MONYOGA.FR

Blog bien-être et spiritualité

Le blog bien-être et spiritualité est un espace dédié à l'épanouissement personnel et à la recherche de sérénité intérieure. Vous y trouverez des articles inspirants sur la méditation, le yoga, l'ayurvéda et bien d'autres pratiques pour cultiver votre bien-être au quotidien. Explorez nos conseils, astuces et témoignages pour nourrir votre esprit et votre âme. Plongez dans un univers de paix et de positivité, où chaque mot est une invitation à la découverte de soi et à la connexion avec l'essence de la vie.  Ensemble, cultivons la joie, l'amour et la spiritualité pour un monde meilleur et plus harmonieux.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 yoga Bien-être Spiritualité Méditation transcendantale

Haridwar 2018

25/05/2023

Haridwar 2018

J’avais déjà vécu cette grande fête religieuse en 2011 à Varanasi et l’expérience avait été si forte que je m’enthousiasmais à l’idée de revivre une nouvelle fois cette fête en Inde. Cette fois-ci je jetai mon dévolu sur Haridwar,  la porte des Dieux, aux pieds des contreforts himalayens. Selon l’emploi du temps de mes amis et l’organisation de mon planning, curieusement je partais seul pour rejoindre Haridwar et participer à la Shiva Ratri. Même si beaucoup d’adeptes du yoga se disent intéressés par la Shiva Ratri, au final très peu la vivent selon la coutume traditionnelle.  La dévotion à Shiva n’est pas une activité ordinaire. Dès qu’il s’agit de tisser ce lien de manière efficiente et véritable, il se trouve finalement très peu de candidats. J’ai pu vérifier la rareté des véritables dévots de Shiva également en Inde.

 

 

Pour expliquer ce phénomène, vient en premier lieu, la barrière de l’identification à une divinité masculine. De manière générale,  les femmes ont du mal à s’identifier aux qualités masculines du dieu Shiva. De fait elles préfèrent s’identifier à d’autres divinités féminines, comme la Mère Divine, la Sainte Vierge ; Lakshmi, Tripura Sundari  etc…

 

En deuxième lieu, vient la barrière de l’identification à un Dieu ambivalent. En effet Shiva possède de nombreuses effigies et de nombreux aspects différents qui peuvent apparaitre contradictoires. Par exemple il est le Seigneur des Larmes (Rudra), le Destructeur (Virupaksha), le Maitre de la Mort (Maha Kâla), le terrible (Bhairava) et encore d’autres personnages inquiétants. Dans cette même veine, Shiva n’est pas une personne très fréquentable, il est accompagné d’une bande de voyous et de marginaux (les Gana) qui ne pensent qu’à faire la fête, à rire et à profiter de tous les plaisirs de la vie. Shiva, lui-même, est le maître de toutes les drogues, son activité principale étant la somatisation des drogues les plus fortes avec notamment l’Opium, le Cannabis Sativa et le fruit de la Datura. Entré dans un perpétuel coma, à l’image d’un cadavre exquis, Shiva  rêve le monde, le crée et le démonte dans le vide de sa propre mémoire.

 

En troisième lieu, il y a des austérités à respecter durant la Shiva Ratri. Il faut jeûner toute la journée et idéalement pratiquer toute la nuit, avec la récitation de mantra, la participation à des puja et des méditations sans dormir jusqu’au petit matin. Cela est très difficile et demande une véritable abnégation sans faille.

 

Pourtant en sanskrit la racine « Shiv » signifie auspicieux, favorable, gracieux. C’est ainsi que pour ses plus fervents adeptes, Shiva est avant tout un Dieu d’amour et de compassion. Il habite Kashi (Varanasi anciennement Bénares)  et accueille en son sein libérateur, toutes les âmes qui montent vers le ciel  avec la fumée des buchers funéraires de Manikarnika Ghât. Son cœur bat non loin de là au Kashi Vishwanath Temple ou Golden Temple, le temple d’Or en raison de ses portes et de son toit recouverts de feuilles d’or. L’autel principal qui accueille le Jyotir Lingam vibre au rythme des puja qui se succèdent quotidiennement depuis des temps immémoriaux. Le Vishwanath Temple est à mon sens l’endroit où le lien avec Shiva peut être ressenti le plus fortement sur cette planète. Les plus fidèles dévots sont immédiatement intoxiqués par la présence ineffable de Shiva, leurs yeux se révulsent vers le haut (Shambavi Mudrâ),  car ils ressentent la verticalité de l’énergie qui monte jusqu’au ciel.  Les fidèles de Shiva sont réputés pour leur ardeur et leur ferveur.  Certains errent comme des possédés,  sur les ghâts de Bénarès, la sébile à  la main, en psalmodiant le célèbre mantra  « Om Namah Shivaya ».  Selon ces dévots, mendier Son amour, en ce monde, est la seule activité véritable. Celui ou celle qui ne le réalise pas est perdu et ne peut jouir de Sa grâce.

