire, dans un journal, et encore c'était en faisant dhuni tapas que cet ascète exécutait des âsanas. La raison pour laquelle les âsanas ne sont pas réalisés en public est que les ascètes les considèrent comme des pratiques personnelles non destinées à être exhibées. Selon Bhole Puri, les âsanas ne sont montrés que par « dukân-dhârï sâdhus », ceux qui «ont un magasin» et veulent gagner de l'argent avec. Pour la majorité des sadhus que j'ai interviewés, les âsanas sont des pratiques visant à garder le corps en bonne santé et à le rendre stable (sthir), car lorsque le corps est stable, l'esprit est stable et il devient plus facile de méditer.
Il me semble que certains âsanas, prânâyâmas, kriyâs et une connaissance générale du corps yogique appartiennent à une culture générale de l'ascèse considérée comme faisant partie du yoga. Il apparaît que chaque ascète sait exécuter quelques âsanas ou d'autres pratiques de yoga, et d'une manière ou d'une autre, il semble tout à fait acquis qu'ils possèdent tous des connaissances de base. Cependant, selon tous les ascètes avec lesquels j'ai parlé, les âsanas et le prânâyâma, mais aussi les sat karma (souvent appelé shat karma) sont des pratiques temporaires qui représentent la première étape du yoga et l'étape initiale pour l'ascète qui veut pratiquer la méditation (dhyân lagânâ). Mahant Mahi Maheshwar Bhârtï m'a dit qu'il n'était même pas nécessaire d'accomplir entièrement l'étape âsanas : il n'avait appris que peu d'âsanas et de prânâyâma, car il était capable d'atteindre son objectif sans les maîtriser complètement.
Garud Das dit ceci : « J'ai pratiqué tous les âsanas, les karma, les kriyâ et les mudrâ, et je n'ai reçu aucun shânti. Ce sont des pratiques physiques, vous ne devez pas perdre de temps avec elles ; si vous cherchez le yoga, alors vous devez faire dhyân .Grâce à cela, vous obtenez Gyana, puis le yoga, l'union avec le Paramàtmà . La seule voie est le yoga du dhyàn. »
L'attitude générale à l'égard des âsanas est qu'ils sont nécessaires au début, mais ils ne doivent pas être confondus avec la pratique principale du yoga : la pratique du dhyâna.
L'importance de Dyâna
En fait, que je veuille parler d'âsana et de prânâyâma était assez étrange pour les ascètes, car pour eux ce ne sont que des pratiques physiques pour le corps, alors que le but principal du yoga est spirituel et qu'ils accordent plus d'attention à dhyâna. Pour beaucoup d'entre eux, à l'origine du parcours du yoga, il y a une quête religieuse, une recherche intérieure qui, pour être satisfaite, pousse l'individu à abandonner la vie sociale normale. Comme le disait Yogï Durgâ Bhâratï:: « Quand on veut vraiment répondre aux questions sur le soi, il est temps d'abandonner la vie sociale. Parce que la sâdhanâ doit être expérimentée correctement et que vairâgya (détachement / indifférence) et tyâga (abandon) doivent advenir ».
En effet, certains ascètes étaient sceptiques à propos de mes recherches, car le yoga (dans son sens spirituel) ne peut être décrit par des mots, ni compris par la collecte d'informations auprès de sâdhus, mais doit plutôt être "expérimenté" par la pratique.
Le Yoga en général
Pour eux, l'expérience de dhyâna et de l'union d'Atmâ et de Paramàtmà qui peut résulter de sa pratique conduit à une forme de connaissance différente et à être dans le monde avec une attitude différente. Je vais donner ici quelques exemples de résultats du yoga, au sens de jorinâ '*'. Pour Râdhe Purï (Dasanâmï sampradâya) : «Assis en padmâsana, l'esprit fixe et les yeux ouverts, vous visualisez Paramàtmà devant vous, lentement cette visualisation devient intériorisée. Paramàtmà entre par les yeux, toutes les visions sont devant vous, vous n'êtes pas obligé d'aller dans la jungle, Dieu est là où que vous soyez. Lorsque cette union se produit, les yeux se ferment et le sâdhu entre en samâdhi. Alors le corps est comme une boîte, vous pouvez le déplacer mais le sadhu, lui, ne sent rien».
Sumit Nath (Nath sampradaya) utilise des mots similaires. Il m'a dit que le but du yoga est d'acquérir un niveau de conscience intérieure constant. « Quand ceci est atteint, alors le corps n'est plus qu'un contenant de l'âme, donc rien n'est plus nécessaire pour le corps, ni manger, ni dormir. Il n'y a rien à réveiller, car cette réalité est toujours présente ».
De même, pour Garud Dâs (Râmânùjî sampradaya) : « Le corps du yogi devient un corps vide. Le yogi est présent dans le corps mais son Àtmâ peut aller très loin. Après avoir complètement senti et compris son corps, il n'est plus sensible à ce qui lui arrive ». Cependant, ce qui est clair chez les ascètes, c'est que pour atteindre ce but, deux facteurs sont d'une importance fondamentale : le brahmacarya et le guru.
L'importance du Brahmacarya et du Guru
Selon les ascètes, le brahmacarya (célibat) est une règle nécessaire. Selon Ram Caran Dâs : « Si on ne respecte pas le brahmacarya, il ne peut pas y avoir de résultat. C'est comme si tu allais à l'école mais que tu n'étudiais pas, tu n'obtiendrais rien. Si vous avez des relations sexuelles pendant que vous pratiquez le yoga, vous pouvez obtenir des résultats physiques, mais non spirituels, car tout votre accomplissement spirituel disparaît avec l'éjaculation.» Parfois, le maintien de brahmacarya repose sur des considérations plus pratiques. Mahant Ravîndra Girï, du Mahâ Nirvânî Akhàrà, m'a dit que le problème de la sexualité est aussi ce qu'il engendre : « Si vous mettez une femme enceinte, vous aurez une famille, vous devrez travailler et vous aurez beaucoup de pensées, alors il sera plus difficile de rendre votre esprit sthir. Quand vous n'avez pas ce type d'attachement, votre esprit peut devenir sîdhâ plus rapidement et vous pouvez accomplir votre sàdhanâ ».
Cependant, comme l'ont souligné de nombreux ascètes, seul un vrai guru peut ouvrir la voie au dhyâna et au gyân. Seul un vrai guru peut réveiller la kundalinï de son disciple et, comme Ram Avdhût Dâs me l'a dit, « Seul le guru peut apprendre à revenir après avoir rencontré l'absolu ». En effet, plusieurs personnes ont signalé que la survenue de la kundalinï sans un guide approprié peut rendre fou le non-expert. Le guru peut être reconnu comme tel parce qu'il a déjà fait l'expérience directe de ce qu'il enseigne et qu'il ne demande pas d'argent puisqu'il est prêt à aider un vrai chercheur. Selon Garud Dâs, les personnes qui gagnent de l'argent grâce au yoga n'ont pas compris la signification du yoga, qui est une sàdhanâ (discipline religieuse) et qui a une valeur spirituelle et ne peut donc être considéré comme un travail. De plus, comme Yogi Sivanâth l'a souligné, le guru est nécessaire lorsque l'on a des questions à poser, il se centre entièrement sur la recherche des réponses. Si le chercheur veut parvenir à une connaissance intérieure, il doit mettre y toute sa détermination, cela signifie qu'il doit chercher avec hatha, sinon sa pratique et sa recherche ne sont qu'un passe-temps.