 

 

 

 

Mais cette fois-ci, j’atterris au Centre International  Mâ Anandamayee à Kankhal, près du mausolée de la grande sainte de l’Inde,  dans une maison d’hôtes extrêmement bien tenue (2). Shri Mâ Ananda Mayi est l’une des personnalités spirituelles les plus emblématiques de l’Inde. Elle fut connue en France grâce notamment à un médecin exerçant dans les environs de Marseille qui partit pour l’Inde en 1950 à l’âge de 36 ans et y est resté après avoir rencontré Mâ Anandamayi. Il annula son billet de retour, vendit son cabinet médical par correspondance et entama pendant 19 mois une vie de voyages auprès de Mâ ... Jaï Mâ

 

La Shiva Ratri ayant lieu dans la nuit du lendemain, je décide d’aller visiter, ce premier jour dans la ville sainte, les ghâts où les pèlerins se baignent à Har Ki Pauri. La foule est compacte et j’avance en jouant des coudes pour accéder au pont qui mène au ghât principal. Je suis le seul européen et j’ai peur de me perdre dans ce dédale géant de rues et d’accès au Gange. Traversant  l’un des grands ponts, un vent venu des montagnes me rafraichit, le soleil inonde tout ce peuple d’une lumière éclatante, je ressens la beauté et la grandeur du lieu. Ici le Gange prend plusieurs bras et son débit en cette saison est fougueux.

 

Mais passé le pont, je sens que j’ai présumé de mes forces, la fatigue des longues heures du voyage ainsi que l’horaire très matinal du train me rattrapent d’un seul coup. Mes jambes flageolent et je suis pris de vertiges. Je me dis que ce genre d’expérience n’est plus de mon âge. Enfin je déambule dans la foule en me laissant aller à bien respirer avec le ventre. Incroyable, j’aperçois un grand panneau : une Guest House de l’Office du Tourisme Indien ! Je m’avance et tout de suite, un homme fort aimable me prie d’entrer pour me reposer dans le hall d’entrée. Assis confortablement dans un très bon fauteuil, il me sert un verre d’eau et me laisse souffler dans ce havre de paix. Mon hôte n’est autre que le directeur de cet établissement, nous entamons une conversation de circonstance, puis il m’invite à signer un registre de visite pour faire valoir la pertinence des dépenses du  contribuable indien. Je commande à la cantine attenante quelques chappattis et une bouteille d’eau et je reprends quelques forces en mangeant. Tout va bien, Shiva veille sur moi. Je décide d’en rester là pour aujourd’hui, je reviendrai demain durant la journée de jeûne.

 

Le jour de la Shiva Ratri,  je recouvre une bonne santé, mon corps accepte bien le jeûne et je retourne dans la foule des pèlerins pour visiter les ghâts qui bordent le Gange.  Je fais un peu de tourisme, prend des photos, discutent avec des locaux qui m’interpellent gentiment en me demandant d’où je viens. Inévitablement je me rends à la statue géante de Shiva, trônant majestueusement debout avec son trident. Enfin je fais quelques emplettes avec l’achat de Mâlâ en graine de Rudraksha (rosaires indiens) de bonne facture et une superbe conque naturelle avec un son qui me plait beaucoup. Et pour finir, j’assiste à la fameuse Ganga Aarti sur le ghât principal à Har Ki Pauri. La foule est immense et je mesure la ferveur de tout un peuple pour ses dieux et ses déesses. La spiritualité en Inde est réellement vivante et se trouve présente partout dans le cœur des hommes et des femmes de ce pays. Enfin je retourne à Kankhal au Daksh Mahadeva Temple (3), près du samadhi de Mâ. Je me fournis en eau du Gange dans un canal qui passe à côté, achète une offrande de fleurs et me positionne dans la file d’attente du temple. Je me retrouve seul européen au milieu des familles indiennes. À part quelques regards curieux, il semble que je m’intègre plutôt bien dans cette journée dédiée au culte de Shiva. Arrivé au saint des saints,  j’arrose le lingam d’eau du Gange et y dépose mes fleurs. Je constate la singularité de ce lingam, il dépasse de peu son support féminin (Yoni) et possède une forme creuse à l’intérieur.

 

 Shiva emporta alors la dépouille brûlée de Sati et entra dans un épouvantable chagrin. Ses pleurs n’en finissant pas, ivre de douleur, Shiva entama alors une danse macabre (Tandava), la danse céleste de destruction qui menaça de détruire la terre entière et tout l’univers. Vishnu décida alors de mettre fin à cette situation déplorable et découpa de son disque tournoyant (Sudarshana Chakra)  le corps restant de Sati en 54 morceaux qui tombèrent à différents endroits sur terre. C’est ainsi que selon cette légende, chacun de ces lieux est devenu un sanctuaire dédié au culte de la Déesse (Shakti Peeth). Shiva put enfin faire son deuil et selon une autre légende il retrouva Sati ressuscitée en la forme de Parvati. À ce titre,  Manikarnika Ghât est l’endroit où tomba la boucle d’oreille de Sati et le lieu le plus réputé est le temple de Kamakhya dans l’Assam où serait tombée la vulve de Sati.