Quelques remarques sur les sources écrites
L'enseignement du guru est d'une importance fondamentale et cet enseignement est vraiment secret. Cette question ouvre sur une autre : la valeur de la connaissance écrite. Très peu d'ascètes que j'ai rencontrés ont lu un livre sur le yoga. Assez souvent, ils ont mentionné le Yoga Sutra ou le Gherand Sarnhitâ, mais ils ne les ont pas lus. Selon Marigal Nath, les enseignements sur les pratiques d'intériorisation ne peuvent être révélés. Par conséquent, les œuvres écrites ne sont qu'une introduction, dont le véritable sens intérieur ne peut être compris qu'avec la présence d'un guru. Le scepticisme concernant les sources écrites a également été exprimé par Garud Dâs. Il a souligné que de nombreux érudits et professeurs de yoga parlent de idâ et de pingalâ dans leurs livres, mais qu'ils n'ont probablement jamais compris ce que signifient réellement ces deux mots. Quand je lui ai demandé ce qu'ils voulaient dire alors, il a ri.
Par conséquent, l'attitude générale est que la connaissance peut être de deux sortes : Celle que tout le monde peut obtenir et qui est écrite dans les textes, et celle qui vient du guru. Cet enseignement est secret et constitue la véritable clé pour tirer le rasa (saveur) de la pratique. En fait, c'était l'un des problèmes principaux de mon travail sur le terrain : les ascètes ne vous racontent pas l'enseignement donné par leur guru, ils peuvent vous donner des informations superficielles car, pour obtenir la connaissance du guru, vous avez besoin de dîksâ (initiation). Cette attitude est généralement répandue. Par conséquent, au cours de mon travail sur le terrain, je me suis demandé si ces textes, qui traitent du hatha yoga en tant qu'« enseignement secret » et qui décrivent principalement les pratiques physiques, leurs effets et leurs pouvoirs, n'étaient pas destinés à être lus uniquement par les hommes au foyer et les Rajas, plutôt que par des ascètes.
Dans le passé, les livres de yoga avaient probablement un objectif similaire à celui des livres modernes : attirer les laïcs et leur soutien économique par des pratiques qui ne prenaient pas autant de temps que le dhyâna yoga et le hatha yoga / tapasyâ, pratiquées par les ascètes. Cependant, seule une enquête plus approfondie permettra de clarifier cette question.
GLOSSAIRE :
1 Emique : terme anthropologique. Dont le point de oue est basé sur les concepts et le système de pensée propre aux personnes étudiées.
2 Sampradâyas : traditions, lignées spirituelles.
3 kali yuga : « âge de Kali » ou « âge de fer », est le quatrième et actuel âge de la cosmogonie hindoue.
4 Siddhis : pouvoirs
5 Sa karma : Pratiques de nettoyage du corps
6 Dhyâna : méditation
7 Gyâna : Façon moderne d'écrire jnâna - sagesse
8 Paramâtmâ : Conscience absolue
9: Jorinâ : Union d'Âtmâ et de Paramâtmâ
Photo:
Daniela Bevilacqua
Auteure: Daniela Bevilacqua
Traduit de l'anglais par Janita Stenhouse
Avec l'aimable autorisation de la Revue Infos-Yoga
Que faire avec mes pensées? – Elles semblent m’empêcher de méditer correctement.
14/05/2020
Que faire avec mes pensées – Elles semblent m’empêcher de méditer correctement.
Vous avez raison d'utiliser le mot "semble".
Si les pensées vous empêchent de méditer, c’est parce que vous n’avez pas appris la technique. Oui la méditation ne s’improvise pas. Il existe une confusion très commune dans le yoga et la méditation entre le chemin et le but. Bien que le but de la méditation est l’état complètement apaisé de l’esprit, et donc sans pensées, les pensées sont une partie intégrante de la méditation et ne constituent pas un obstacle. Certains vous dirons : “regarde les pensées passer comme des nuages” ou “imagine que tes pensées vont…”. Ces instructions sont des visualisations. Elles indiquent que la technique en question est une forme de contemplation, et pas de méditation.
La méditation est un processus naturel et automatique dans lequel, non seulement aucune visualisation ou imagination n’est nécessaire, mais au contraire entrave le processus et bloque les expériences et les résultats. Toute visualisation est une intervention individuelle. En tant que telle, comparée à la tendance NATURELLE de la vie à évoluer, qui est LE moteur de la méditation, il s’agit d’une forme d’effort, et donc une opposition au processus naturel de la méditation.
C’est la nature de l’esprit à rechercher le bonheur qui amène l’esprit à s’apaiser dans la méditation.
Comment empêcher les pensées lorsque je médite?

Le mot “empêcher“ est totalement inapproprié en terme de méditation. La méditation est un processus naturel et automatique qui ne supporte ni effort, ni manipulation, ni aucune intervention individuelle.
C’est la nature de l’esprit à rechercher le bonheur qui amène l’esprit à s’apaiser, spontanément. Bien que le but de la méditation est la pure conscience (samadhi) qui est l’état complètement apaisé de l’esprit, état qui transcende à la fois l’activité de l’esprit (les pensées) et toutes limites du temps et de l’espace ; la pensée, loin d’être un obstacle peut très bien être LE véhicule qui conduit au but.
Deux dictons indiens illustrent cette contradiction apparente :
- Pour enlever une épine, on utilise une deuxième épine.”
- “Pour sortir de la boue, il faut d’abord marcher dans la boue.”
Dans certaines formes de “méditation” on regarde les pensées passer comme des nuages…
C’est bien. Cette attitude de rester observateur des pensées aide l’esprit à s’apaiser. La détente qui s’en suit permet à une bonne quantité de stress d’être éliminés naturellement. Mais pour ce qui est d’atteindre le but de la méditation, la pure conscience, ce n’est pas suffisant. Dans les formes de “méditation” récentes (moins de 2500 ans !!!), la connaissance subtile du fonctionnement de l’esprit et du rôle des pensées a été perdue.
A ma connaissance, c’est seulement dans la Méditation Transcendantale, issue en droite ligne de la tradition du Yoga, et totalement en accord avec les textes de référence du Yoga – Yoga Sutra de Patañjali, Yoga Vasishta, Bhagavad Gita ; que la valeur et le rôle profonds des pensées sont précisément et scientifiquement compris, utilisés, et enseignés.
La source des pensées est la pure conscience elle-même. Et c’est en suivant le chemin inverse du développement d’une pensée que dans la technique de Méditation Transcendantale, l’esprit, de manière automatique, arrive à la pure conscience.
La pensée est la première expression de la vie. Elle exprime le courant de la créativité de la conscience, qu’elle soit orientée vers l’extérieur, pour accomplir quelque chose dans les limites du monde relatif, ou vers l’intérieur, pour réaliser notre véritable nature illimitée et absolue, le Soi, le silence de la pure conscience. Parce que les pensées sont omniprésentes, spontanées et automatiques, et parce qu’elles sont une partie intégrante de la Méditation Transcendantale, cette technique est extrêmement simple et naturelle, et le but de la méditation est atteint dès le début.
La pratique régulière n’est pas nécessaire pour atteindre le but mais uniquement pour le stabiliser.