 

Je rentrai à ma chambre et me posais pour quelques Mâlâ à Shiva. La Shiva Ratri représente comme une faille dans l’espace-temps. Elle est la seizième division de la lune, invisible et subtile (Ama Kâla), au moment de la lune noire. Cette nuit permet dit-on de sonder les profondeurs de son cœur et d’ouvrir une porte vers l’infini de la conscience. L’adepte qui médite profondément peut alors laisser venir à lui de nouvelles formulations, de nouvelles orientations pendant que d’autres pensées et d’autres devenirs se résorbent et disparaissent par cette même porte, dans l’obscurité de la nuit noire. Il s’agit comme d’un renouvellement des énergies du devenir, de  retrouver de nouveaux désirs et de nouveaux desseins. De plus la Shiva Ratri permet de tisser, années après années, ce lien  avec l’invisible et le sans forme, en la présence ineffable de Shiva. Dans le Tantra, la conscience est à la fois immanente au monde tout en lui étant transcendante. Cette philosophie prône une parfaite souveraineté de la Conscience sur toutes choses et sur tous les devenirs. La Nuit de Shiva aide à comprendre cette suprématie de la Conscience Divine.

 

 

 

 

Enfin sur le coup de minuit, je retournais au Daksh Mahadeva Temple. J’y retrouvais une petite communauté de fidèles venus faire les dernières offrandes de la nuit. Ma présence fut bien acceptée et je restais ainsi spectateur discret des us et coutumes du temple. Une petite assemblée d’une dizaine d’hommes se retrouvait  joyeusement pour un moment de convivialité et de partage avec le Baba du temple et le jeune Pujari chargé des rites. Je récitais mentalement des mantras une bonne heure en ce lieu particulièrement chargé et m’en retournais tranquillement à la chambre pour méditer jusqu’au petit matin. Je vécus ainsi une Shiva Ratri, somme toute ordinaire, dans l’usage indien, sans démesure, ni sensation extraordinaire, mais avec l’expérience d’une participation sincère aux rites et aux usages de la tradition.

 

Le lien avec Shiva est difficile à tisser, il faut une vie entière pour le rendre véritablement solide et tangible. Il s’agit d’entretenir un véritable échange d’Amour : d’un côté, le fidèle doit montrer une sincérité et une dévotion sans faille. Il doit engager non seulement son cœur mais également son corps et toute son âme. En retour de ces preuves d’Amour et de fidélité, Shiva montre régulièrement sa présence et dispense ses bonnes grâces à l’encontre du fidèle. À l’aide de ce Bhakti Yoga, lorsque ce lien devient suffisamment solide, l’individu, ou la conscience incarnée (jivatman), transcende les vicissitudes de l’expérience terrestre en résidant à l’intérieur de Soi dans une dimension purement spirituelle  (paramatman). L’adepte ressent l’immobilité dans le changement, il réside au centre de la roue des énergies comme dans un éternel présent.

 

En vérité, qu’existe t- il d’autre  que cette seule présence ?

 

Om Namah Shivaya.
Om Hrim Haoum Namah Shivaya
Om Hring Huaong Namah Shivaya

 

 

 

 

 

Michel Chauvet

 

 Avec l'aimable autorisation de

 Yoganet 

 

 autobiographie d'une pilote non ordinaire - belgique et le yoga

13/05/2023

 autobiographie d'une pilote non ordinaire - belgique et le yoga

 

 

Belgique et le yoga - Extraits


Bruxelles. Changement de décor. Métropole nouvellement européenne. Hôtel de luxe et compagnie aérienne. De nouvelles procédures, un nouveau Manex, de nouvelles SOPs : étude, entraînement simulateur, tests, puis en ligne. Adaptation au réseau, questions, réponses, re-tests puis lâchée. Tout est expédié à la vitesse de la lumière et me voilà propulsée dans un ciel de folie…


Nous ne sommes plus dans l’immensité bleue, à passer un message radio toutes les heures en train de survoler nonchalamment des chapelets d’îles paradisiaques. Dès les premiers vols, je suis terrassée par le trafic, la vitesse et la radio. Nous changeons de secteur radar toutes les trois minutes et passons notre temps à échanger des messages codés. Il y a des milliers d’avions dans le ciel, partout, à gauche, à droite, en haut, en bas ; on se croise, on se chevauche, on se superpose, on se suit à quelques secondes d’intervalle, à plus de huit cents kilomètres heure. Quel est ce monde ?