Bertrand Canac
Professeur de méditation transcendantale
Avec l'aimable autorisation de sagessevedique
pranayama - le yoga du souffle - kapalabâti, la technique de respiration du crâne brillant
27/03/2020

Asseyez-vous confortablement, les jambes croisées. Vérifiez que le dos est raisonnablement droit (le cou et la tête sont droits dans l'alignement de la colonne vertébrale, les voies respiratoires sont dégagées: l'inspiration et l'expiration se font plus facilement). Cette position élimine toute possibilité de mouvement non naturel pour le corps. Elle aura pour effet de coordonner les différentes activités de l'esprit, des sens et du souffle ainsi que de supprimer toutes les anomalies que ces fonctions peuvent présenter. L'esprit est naturellement calme et amené à se focaliser. Les sens sont apaisés. Le souffle se raffine progressivement.
Kapalabhâti
En position assise, croisez les jambes. Redressez raisonnablement le dos, et placez les mains sur les jambes (cuisses ou genoux). Ce Pranayama consiste en une série de contractions rapides et successives des muscles abdominaux, toutes synchronisées avec l'expiration. Expirez en creusant le ventre (contractez les muscles abdominaux en même temps). L'accent est mis sur l'expiration (dynamique), l'inspiration elle est passive et se fait naturellement en relâchant les muscles abdominaux. Le rythme de la pratique est assez rapide. "Effectuez expiration et inspiration rapidement comme le soufflet d'un forgeron. Cela s'appelle Kapalabhâti, et cela détruit tous les désordres des mucus." Hatha-Yoga Pradipika.

Important
On peut pratiquer Kapalabhâti debout, mais c'est bien la position assise qui est recommandée. Elle permet véritablement de relâcher, et faire travailler les muscles abdominaux. Commencez par un cycle de 10 contractions au début de votre pratique, et augmentez progressivement le nombre de contractions par la suite. Pratiquez l'estomac vide. Ne pratiquez pas pendant la grossesse. Pratiquer systématiquement shavasana (position du cadavre) après le Pranayama, confortablement allongé sur le tapis de yoga.
Les bienfaits de Kapalabhâti
Kapalabhâti nettoie et tonifie l'ensemble de l’appareil respiratoire (diaphragme, poumons, gorge et sinus). Sensation de bien-être et de fraîcheur. Amélioration de la concentration, du calme et du contrôle de soi. Diminution du stress, amélioration de la mémoire. La pratique régulière de kapalabhâti améliore la respiration et la concentration: elle facilite ainsi tous les Pranayamas ainsi que les méditations.
Asso YOG'ART
pranayama - le yoga du souffle - nadi shodhasana pranayama, respiration alternée
23/03/2020
Adaptez les séances et/ou exercices et positions que nous vous proposons dans cette rubrique, à votre rythme. N'oubliez-pas de pratiquer avec régularité et à heures régulières. le yoga est sans effort, ni violent. les progrès de la pratique sont graduels et constants. Pratiquez Nadi Shodhasana Pranayama de préférence le matin et/ou en soirée, après une séance de yoga, avant la méditation.

Tout est important dans la pratique du pranayama, à commencer bien sur par la posture. En position assise (jambes croisées), redressez raisonnablement le dos (sans effort). Le cou et la tête sont droits dans l'alignement de la colonne vertébrale, les voies respiratoires sont dégagées: l'inspiration et l'expiration se font plus facilement). Cette position élimine toute possibilité de mouvement non naturel pour le corps. Elle aura pour effet de coordonner les différentes activités de l'esprit, des sens et du souffle ainsi que de supprimer toutes les anomalies que ces fonctions peuvent présenter. L'esprit est naturellement calme et amené à se focaliser. Les sens sont apaisés. Le souffle se raffine progressivement. Mudra de la main (Jnana Mudra): placez la main gauche sur la jambe (cuisse ou genou gauche), et pincez doucement le pouce et l'index vers le haut. Cela renforcera le calme et la concentration pendant le Pranayama.
Accordez de l'importance au confort de la position pendant la pratique. L’important est de ne ressentir aucune tension(dans le dos et les jambes) pendant le Pranayama. L'encens parfume les pensées, la respiration les tamisera. L'activité du corps ralentit pendant le Pranayama. Le souffle devient plus léger, et le mental est plus calme.
Asseyez-vous confortablement, les jambes croisées. Vérifiez ensuite que votre dos est raisonnablement droit (le cou et la tête sont droits dans l'alignement de la colonne vertébrale). Fermez les yeux (la vue est le plus actif des sens, quand l'activité visuelle est apaisée, les autres sens suivent naturellement à leur tour). Le sens de la vue, comme tous les autres sens, fonctionne par l'intermédiaire de l'esprit, et l'activité de l'esprit est liée à la respiration. l faut pour coordonner les sens, l'esprit et le souffle, essayer de porter l'attention à l'extrémité du nez. C'est à dire au point où le souffle et la ligne normale de vision se rencontrent.
Nadi Shodhasana Pranayama
Bloquez (avec le pouce de la main droite) la narine droite. Inspirez par la narine gauche. Bloquez la narine gauche (avec l'annulaire de la main droite). Expirez par la narine droite. Inspirez par la narine droite. Bloquez la narine droite (avec le pouce de la main droite). Expirez par la narine gauche. Cele fait un cycle. Alternez calmement la respiration à votre rythme, sans effort. Ralentissez progressivement chaque expiration. Pour optimiser les bienfaits de ce Pranayama, n'oubliez-pas d'accompagner systématiquement la respiration avec le ventre. Arrondissez-le à le ventre à inspiration, et creusez-le à l'expiration. Ce Pranayama tamise naturellement vos pensées. Pour les tamiser encore plus, vous pouvez fixer mentalement le bout de votre nez pendant la respiration.
Jnana Mudra

Les bienfaits de Nadi Shodhasana Pranayama
Cette respiration va vous permettre d’équilibrer les hémisphères gauche et droit du cerveau et d’harmoniser le système nerveux, en vous faisant travailler alternativement avec les deux narines: Nadi Shodhasana Pranayama réduit le stress et l’anxiété, et favorise une clarté mentale et un esprit alerte. Ce Pranayama améliore progressivement la capacité de concentration.
Asso YOG'ART
La bonne technique
22/03/2020
Contrairement à ce que la plupart des gens pensent, il y a plus d’une façon de méditer, il s’agit simplement de trouver ce qui fonctionne pour vous. Je parcourais Instagram l’autre jour, et je suis tombé sur une photo avec la légende : ” Vous devriez méditer au moins 20 minutes tous les jours et si vous n’avez pas le temps, alors méditez une heure “. Donc chaque fois que quelqu’un dit qu’il n’a pas le temps pour Dhyana (la méditation), ça me fait penser à ça et sourire. Je pratique le yoga depuis plus de huit ans maintenant et j’ai testé différents types de méditation pendant environ six ans. Au cours de cette période, j’ai découvert qu’il y a plus d’idées fausses associées à la méditation que de faits réels : Que vous êtes censé arrêter vos pensées par magie dès que vous fermez les yeux. Ou que seul les gens patients peuvent méditer. Ou que quand on est déprimé, rien ne marche mieux que la méditation. En vérité, vos pensées ne s’arrêteront pas comme par magie ; avec régularité, même les plus hyperactifs peuvent méditer ; et non, si vous êtes vraiment déprimé, la méditation seule ne peut vous aider.