Je découvre l’aviation en Europe. Et ça ne me plaît pas du tout. Où est le pilotage ? Où est le vol ? Plus aucune liberté dans ce ciel barbelé. C’est le règne du stress et de la pression car, en plus, il faut aller vite, gagner du temps pour faire gagner de l’argent à la compagnie, en consommant moins de pétrole. Challenges de chaque instant : embarquement passagers, turnover le plus rapide, point de répit, point de repos. Des vols à un rythme cassant, fulgurant, encore jamais vécu. Jours nuits, nuits jours, je vis et dors dans les cockpits tandis que montent les tensions dans la nuque et les épaules. Les navires célestes devenus autobus radarisés m’emportent dans un ciel hérissé de dangers, où la moindre digression peut être fatale. Moi, je voulais voler. Juste voler. Dans les horizons illimités où les mers se mêlent dans une brume cotonneuse, au ciel... Le pur plaisir de voler se désintègre...

Heureusement je ne suis que de passage dans cette galère. Le temps de gonfler mon compte en banque, le temps aussi de quelques expériences totalement inattendues et assez déroutantes... Peut-être ma véritable raison d’être ici ?


Première semaine de mon séjour à Bruxelles : installée sommairement dans un hôtel gris et sombre pour hommes d’affaires sans goût ni finesse, je tombe dans un profond désespoir, je ne comprends plus rien à rien. Je m’assoie sur la moquette rugueuse et, le visage couvert de larmes, je questionne ardemment l’univers… « Mais enfin, c’est quoi l’amour ? » Car mon prince à la cabane près de la rivière me manque cruellement. Pourquoi l’ai-je quitté ? Cette fois je n’ai personne à accuser de nous avoir séparés. Tous deux libres comme l’air, nous avons pourtant stoppé net notre romance à peine ébauchée... Pourquoi ?


« C’est quoi l’amour ? Dis-moi Univers ! Dis-moi ! » Soudain arrive une image : des milliers de bulles excessivement brillantes sont liées par des cordons de lumière étincelante et un message fulgurant éclate : « L’amour, c’est ce qui relie tous les êtres. » Toute l’image est imprégnée d’une blancheur époustouflante et la phrase énigmatique me parvient très clairement : « L’amour, c’est ce qui relie tous les êtres. »


Je reste un temps hébétée, en contemplation devant cette image, devant ces signes qui, bien que mystérieusement apparus, me semblent parfaitement limpides. Le gris de ma chambre est éclipsé, la lumière seule, luit, avec l’amour : Ce qui relie tous les êtres… Une mégaremise en question s’opère dans les coulisses du mental, ajustements subtils. Mes histoires de princesses et de princes charmants se désagrègent. Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants. L’amour est bien plus que cela. C’est fort, ça vient d’une source, de La Source.
*
Plus tard, alors que je contemple en rêvassant mes valises posées depuis peu dans un meublé de Zaventem avec vue sur l’aéroport, le bleu passé du lit, le jaune terne des rideaux, la béance muette de l’armoire, la platitude immobile de la table m’arrosent d’une douche glaciale : le vide de ma vie de pilote nomade et solitaire éclate, douloureux. Que fais je dans cette vie dépourvue de sens ? Après quoi est-ce que je cours ainsi ? D’un seul coup je sombre dans un puits noir sans fond, aspirée par le tourbillon de mes pleurs.


Brusquement, une fusée s’allume en bas de ma colonne vertébrale ; une explosion de feu ascendante et brûlante qui, lorsqu’elle arrive en haut de ma tête, éclate comme un champignon nucléaire, un énorme chou-fleur, qui bouillonne, s’étale, s’étire et bouillonne encore. Toute notion d’espace disparaît. Je ne vois que le chou-fleur au-dessus de ma tête, qui tempête et se projette, d’ailleurs je n’ai plus de tête. Je ne sens que le flux de cette fusée dans mon dos, comme un jet extrapuissant d’énergie lumineuse. Mais bien sûr je n’ai plus de dos, je n’ai plus de corps. Ça dure, ça dure, ça dure, mais je ne sens plus le temps, je ne perçois que la colonne d’énergie qui pousse et la fleur-chou-fleur qui fulmine !


Puis, à un moment donné, ça disparaît. Je reste choquée, interpellée par cet événement étrange. C’est bien plus tard que je comprendrai…

« Le cours le yoga, c’est bien ici ?
– Bonjour, oui c’est là, entrez !
– Je m’appelle Mirabelle Forsythia, j’ai appelé ce matin.
– Oui, bien sûr, je suis André, bienvenue Mirabelle, le cours commence dans une dizaine de minutes, installez-vous, soyez confortable ! »


Ce fut ma priorité, une fois les impératifs professionnels terminés : trouver un cours de yoga. Et me voilà dans une salle plutôt étroite et basse de plafond, au dernier étage d’une bâtisse bruxelloise. Yoga et Harmonie. Le nom me plaît. Les fenêtres sont masquées par des rideaux beiges qui semblent absorber tous les bruits, un parfum d’encens flotte dans l’air, une atmosphère bienfaisante. Bientôt d’autres étudiants arrivent, me saluent d’un sourire paisible. Je me sens bien, comme à la maison. Sauf que je n’ai pas de maison. Alors comme chez Jaya à la Réunion.