Je connais ces choses (ainsi qu’un million d’autres faits sur la méditation) parce que j’ai expérimenté diverses techniques au fil des ans, et je crois qu’il est conseillé de trouver une technique et de s’y tenir. Pratiquer différentes techniques est comme percer plusieurs trous peu profonds en vue de trouver du pétrole. Je ne pouvais m’en tenir à une seule technique – je suis trop volage, trop friande de variété, facilement ennuyée et trop curieuse pour m’en tenir à une seule technique. C’est du moins ce que je pensais.
Mes expériences avec différentes formes de yoga
J’ai commencé mon voyage avec le yoga nidra, une pratique étonnante que l’on peut faire allongé. Le Yoga nidra est extrêmement calmant pour les nerfs, envoie le corps dans un repos profond et lorsqu’il est fait correctement, une heure de yoga nidra équivaut à plusieurs heures de sommeil. Ils disent que vous pouvez manifester la vie que vous voulez avec cette pratique. Au début et à la fin de la séance, on vous demande de répéter un ” sankalpa ” ou une affirmation. Idéalement, vous devriez vous en tenir à une affirmation pour la vie. Mon affirmation préférée est : “Chaque jour, en toute chose, je m’améliore de plus en plus.”
Après environ un an de pratique régulière du yoga nidra tous les soirs, j’ai été initié à la méditation japa, pour laquelle il faut un mala (chapelet) et un mantra. Certains mantras inoffensifs sont ‘om’,’so-hum’, ou ‘hamsa’, qui sont des sons cosmiques universels. Un professeur de méditation m’a donné mon propre mantra, qui m’a dit que je devais faire au moins un tour de mala chaque jour pendant 40 jours pour personnaliser le mantra et le mala. J’ai suivi cette méditation pendant très longtemps, et je trouve que c’est très bénéfique pour trouver des réponses. Chaque fois que je me sens coincé dans une situation d’impuissance, je sors mon mala et je fais plusieurs tours jusqu’à ce qu’une réponse claire me soit donnée.
Pourtant, je savais que ce n’était pas la méditation pour moi ; le mouvement des doigts pour compter les perles était trop distrayant pour moi. Mon prochain voyage fut de m’inscrire à un cours de Vipassana de 10 jours, où vous n’avez pas le droit de parler ou de regarder qui que ce soit d’autre. On dit que l’énergie produite est beaucoup trop grande. Et ils avaient raison. Vipassana a produit plus de sensations physiques en moi que toute autre forme de méditation. Finalement, vous êtes censé atteindre un état où vous avez l’impression que votre corps est un amas de particules subatomiques séparées par des minuscules ondes. Je crois que j’ai atteint cet état le sixième jour. Mon corps bourdonnait comme si je n’étais rien d’autre qu’un tas de particules, et pour la première fois de ma vie, j’ai fait l’expérience de la béatitude, non pas parce que j’avais un bon travail ou que j’étais tombée amoureuse, mais simplement la béatitude pour elle même. L’exaltation a été de courte durée et j’ai fini par trouver Vipassana trop fatigant, surtout quand je suis revenue à la vie normale.
Comment la méditation transcendantale a fonctionné pour moi
J’ai ensuite essayé la méditation transcendantale (MT). Le premier jour du cours, on m’a donné un mantra sur lequel je devais me concentrer. Cependant, contrairement au japa, où la prononciation doit être parfaite, la MT dit que vous utilisez le mantra pour le perdre. Basée sur une tradition védique, cette pratique a été introduite dans le reste du monde par le maître spirituel Maharishi Mahesh Yogi. Et la recherche a démontré qu’elle aide à réduire l’anxiété, l’insomnie et à améliorer la santé cardiovasculaire. De plus, le programme de méditation transcendantale est également réputé pour stimuler la créativité, améliorer la concentration et réduire le niveau d’inflammation dans le corps.
La méthode semble assez simple ; utilisez un mantra jusqu’à ce qu’il disparaisse et que vous transcendiez dans un état méditatif. Vous devez le pratiquer 20 minutes matin et soir, deux heures après un repas principal, et de préférence pas juste avant d’aller vous coucher. Si vous vous sentez particulièrement stressé, vous pouvez vous pratiquer 10 minutes supplémentaires. J’ai manqué une méditation de temps en temps, mais la plupart des du temps, depuis deux mois, je médite deux fois par jour. Que j’aie été distrait, perturbé ou complètement paisible, je me sens exactement la pareil après la MT : régénérée et prête pour le reste de la journée. Contrairement aux autres écoles de méditation, où vous ne pratiquez que leur technique, la MT vous permet d’expérimenter avec d’autres écoles tant que vous pratiquez la MT deux fois par jour pendant 20 minutes. Pour moi, c’est parfait – en tant que chercheuse en bien-être qui aime essayer toutes les techniques de respiration, d’école de méditation ou de rituels traditionnels pour que je puisse en parler, ce type de méditation me donne une liberté à bien des égards.

VASUDHA RAI
(8 JUILLET 2019)
Vasudha Rai écrit sur la beauté et le bien-être depuis plus de quinze ans. Elle est l'auteur de Glow: Aliments indiens, recettes et rituels de beauté à l'intérieur et à l'extérieur, et blogue régulièrement sur Vbeauty.co
Avec l'aimable autorisation de sagessevedique
Ayurveda - Science védique de la longévité
24/02/2020

Une science complète et parfaite
Maharishi Mahesh Yogi a montré que c’est dans la perfection de la structure d’une expression védique qu’on peut en reconnaître la perfection. La structure des textes du Veda et de toutes les branches de la littérature védique suit un même modèle : la totalité de la connaissance y est exprimée dès le premier mot, même dès la première syllabe. Chaque phase de développement du texte est toujours un commentaire ou un développement de la phase précédente. Ce qui signifie que toutes les parties de la connaissance sont toujours reliées à leur source, qui est l’expression de la totalité. Voyons comment on peut vérifier cette perfection dans le cas de l’Ayurveda.
Vâta, Pitta, Kapha
Au centre de l’Ayurveda sont les trois Doshas : Vāta, Pitta et Kapha. Ils sont les trois courants principaux d’expression de l’intelligence dans le corps.
- Vāta * est cette intelligence qui gère tout ce qui concerne le mouvement, le transport et la communication.
- Pitta * gère toutes les transformations, la chaleur et le métabolisme.
- Kapha * gère la structure, la cohésion et la lubrification.
Ils sont appelés Doshas, qui signifie “ce qui abîme” ou détériore, parce que ce sont eux qui, quand déséquilibrés abîment et détériorent les tissus, organes et fonctions du corps. Ils sont donc à la racine des maladies, d’où l’importance de les maintenir équilibrés. Le sanskrit, étant la langue du Veda est une langue parfaite. C’est d’ailleurs la signification du mot saṃskṛta. Contrairement aux autres langues du monde pour lesquelles les mots sont des conventions pour désigner des objets, en sanskrit le mot EST la forme. Le son contient tous les attributs de l’objet. C’est exprimé par la phrase “Yathā nāma tathā guṇa” (tel le nom, telle la qualité).
Si ce principe se vérifie, on devrait trouver les caractéristiques principales de la vie, et donc les bases de l’Ayurveda dans le mot Ayu.
Analyse du mot Âyu
ĀYU est composé des trois voyelles A I U (prononcer ou).
Les voyelles sont la VIE du langage, alors que les consonnes lui donne sa forme.