Le cours commence et j’apprécie immédiatement l’enseignement d’André. Asanas profondes, mouvements précis, pranayamas intenses et encore des relaxations à la fin. J’adore. De plus André ponctue ses instructions de petites phrases qui éclairent nos mouvements d’une dimension philosophique. La profondeur du yoga, que je pressens depuis le début, cette caverne d’Ali Baba aux mille merveilles, continue de dévoiler ses bienfaits pour mon plus grand bonheur. Ainsi je peux garder intense la connexion nouvellement établie tout en poursuivant mes trépidantes activités professionnelles. Car les vols en Europe tiennent réellement d’un délire qui n’a plus rien à voir avec la passion que j’ai pour mon métier. Mais j’assure. J’ai mon objectif. Dans quelques mois, quelques semaines, l’Australie.

Rapidement cependant, entre mes échecs sentimentaux et une vie décalée à l’excès, je sens le besoin de parler avec André, qui me propose son aide sous la forme de travail sur soi. Tiens ? C’est quoi ? Cela semble être exactement ce dont j’ai besoin alors que les douleurs de mon corps s’entrechoquent avec celles du cœur dans un chaos incohérent auquel je ne comprends décidément rien. Je voulais seulement être heureuse, moi ! Est-ce donc si compliqué ?


Un rendez-vous est pris avec André et me voilà le jour dit dans la petite salle sous les combles du vieil immeuble. Je m’assoie à un angle sur un joli coussin brillant. André est dans l’autre coin, à deux ou trois mètres de moi, sur une couverture marron, en position du lotus. Il m’accueille avec un sourire bienveillant. Un châle vert pâle enveloppe son corps trapu et, d’un signe, il m’invite à me couvrir avec un autre châle bleu ciel plié à mes pieds. C’est qu’il ne fait pas si chaud ici. Des bougies sont allumées et un bâtonnet d’encens dégage une senteur apaisante. Cannelle ? Santal ? Je ne sais mais je suis vraiment bien. La lumière est douce, tamisée par les rideaux beiges qui masquent les immeubles voisins. Aucun bruit n’arrive de la rue et des volutes de fumée décrivent de fines arabesques immatérielles.


On chante Om trois fois. C’est bien. Je ne sais pas ce que c’est mais ça me plaît Om, ça fait vibrer toute ma tête et mon cerveau, comme si ça rangeait tout à l’intérieur en calmant l’agitation. Puis André m’engage gentiment à parler de ce que je veux, n’importe quoi, ce qui vient. J’ai un petit moment d’hésitation : je n’ai pas l’habitude qu’on m’invite comme ça à parler si ouvertement de moi ou de n’importe quoi. Mais bien vite les mots sortent tous seuls. Les enfants… les grossesses… Et bientôt il n’y a plus que des larmes, des océans de larmes… André ne dit rien. Il me laisse pleurer, approchant des mouchoirs, me laissant sentir que je suis en totale sécurité. Puis doucement, je parle...

 

 

 

 

 

Autobiographie d'une pilote non ordinaire

 

Avec l'aimable l'autorisation de

 Mirabelle Forsythia

 

Manger sain

27/04/2023

Manger sain

Quelles sont les conséquences sur la santé si on mange des aliments de la veille ?

 

L’Ayurveda recommande de manger les aliments dans les 5 heures après leur cuisson et de ne pas manger de restes, d’aliments réchauffés, insipides, rances, conserves…

Quelle est la logique ?

On peut diviser les sciences de la santé en trois catégories :

  1. Biophysique – la médecine occidentale qui ne comprend que la matière (lipides, protéines, calories…)
  2. Bioénergétique – la médecine chinoise qui considère aussi l’énergie des aliments, de l’air, de l’eau… (énergie chaude, froide, lourde, légère…)
  3. Biospirituelle – l’Ayurveda qui comprend l’effet des aliments et de toutes influences externes et internes aux niveaux physique, énergétique, et de la conscience.

L’Ayurveda, comme toutes les sciences védiques, reconnaît que la conscience est l’aspect le plus important de la vie.

En réalité, rien d’autre n’existe que la conscience. Énergie et matière sont des expressions de la conscience.

Pour en revenir à la nourriture, ce qui est le plus important est de nourrir la conscience, la qualité d’éveil, l’intelligence, pas seulement intellectuelle, aussi l’intelligence de toutes les cellules du corps.

Quel est l’intérêt de vivre 100 ans si on n’est pas heureux, si nos perceptions manquent du raffinement nécessaire pour voir et apprécier la beauté en toute chose ?

Plus de conscience  signifie plus de clarté d’esprit, de bonheur, plus de vitalité, de vie.

On est aussi capable de faire des meilleurs choix, dont les conséquences favorables nous amènerons toujours plus de bonheur et de réussite dans ce qu’on fait.

Comment on sait si un aliment nourrit la conscience ?