A I U sont les voyelles fondamentales d’où toutes les autres sont construites. Elles sont comme les couleurs primaires qui permettent de fabriquer les autres couleurs.
Le tableau montre que dans leur prononciation, symbolisme et énergie, ces trois voyelles résument l'essence de l'Ayurveda.

- Ā représente Soma, le nectar d’immortalité, l’essence de la substance *, le bonheur, et donc Kapha.
- I représente Agni, le feu, l’énergie, la transformation *, l’intelligence, et donc Pitta.
- U représente Vāyu, le vent, l’air, la parole, le mouvement, la communication, et donc Vāta .
Ces trois lettres expriment non seulement des qualités, notamment celles des doshas, mais également une séquence.
La séquence de leur prononciation:
- de la plus intérieure, gutturale : A
- par l’intermédiaire, palatale ou cérébrale : I
- à la plus extérieure, labiale : U
La séquence de l’expression des 3 Doshas :
- Kapha est actif au commencement (de la vie, du jour et de la nuit)
- Pitta est actif au milieu
- Vāta à la fin.

Le mot Āyu est donc bien la graine de toute la connaissance de l’Āyurveda, la science védique de la vie.
Bertrand Canac
Professeur de méditation transcendantale
Avec l'aimable autorisation de sagessevedique
l'aromathérapie - présentation
10/01/2020

L'aromathérapie, tout comme beaucoup d'autres branches de la médecine naturelle (naturopathie, homéopathie, acupuncture, réflexologie, ...), considère l'homme comme un tout. On parle alors de médecine holistique.
Ainsi, le but de cette médecine naturelle est de chercher, d'après les symptômes de la maladie, la cause de ces symptômes. Elle ne se contente pas de soigner les effets, elle va rechercher la cause profonde de ce mal-être. Ainsi, elle va prendre le temps de connaître le profil du malade sous toutes les coutures afin de trouver la thérapie spécifique qui correspondra exactement à son malade, prenant ainsi en compte que chaque individu est différent et que chacun réagit différemment à une cause déterminée.
Avez-vous déjà essayé de comprendre le mot « maladie » ? C'est tout simple, il suffit juste d'y penser : mal a dit, le mal vous dit quelque chose. La plupart du temps hélas, dans notre société où il nous faut toujours et encore courir, nous n'essayons pas de comprendre ce que notre corps, ce que le «mal» a à nous dire et nous soignons les effets plutôt que la cause. La maladie, c'est notre corps qui s'exprime et qui vous fait savoir qu'il y a un disfonctionnement, un encrassement, quelque part. Dès lors, notre corps offre moins de protection contre les microbes et autres agresseurs qui pénètrent donc plus facilement dans notre organisme et empirent encore les choses. Le corps a alors beaucoup de difficultés à se défendre contre l'envahisseur. Notre corps possède différents circuits pour éliminer ces hôtes indésirables. Et chaque HE agit sur un circuit particulier, d'une manière particulière qui lui est propre. Certaines d'entre elles suivant le circuit utilisé pour être éliminé auront un effet drainant sur ces circuits. Il est d'ailleurs conseillé de boire énormément lorsque vous vous soignez grâce à l'aromathérapie.
Quelques mots d'histoire
L'histoire de l'aromathérapie remonte aux civilisations les plus anciennes. Que ce soit en Egypte, en Inde, en Chine ou chez les Grecs, l'art d'utiliser les huiles essentielles faisait partie de rituel et n'était pas vraiment une question de parfums. En effet, les scientifiques ont pu prouver que nos ancêtres d'il y a 5000 ans, se servaient déjà des bienfaits des huiles essentielles, tout comme nous pour fabriquer des huiles aromatiques, des crèmes pour se soigner, tant au niveau du corps physique que pour leur permettre de prendre soin de leur âme. Hippocrate lui-même, père de la médecine recommandait l'utilisation des plantes et des aromates, en bain ou en massage, afin de s'assurer une bonne santé. Lui aussi regardait l'homme dans son entièreté et prônait l'équilibre entre l'esprit, le corps et l'âme. Ainsi, il considérait qu'il fallait non seulement traiter les symptômes de la maladie mais aussi la cause. L'aromathérapie que nous connaissons doit son nom à un chimiste français René Gattefosse, et date de 1930 seulement.
L'aromathérapie, présentation générale
Il est certain que notre premier pas se dirigera vers l'HE qui nous plaira le mieux au niveau de notre sens olfactif. En effet, l'une de leurs principales propriétés est de plaire à notre nez. Cela mis à part, vous constaterez qu'elles vous apporteront beaucoup de bien-être et leurs principales propriétés sont d'être anti-infectieuses, antibactériennes, antivirales et antifongiques. Mais en plus de ces propriétés, elles possèdent chacune des actions qui leur sont propres et qui vous aideront à vous soigner, à vous protéger, à renforcer votre organisme, à vous calmer, à vous tonifier, enfin à vous guérir.
L'avantage de l'utilisation des HE, c'est qu'elles ont un effet positif tant au niveau physique que psychologiques. De plus, vous pourrez utiliser ces HE de différentes manières et les adapter à vos envies ou vos besoins.
Certaines HE peuvent être absorbées oralement mais attention, il faut être très prudent et surtout, n'hésitez pas à prendre conseil auprès d'un professionnel, tel un naturopathe par exemple car certaines HE sont réellement très dangereuses. Vous pourrez choisir de les utiliser dans un brûle-parfum pour répandre une odeur agréable dans votre maison, faire des inhalations (principalement en cas de sinusites ou autre inflammation respiratoire). Idéales dans un bon bain chaud, non seulement vous leur permettrez d'entrer en contact avec votre peau et donc, par capillarité, les HE entreront en douceur dans votre organisme afin de lui apporter davantage de bien-être mais vous pourrez aussi en ressentir les bienfaits au niveau olfactif. Bonheur suprême, ne vous privez jamais d'un excellent massage aux huiles essentielles (toujours ajoutées à une huile de base). Précisons également que les huiles essentielles sont tirées de différentes parties de la même plante et ont parfois des actions totalement différentes. Les HE ont pour origine aussi bien les racines, que le tronc (pour la cannelle par exemple), que les feuilles, les fleurs, les fruits ou encore la résine (pour le benjoin par exemple).
Certaines huiles essentielles sont utilisées comme antibiotique, l'avantage est qu'elles ne détruisent pas la flore intestinale qui nous est si précieuse, contrairement aux antibiotiques allopathiques. Voici les grandes propriétés qui se dégagent des huiles essentielles: les Huiles Essentielles sont anti-inflammatoires: ainsi, grâce à certaines d'entre elles, vous allez pouvoir soigner toutes les inflammations possibles et les rhumatismes. A avoir donc toujours sous la main : copaïba, eucalyptus citronné, citronnelle, genévrier commun, lavande aspic. Les Huiles Essentielles sont antiseptiques et antibiotiques: Certaines HE ont un pouvoir supérieur aux antibiotiques pharmaceutiques. L'avantage des HE est qu'une seule d'entre elle possède énormément de molécules et donc, pour leur faire face, le microbe lui, devrait produire une enzyme capable de faire face à toutes ces molécules. A avoir donc sous la main : arbre à thé (Tea Tree), pépins de pamplemousse, niaouli, sarriette, thym, citron. Les Huiles Essentielles sont tonifiantes: certaines HE vous apporteront bien-être et vitalité. N'hésitez pas à les utiliser de toutes les façons possibles pour retrouver votre harmonie intérieure. Les HE toniques et stimulantes sont à préférer au café ! N'hésitez donc pas à choisir dans les HE suivantes pour vous stimuler : bois de santal, l'anis vert, sarriette, romarin, gingembre, cannelle. Certaines favorisent la cicatrisation: elles sont une bénédiction pour vous aider lors des premiers soins et pour aider lors de coupures, de boutons, de plaies ou de morsures. Elles sont aussi efficaces pour les brûlures légères, certaines sont également efficaces en cas d'hémorragie (la Ciste par exemple). A avoir donc toujours sous la main : eucalyptus, Cyste, géranium rosat, lavande, romarin. Les Huiles Essentielles sont calmantes: ce sont celles qui vous permettront de retrouver le calme après une journée de stress. Vous êtes stressé, insomniaque, énervé, nerveux, utilisez-les comme vous le préférez en massage, en les diffusant dans l'atmosphère grâce à un brûle-parfum ou un diffuseur électrique ou encore en usage interne. N'oubliez pas la prudence!! A avoir donc sous la main: camomille, mandarine, fleurs d'Oranger, lavande. Les Huiles Essentielles sont analgésiques et antalgiques: si vous êtes migraineux, les HE vont vous aider à éliminer vos migraines. Vous trouverez nombre d'HE qui pourront vous aider, à vous de trouver celle qui vous convient le mieux. A avoir toujours sous la main : Pin, clou de girofle, Camomille, romarin, Lavande, Tea Tree, Menthe.
L'avantage de l'utilisation des HE est qu'elles agissent sur différents niveaux de notre organisme, tant au niveau physique que psychologique, et cela sans effets secondaires (à condition de les utiliser dans les règles bien entendu). Elles vous proposent une action positive complète sur tout votre organisme, interviennent au niveau des chakras et rétablissent un équilibre psychique. Cependant, ne vous y trompez pas, elles auront une action bien spécifique sur chacun de vos organes, sur chacune des fonctions de votre corps, sur chacun de vos systèmes de fonctionnement (respiratoire, digestif, ...). Le prix des HE peut parfois sembler très élevé mais plusieurs facteurs entrent en ligne de compte. Ainsi il faut tenir compte du lieu de culture de la plante, de la quantité de plantes disponible (vous savez que le prix s'établit selon la loi de l'offre et de la demande), du rapport entre la quantité de plantes et de la quantité d'HE extraite, du temps qu'il faut pour l'extraction des HE, du fait qu'elles soient bio ou pas, de bonne qualité ou pas …

Les différents modes d'utilisation des Huiles Essentielles
Il est utile ici de préciser quelques petites notions qui ont leur importance. J'insisterai encore sur le fait que, même si les HE sont des substances naturelles, elles n'en sont pas moins dangereuses pour autant. N'hésitez donc jamais à aller voir un aromathérapeute et surtout ne dépassez jamais les doses prescrites.
Les huiles essentielles sont composées d'une multitude de substances diverses et variées. Il est cependant important que vous le sachiez, certaines HE contiennent parfois jusqu'à plus de 200 substances différentes (par exemple des alcools, des aldéhydes, des cétones, des éthers, des esters, des phénols, des terpènes…) vous voyez que nos microbes et virus ont du souci à se faire. Et c'est d'ailleurs grâce à ce panel de substances diverses que les huiles essentielles sont de redoutables antibiotiques, les microbes ne sont plus à la hauteur.
Les HE sont en effet exactement l'inverse de nos médicaments habituels qui ne comportent qu'un seul principe actif. En effet, nos médicaments classiques ne possèdent qu'un seul principe actif (une seule molécule) et donc sont axés sur une seule cible, ne prenant pas la peine de regarder les dégâts causés ailleurs (ce que l'on appelle les effets secondaires). A l'inverse, les HE contiennent de nombreuses propriétés qui permettent d'entrer en contact avec notre système tout entier et toujours dans le but de lui apporter bien-être et équilibre. Autre différence, contrairement aux médicaments, les HE ne restent pas dans l'organisme, elles sont éliminées par l'urine, les selles, la sueur et l'expiration. Quelle que soit la façon de les utiliser, elles pénètrent dans notre organisme grâce à notre circulation sanguine. Cela leur permet d'atteindre chaque organe, chaque système, et bien entendu la région malade. Leur seul but est de nous soigner, d'apporter de l'harmonie à l'ensemble de notre corps, tant au point de vue physique que psychique.
Tout comme en allopathie, on ne soigne pas une brûlure de la même façon qu'une bronchite ou des verrues. Il faudra non seulement choisir l'HE ad hoc mais également l'utiliser de la bonne façon et en bonne quantité. Vous pourrez ainsi utiliser les huiles essentielles en usage interne, usage externe ou en inhalation, mais toujours avec beaucoup de précautions.
Inhalation: en choisissant cette méthode, les HE pénètrent votre corps de façon légère afin d'agir là où vous en avez besoin.
Si vraiment vous vous sentez très mal et que vous avez besoin d'un revigorant ou au contraire d'être calmé, apaisé, vous pouvez respirer quelques instants votre HE directement au flacon, Pour passer d'agréables nuits, n'hésitez pas à verser quelques gouttes sur un mouchoir sous votre oreiller, pour parfumer votre voiture, vous pouvez verser quelques gouttes sur les tapis de sol (lorsque vous mettrez le chauffage, l'odeur se dégagera dans la voiture). Quelques gouttes sur un coton dans votre placard (et même votre placard à chaussures) embaumeront son contenu, de même quelques gouttes sur un mouchoir dans votre sac lui donneront une odeur agréable.
Inhalation à la vapeur: lorsque vous êtes encombré au niveau des voies respiratoires, vous pouvez également verser quelques gouttes d'HE adéquate (de l'HE d'eucalyptus par exemple) dans un bol d'eau très chaude. Prenez soin de protéger vos yeux, recouvrez votre tête d'une serviette éponge chaude et profitez des bienfaits de votre HE. Vous pouvez également utiliser cette méthode pour votre bien-être tout simplement, juste pour être bien, ou pour nettoyer votre peau en profondeur (la vapeur d'eau dilate les pores, profitez-en donc pour ajouter quelques HE proposant des qualités nécessaires pour nettoyer votre peau comme l'arbre à thé par exemple), si vous avez des problèmes d'acné par exemple, c'est une solution idéale pour préparer votre peau à d'autres soins. N'hésitez pas à vous faire plaisir, profitez-en.
Massage: Un pur bonheur, tout simplement. Attention cependant n'utilisez jamais les huiles essentielles pures en massage. Les bienfaits des HE vont, non seulement, prendre le chemin de votre peau mais vont également s'exprimer grâce à votre nez. Vous bénéficiez ainsi d'une relaxation totale ou au contraire, suivant l'HE utilisée, d'un très bon coup de fouet. Grâce à l'absorption totale des HE par votre corps, celles-ci agissent immédiatement et durablement pour vous soigner. Dans quelques cas, il est possible de soigner des crises aiguës en appliquant une ou deux gouttes d'HE sur des points bien précis d'acupuncture. Mais pour cela, je vous conseille de vous adresser à un naturopathe, un aromathérapeute ou un acupuncteur. Pour préparer vos huiles de massage, choisissez votre huile de base (amande douce, macadamia, pépins de raisin, ….) et ajoutez-y votre HE ou vos HE en suivant les indications suivantes : 10% HE, 5% d'huile de germes de blé (la vitamine E qu'elle contient permettra de conserver votre huile de massage plus longtemps car elle est antioxydante) et 85 % d'huile végétale ou, si vous préférez une huile moins odorante, 5% HE, 5 % huile de germes de blé et 90% d'huile végétale. Choisissez vos huiles essentielles en fonction des résultats souhaités. Par exemple, un mélange romarin-citron revigore le corps et l'esprit. Une huile de massage à la bergamote requinquera votre moral. Un mélange arbre à thé et lavande sera excellent pour votre cuir chevelu. Il est bien entendu important que le parfum soit agréable et pas trop fort afin de n'incommoder ni vous, ni votre entourage.