 

Le mot sanskrit est Prana, qui signifie vie, vitalité, énergie vitale.

Aussi important que les qualités nutritives d’un aliment est sa quantité de Prana.

Ça ne veut pas dire de tout manger cru… le Prana de l’air est absorbé par les poumons, et le Prana de la nourriture est absorbé par la langue. Il est donc lié au goût des aliments.

La sensibilité aux goûts diffère d’une personne à l’autre. Elle est surtout le résultat de notre éducation culinaire, de ce qu’on a été habitué à manger toute notre vie.

Quand on pratique la méditation régulièrement, les sens se développent et on devient de plus en plus sensible au raffinement des goûts.

Certains goûts font vibrer les papilles de bonheur. On sait déjà quand l’aliment est dans la bouche qu’il nous apporte plus de clarté d’esprit et de vitalité.

Dravyaguna – la pharmacologie de l’Ayurveda

 

Contrairement à la pharmacologie occidentale, Dravyaguna donne des clés pour connaître les effets des aliments et plantes par expérience directe. Le premier critère est le goût.

Je ne vais pas entrer dans les détails ici, juste quelques indications :

  • Les aliments insipides, avariés, fermentés, vieux, rances, en conserve… n’ont pas de Prana. Ils obscurcissent l’esprit, rendent apathique, indolent, sans entrain et conduisent aux maladies dégénératives en général.
  • Les aliments au goût très fort, particulièrement très piquant, salé, acide, sont trop stimulants. Ils créent de l’agitation mentale, énervement, colère… qui nous poussent à des actions non réfléchies, trop intenses, et néfastes pour notre santé. Ils rendent plus sujet aux infections et inflammations.
  • Les aliments frais, aux goûts subtils, délicats et doux amènent le bonheur, la clarté de l’esprit, et la santé. Ils nous poussent dans la direction de l’évolution.

 

 

 

Bertrand Canac

Avec l'aimable autorisation de

 sagessevedique

Méditer, transcender

26/03/2023

Méditer, transcender

 

Méditer, c’est beaucoup plus que prendre conscience de sa respiration, de ses perceptions, ou “vivre le moment présent”. Ça c’est contempler. Méditer ne s’improvise pas ! C’est une technique précise, spécifique, qui a été transmise de maître à disciple depuis des milliers d’années. La technique est basée sur une connaissance profonde de la nature de l’esprit et de la conscience, une science de la conscience. 

Quand on médite, on quitte le niveau habituel de la pensée. On explore de façon automatique les niveaux plus fins de la pensée. A mesure que la pensée devient plus fine, elle devient plus diffuse. L’esprit s’identifie alors de moins en moins à la pensée (l’objet d’attention), et s’identifie de plus en plus à sa propre nature, la conscience elle-même.

Donc, la méditation est une exploration de moi-même.

Dans la méditation, on fait simultanément l’expérience de plus en plus de :

  • Calme (apaisement de l’esprit),
  • Clarté mentale et d’éveil (expansion de la conscience).
  • Bonheur (raffinement des perceptions)

Transcender c’est aller au plus profond de nous même, au-delà de l’activité des pensées. Puisqu’il n’a plus d’objet d’attention, l’esprit devient lui-même son propre objet d’attention, il devient la conscience elle-même, la conscience consciente d’elle-même. C’est l’état auto-référent de la conscience, pure conscience, pur Être.

Transcender c’est “revenir à la maison”, Être Soi-même, seulement Être. La transcendance est l’aboutissement automatique de la méditation, de la vraie méditation. C’est l’expérience suprême. En terme de Yoga, c’est Samadhi.

Nos pensées, ou plus généralement toute notre activité mentale, limite notre esprit et le localise sur des sujets particuliers. La correspondance cérébrale de notre activité mentale est également une activité spécifique et localisée dans certaines zones du cerveau. Les pensées ont donc le pouvoir de limiter et de localiser l’activité du cerveau.

Transcender est  la seule expérience qui anime la totalité du cerveau et développe ainsi spontanément la créativité au maximum et notre plein potentiel. (Cohérence EEG dans tout le cerveau – You tube en Anglais)

Le mot transcendantal peut laisser croire que cette méditation a quelque chose de complexe. En réalité, c’est l’expérience la plus simple et naturelle qui soit, puisqu’il ne s’agit de rien d’autre que d’Être Soi-même.

En trois mots, la Méditation Transcendantale est SIMPLE, NATURELLE, SANS EFFORT.

 

Bertrand Canac

Avec l'aimable autorisation de

 sagessevedique

Yoga Tibétain: le corps, véhicule vers l'éveil

22/03/2023

Yoga Tibétain: le corps, véhicule vers l'éveil

 



Si le Hatha-yoga se réfère à l'hindouisme, le yoga tibétain fait partie intégrante de la tradition bouddhique et le sens même du mot yoga se réfère à des acceptions précises, propres au bouddhisme. Un yoga qui nécessite bonne condition physique et engagement.


L'expression « yoga tibétain » n'est pas signifiante en soi car elle fait uniquement référence à une caractéristique géographique et omet le contexte spirituel dans lequel s'inscrivent les pratiques yogiques.

 « Nangpé yoga » est fréquemment utilisé mais cette expression pose un problème d'ordre linguistique : « Nangpé » est un terme tibétain qui signifie « intériorité » tandis que « yoga » vient du sanskrit.

 

Par ailleurs, certains ouvrages et professeurs font parfois référence aux « 5 tibétains », un enchaînement de cinq postures précises à pratiquer le matin, mais cette pratique, plus proche d'une gymnastique, n'a rien à voir avec le yoga tibétain tel qu'on l'enseigne et le pratique dans certains centres bouddhistes. Le terme tibétain pour yoga, « Neldjor », signifie union (djor) avec la nature essentielle de notre esprit (nel). Il est également juste de parler de « yoga bouddhique », car ce qui caractérise avant tout le « yoga tibétain », c'est la vue bouddhique à laquelle il se rattache, y compris dans la tradition bönpo (1).

 

Les enseignements bouddhistes constituent le pilier à partir duquel vont prendre sens les pratiques. Si le Hatha-yoga se réfère à l'hindouisme, le yoga tibétain fait partie intégrante de la tradition bouddhique et le sens même du mot yoga se réfère à des acceptions précises, propres au bouddhisme.

  

Les pratiques tibétaines sont du yoga

 

Selon les textes, toute pratique qui vise à atteindre l'Eveil peut être qualifiée de yoga : « Si on appelle yoga les pratiques méditatives, avec ou sans visualisation, on peut dire que presque toutes les pratiques tibétaines sont du yoga ; «Neldjor» est utilisé systématiquement pour toute pratique, qu'elle soit de type méditative, avec ou sans visualisation élaborée » confirme Philippe Cornu (2). « Yoga » est donc un terme communément utilisé au sens spirituel du terme. Plus schématiquement, on distingue trois sortes de yogas : les yogas du corps (appelés également Kum-nyé, trülkhor ou encore Yantrayogas dans les lignées tantriques et Dzogchen) qui comprennent des exercices corporels et des prosternations, les yogas de la parole (la récitation de mantras, par exemple) et les yogas de l'esprit, strictement spirituels. C'est dans les yogas du corps qu'on trouvera la proximité la plus manifeste avec le Hatha-yoga mais réduire le yoga tibétain aux seuls exercices physiques constituerait une grave erreur de compréhension de la tradition bouddhique.

 

Un enchaînement dynamique de postures

 

Dans la tradition tibétaine, le corps est notre véhicule terrestre qui doit nous mener à l'Eveil. Dans cet objectif, on va travailler sur les canaux subtils pour les préparer, les purifier et les assouplir à l'aide d'exercices, de massages et de postures. «On prend pour appui le corps physique qui est une interface avec ce qu'on appelle les canaux subtils dans lesquels passent les « loung », - les souffles - qui sont les courants de manifestation des consciences», explique Lama Shérab Namdreul. Plus spécifiquement dans la pratique tantrique, on distingue deux phases dans les pratiques yogiques : la phase de développement et la phase de perfection. «La phase de développement, c'est la visualisation : le yogi apprend à se visualiser sous la forme d'une déité et apprend ensuite à réciter son mantra pour mûrir le pouvoir de la déité en lui. Une fois cette étape franchie, il entre dans les yogas internes», (Philippe Cornu). La phase de perfection consiste à travailler là encore sur les canaux subtils, les chakras, les souffles qui circulent dans les canaux et les « gouttes essentielles ». S'entraîner à pratiquer des respirations en vase par exemple - respirations spécifiques qui comprennent des rétentions et des compressions – constitue l'un des axes de la progression spirituelle dans le Vajrayâna qui comprend à la fois les pratiques tantriques et le Dzogchen.

 

Certaines postures peuvent rappeler des asanas hindouistes, même si  l'enchaînement des postures est ici très dynamique : «C'est un yoga actif, dynamique et vigoureux. On ne reste jamais longtemps dans les postures», précise Philippe Cornu. Sauts réalisés en posture de lotus («bebs»), claques ou flexions, constituent quelques-unes des particularités posturales assez spectaculaires et propres au yoga tibétain.

  

Des yogas encore secrets

 

Secrets pour la plupart, ces yogas nécessitent non seulement une très bonne condition physique, mais également un engagement de longue haleine. C'est pourquoi ces yogas ne sont pas enseignés au tout-venant. Et même si dans certains centres, comme à l'ermitage Yogi Ling, des stages sont ouverts à tous, il est fondamental de vérifier son intention et sa motivation spirituelle avant de s'inscrire : «On ne fait pas du yoga avec des préoccupations mondaines : pour l'hygiène, pour maigrir ou pour des performances physiques», rappelle Lama Shérab Namdreul, enseignant de yoga au centre Yogi Ling. Le yoga physique ne constitue qu'une méthode parmi d'autres pour viser l'Eveil dans la tradition tibétaine. Utile, efficace mais pas incontournable. Ce que confirme Lama Shérab Namdreul : «Ca peut être utile de faire du yoga physique pour les personnes très agitées, par exemple, parce que ça calme le corps, mais l'essentiel c'est d'arriver à la méditation de l'esprit».