Compresses: elles sont faciles d'utilisation tant pour les enfants que pour les adultes. Vous avez un souci bien localisé, c'est la solution idéale. Suivant l'HE que vous choisirez, son action sera immédiate, diluez quelques gouttes dans un peu d'alcool ou même dans de l'huile de base (huile d'amande douce, de germe de blé, …) si vous avez la peau très fragile. Trempez votre compresse (vous pouvez choisir une compresse démaquillante par exemple, elles sont très douces pour la peau) et posez-la sur la surface à soigner. Vous pouvez, si vous le désirez, la laisser agir durant la nuit par exemple en la faisant tenir avec une petite bande de gaze ou, juste laisser agir quelques minutes selon le soin à apporter. Recommencez aussi souvent que nécessaire. Par exemple, reprenons l'exemple de l'acné, vous pouvez tout à fait appliquer quelques compresses sur votre front après une inhalation bienfaisante, le soir par exemple. Faites-les tenir grâce à une bande de gaze. Il ne vous reste plus qu'à passer une excellente nuit. Vous pouvez faire pareil avec les verrues.
Cataplasme: pour une entorse, une foulure ou simplement pour relaxer vos muscles, préparez-vous un cataplasme. Vous trouverez de l'argile en pharmacie ou en boutique bio. Alliées à l'argile, les huiles essentielles pénétreront encore mieux votre peau. L'argile, tout comme les HE, est un matériau vivant vibrant avec le corps humain. Appliquez votre cataplasme sur la zone à traiter et faites-le tenir avec une bande. Faites-le de préférence le soir, vous pourrez ainsi garder votre cataplasme toute la nuit. Vous pourriez avoir l'impression que votre cataplasme aspire littéralement la douleur et les énergies négatives pour mieux faire pénétrer encore les énergies positives de vos HE.
Pulvérisation: si vous souhaitez rafraîchir l'atmosphère de votre maison ou de votre voiture, vous pouvez aussi utiliser un brumisateur dans lequel vous aurez mis un peu d'alcool avec quelques gouttes des huiles essentielles que vous aurez choisies. Pensez ainsi à vaporiser vos rideaux et tentures, votre literie (idéal pour éliminer les acariens des matelas), vos tapis de sol ou carpettes, vos sièges de voiture et le tapis du coffre, …. Bref, tout ce que vous avez envie de rafraîchir grâce à une odeur agréable. N'hésitez pas à l'utiliser pour parfumer votre linge par exemple lorsque vous le repassez ou le repliez simplement. Vous pouvez également utiliser un vaporisateur pour éliminer les puces et tiques de vos animaux de compagnie (attention, avec les animaux, il faut être prudent!), tout autant que les poux de votre chevelure. Ces petites bestioles peu sympathiques n'apprécient guère l'HE de lavande ni de patchouli par exemple.
En usage interne: certaines HE peuvent être prises en traitement interne. Je vous conseille de les mélanger à une petite cuillère de miel ou de la mie de pain ou un comprimé neutre. N'hésitez pas non plus à les utiliser en cuisine. Vous pouvez créer vous-même vos huiles de cuisine parfumées selon vos humeurs. Ajoutez quelques gouttes d'HE de basilic ou de thym par exemple à l'huile de votre vinaigrette, cela changera complètement le goût de votre salade. Pour vos poissons, ajouter quelques gouttes d'estragon par exemple, pour vos crêpes, pensez peut-être à ajouter quelques gouttes d'HE d'orange, de cannelle ou de mandarine. J'attire ici votre attention sur le fait qu'il vous faut être prudent en cas d'absorption des HE car certaines sont nocives à haute dose, d'autres encore sont tout à fait déconseillées. Elles sont également difficiles à doser, la prise d'HE en traitement interne sera rigoureusement suivie par un médecin ou un naturopathe. Les posologies sont vraiment difficiles à mettre en œuvre et trop ou trop peu d'HE pourrait avoir un effet nul, voire néfaste pour la santé. N'oubliez pas que les HE sont des substances excessivement concentrées. Avaler une goutte revient à avaler environ 30 grammes de la plante (cela peut varier bien entendu). Ainsi, en supposant que vous preniez par exemple 10 gouttes d'HE, cela peut correspondre à 300 grammes de la plante !! Suivant l'HE choisie, cela peut représenter une quantité inimaginable pour votre corps qui sera incapable de l'absorber. Ne perdons pas de vue qu’une seule goutte d'HE est composée de plusieurs dizaines de principes actifs différents. Imaginez avaler 300 grammes de thym par exemple. C'est énorme ! Aussi, n'hésitez pas à consulter un naturopathe ou un aromathérapeute averti. Quelques gouttes de céleri ou de menthe poivrée pour digérer ou de camomille pour s'endormir ne porteront pas à conséquence mais ne vous lancez pas dans des mélanges abracadabrants pensant vous faire du bien. La richesse des huiles essentielles s'illustre par la diversité de leurs propriétés (de la camomille sédative au gingembre dynamisant, en passant par l'HE d'arbre à thé qui, pour moi, doit absolument faire partie de votre pharmacie naturelle).
Quelques exemples parmi tant d'autres:
Les dynamisantes : Coriandre, gingembre, muscade, romarin, menthe, sarriette.
Les bactéricides : Eucalyptus, origan d'Espagne, cannelle de Ceylan, thyms.
Les sédatives : Camomille, marjolaine, oranger, verveine, néroli.
Les digestives : Cumin, carvi, estragon, menthe.
Les antispasmodiques et antinévralgiques : Cajeput, basilic, camomille.
Les bienfaiteurs de la circulation : Cyprès, bourrache, onagre.
Maux de dents : Clou de girofle.

Les huiles végétales de support
Il est important d'utiliser des huiles végétales «grasses» de base pour préparer les huiles de massage pour le corps, les crèmes pour le visage, les huiles de cuisine, …. Chacune de ces huiles possède ses propres vertus curatives qui viennent renforcer l'effet des HE.
Choisissez des huiles végétales nobles, vierges, de première pression, de qualité biologique. Pour ce faire, prenez le temps de bien vérifier les étiquettes, mieux vaut parfois payer un peu plus cher mais s'assurer de la qualité de ses huiles.
L'huile d'amande douce est l'huile la plus couramment utilisée. Sa qualité première est d'être une huile très douce pour la peau et, de plus, elle convient à tous types de peau, sèche, normale ou grasse ainsi que pour les tout-petits. Les amandes sont riches en matières grasses bénéfiques pour la santé et la beauté, protéines, minéraux et vitamines A, B et E.