 

L'exemple du Tumo, qui représente un des 6 yogas essentiels (5) transmis non seulement dans la lignée Changpa Kagyu mais aussi dans les autres écoles tibétaines, y compris le Yundrung bön, illustre parfaitement l'approche yogique du corps utilisé comme un moyen d'accès vers des objectifs spirituels ultimes. Dans cette pratique, on va canaliser les souffles subtils dans le bas-ventre (juste en-dessous du nombril) pour augmenter la chaleur du corps. Pratiqué parfois dans la neige et quelle que soit la température extérieure, ce yoga secret présente des aspects souvent spectaculaires à nos yeux d'occidentaux. Mais l'objectif visé est spirituel : « l'idée c'est de transposer cette félicité du corps dans l'esprit : on a une expérience d'éveil où la félicité n'est plus une expérience circonstancielle mais la nature même de l'esprit, car l'esprit est félicité » (6) explique Lama Shérab Namdreul.

 

A moins de prendre refuge et de s'engager pour de longues années de pratique, aucun de ces yogas secrets ne sera accessible à nous autres occidentaux. Toutefois, soucieux de diffuser ses enseignements au plus grand nombre, Kalou Rinpoché  a conçu un ouvrage « Le Yoga Tibétain » qui s'adresse à tous, bouddhistes ou non, et aussi bien aux débutants qu'aux pratiquants avancés.

 

  

 

Nathalie Ferron 

(Article publié dans la revue Santé Yoga Mai 2008)

 

Retrouvez toutes les activités de Nathalie Ferron si vous le souhaitez sur son site:

 nathalieferron.com

 

Lignées:

 

« C'est au 8e siècle que le yoga fait son apparition au Tibet, facilitée notamment par le traducteur Pagor Vairocana  qui a transmis tout un système de yogas. Puis, au moment de la seconde diffusion du bouddhisme au 11e siècle, de nouveaux textes indiens tantriques arrivent au Tibet » (Philippe Cornu). Chaque lignée a développé ses propres yogas, textes et enseignements : Lama Shérab Namdreul (3), par exemple, appartient à la lignée Changpa Kagyu. Il a reçu ses enseignements de Kalou Rinpoché (1904-1989), un des plus célèbres maîtres tibétains de yoga en occident, lui-même se référant à trois illustres transmetteurs de l'Inde au Tibet : Naropa, Niguma et Sukkhasiddhi (4).

 

(1) Le bouddhisme comprend cinq  écoles : Nyingmapa, Kagyüpa, Sakyapa, Gelougpa et Youngdrung Bön. 

 
(2) Philippe Cornu est enseignant-chercheur et président de l'Université Bouddhique Européenne. Spécialiste du bouddhisme depuis une trentaine d'années, il a publié de nombreux ouvrages dont  «le Dictionnaire Encyclopédique du Bouddhisme », aux éditions Le Seuil (2006).


(3) Lama Shérab Namdreul est enseignant et responsable des éditions Yogi Ling depuis 25 ans. Il a reçu les initiations, enseignements et transmissions de son maître Kalou Rinpoché.


(4) Naropa (brahmane indien) et sa compagne Niguma – Soukhasiddhi vécurent au Cachemire au 9e siècle et  transmirent la pratique des six yogas à Kyoungpo Neldjor, le maître fondateur de la lignée Changpa au Tibet. Source : www.Yogi-ling.net


(5) Les 6 yogas essentiels dans la lignée Changpa Kagyu sont : le yoga du feu intérieur (Tumo), le yoga du corps illusoire, le yoga du rêve, le yoga de la claire lumière, le yoga du transfert et le yoga du bardo.


(6) La félicité fait partie des 5 qualités de l'esprit. Les 4 autres qualités sont la clarté, l'équanimité, la compassion et la connaissance.

 


A lire :


« Le Yoga Tibétain » de Kalou Rinpoché, ed. Kunchab.
« Voie Graduelle du Yoga Tibétain » de Neldjorpa Shérab, ed.Yogi Ling

  

Illustration :

 

Nicolas Roerich peintre russe (1874-1947)

 

 Adhésion à ASSO YOG'ART

L'adhésion est simple et rapide, et nous sommes à votre disposition pour répondre à toutes vos questions concernant les cours, les tarifs et les modalités de paiement. En rejoignant nos séances de yoga, vous bénéficierez d'un encadrement professionnel et bienveillant. Nos professeurs expérimentés sauront vous guider dans votre pratique, que vous soyez débutant ou pratiquant confirmé.