L'huile de Millepertuis (huile rouge) est extraite des fleurs jaunes du millepertuis. Le nom latin Hypéricum viendrait du grec Hyper Eikona qui signifie « qui chasse les fantômes ».Le Millepertuis est utilisé pour ses propriétés thérapeutiques depuis plus de 3000 ans. L'huile de Millepertuis possède un puissant effet anti-inflammatoire et calmera votre système nerveux (le millepertuis en gélule, par exemple, est recommandé en cas de dépression légère). D'ailleurs, vous trouverez également l'huile de millepertuis sous le nom d'arnica des nerfs.
L'huile de jojoba: il s'agit en fait de la cire liquide (la seule cire liquide végétale qui existe) biodégradable et non toxique, contenue dans la graine de jojoba, un arbuste buissonnant originaire du sud de l'Arizona et de la Californie. Le fruit du jojoba contient une graine qui peut être stockée durant des années sans perdre aucune des valeurs de son contenu. L'huile de jojoba est composée à 96% de céramides (lipides), ce qui lui confère une extraordinaire stabilité contre la chaleur et l'oxydation, elle possède ainsi la propriété de ne pas rancir. Elle contient également de la vitamine E qui lui permet d'agir comme antioxydant. Par contre, il est très important de ne pas associer l'huile de jojoba avec de la vitamine A car elle en annulerait l'effet.
L'huile d'avocat est très riche en vitamines, en protéines et en acides gras divers (dont l'oméga 9). Obtenue à partir de la pulpe d'avocat, elle est considérée comme un antirides efficace, elle convient parfaitement aux peaux sèches et délicates. On lui prête des propriétés de régénération et de réhydratation de l'épiderme, elle agit donc efficacement contre le vieillissement cutané en rendant la peau plus tonique, plus souple, plus douce mais aussi plus éclatante.
L'huile végétale de noyaux d'abricots provient de la pression des noyaux d'abricot. Elle possède une texture relativement légère dont l'odeur de noix et d'amande amère est légère. Elle est de couleur dorée, parfois orangée. Elle est très riche en vitamines A et E, en oméga 9 et en acide linoléique, c'est l'huile la plus riche en acides polyinsaturés, ce qui lui confère des vertus nourrissantes, hydratantes, tonifiantes, apaisantes, régénérantes, émollientes et assouplissantes pour la peau. Elle vous offrira un effet bonne mine, possède un puissant antioxydant et est photoprotecteur.
L'huile d'argan est une huile très populaire en ce moment. 100 % naturelle, l'huile d'argan est extraite de l'amande oléagineuse de l'Arganier.
C'est une huile précieuse qui a la propriété de revitaliser les peaux sèches car elle est riche en vitamine E et en oméga 3 et oméga 6. Elle peut être utilisée à des fins thérapeutiques, culinaires ou cosmétiques.
L'huile de bourrache: est aussi appelée « langue de bœuf ». Son nom vient de l'arabe « abou » qui signifie père et « rach » qui signifie sueur. Ceci fait référence à l'action sudorifique (possède la propriété d'augmenter la sudation) que possèdent les fleurs.
La fleur de bourrache est une très jolie fleur bleue étoilée. L'huile de bourrache est obtenue à partir des graines de cette fleur. Les propriétés de l'huile de bourrache sont principalement dues au fait qu'elle contient des oméga 3 et des oméga 6, ainsi que de nombreuses vitamines A, D, E et K.
L'huile de bourrache est une des rares huiles à détenir de l'acide gamma linolénique, celui-ci est très bénéfique pour la peau, les ongles et les cheveux. Elle est très efficace contre le vieillissement de la peau et contre les rides. Elle est donc l'huile antivieillissement par excellence.·
L'huile de germes de blé: comme son nom l'indique, elle provient de la pression des germes de blé. Sa couleur jaune-brune est due à sa teneur en caroténoïdes et prépare efficacement la peau à l'exposition solaire. L'huile de germes de blé est une huile épaisse qui sent bon la céréale. Elle contient des acides gras essentiels dont l'acide linoléique, l'oméga 6. Les acides gras essentiels ne sont pas synthétisés par l'organisme et il est important d'en fournir régulièrement à votre corps. Elle contient également de nombreuses vitamines A, D, E et K. Elle est donc une excellente huile antivieillissement et agit confortablement pour nourrir les peaux sèches, abîmées et rend votre peau plus élastique. Pour la rendre plus pénétrante, vous pouvez l'associer à une huile telle celle de macadamia, d'amande douce ou de noisette. L'huile de germes de blé stimule la synthèse de collagène et protège votre peau contre les UV. Ses vitamines jouent un rôle essentiel. Ainsi la vitamine E joue un rôle d'anti-inflammatoire et protège contre les rayons du soleil. La vitamine K stimule la coagulation du sang, améliore la circulation sanguine. Elle aide à atténuer la couperose et les rougeurs.
L'huile de pépin de raisin: celle huile offre les avantages d'offrir des effets tant en gastronomie qu'au point de vue diététique puisqu'elle n'apporte pas de cholestérol et enfin en tant que cosmétique. Elle se présente comme un liquide épais, de couleur jaune-verte et à l'odeur neutre. L'huile de pépins de raisin est riche en vitamine E, elle joue donc un rôle important d'antioxydant et lutte contre les effets du vieillissement cellulaire et les radicaux libres. Elle est une huile sèche et possède un fort pouvoir pénétrant. Elle régularise la production de sébum, et est indiquée tant pour les peaux grasses que pour les peaux mixtes.
Les Précautions d'emploi des Huiles Essentielles
Vous l'avez certainement noté, les huiles essentielles se volatilisent, d'où l'importance de bien refermer vos flacons après utilisation.
Pour un usage aromathérapique, seules les essences naturelles conviennent. Aussi, je vous invite à bien choisir vos HE et à vous assurer de leur provenance et de leur qualité. Les huiles fabriquées en laboratoire sont loin de posséder les propriétés moléculaires des HE naturelles.
Rien de tel que la nature pour prendre soin de vous et vous offrir les solutions dont vous pouvez avoir besoin. Ainsi, vous pourrez trouver des huiles de synthèse, qui auront un parfum tout à fait délicat ou envoûtant mais elles ne vous offriront pas l'effet attendu pour votre santé. Elles peuvent être utilisées agréablement pour parfumer le linge, ou votre intérieur mais ne vous apporteront pas le bien-être que vous en attendez.
Pour une efficacité maximale, vos huiles essentielles doivent être pures et si possible de qualité «bio». Un petit truc tout simple pour vous assurer de la pureté de votre HE : versez-en une goutte sur du papier buvard. En séchant, votre HE ne doit laisser aucune trace. Soyez également attentif au lieu géographique d'origine de la plante. En effet, selon son biotope d'origine (nature du sol, soleil, plantes environnantes, altitude, ...), une HE offrira des vertus différentes car elle possède différents chémotypes. Le chémotype permet de définir quelle est (sont) la (les) molécule(s) biochimiquement active(s) et majoritaire(s). Il est également important de vous intéresser à la dénomination latine de la plante dont est issue votre HE. Cela vous permettra de différencier les espèces d'une même plante.
Où et comment conserver les Huiles Essentielles ?
Voilà une question très importante ! Pour commencer, inutile de vous préciser de ne jamais laisser des HE à la portée des enfants. Risque d'empoisonnement, de brûlures et autres joyeusetés du genre !
Marine Vaillant
Avec l'aimable autorisation de vivronaturel.com